Lettre ouverte


Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes.
 Rosa Luxembourg










• UPDATE IN ENGLISH FURTHER DOWN


• Signez la PÉTITION qui appelle à des États Généraux du jazz !




 • Attention à tous ceux qui veulent poster - ou lire - des commentaires ; le système n'affiche que 200 commentaires par pages, et par conséquent il faut utiliser les liens suivant et précédent. C'est pourquoi, si vous venez d'écrire un message, il n'apparaîtra pas dans les premiers 200 commentaires. En outre, il n'est pas possible de publier de long commentaires. Par conséquent, et pour éviter que votre texte soit perdu quand vous cliquerez sur "publier", il est vivement conseillé de l'écrire sur un logiciel de traitement de texte, et de le copier-coller en plusieurs parties dans le champ du commentaire.



mise à jour du 19 avril :

Bonjour à tous,

Comme suggéré par certains d'entre vous, j'ai mis en place une mailing-liste - grâce à mon frère Nicolas, excellent  webmaster a qui je dois beaucoup - qui permettra aux abonnés de recevoir des mises-à-jours, des informations relatives au débat lancé ici, à la réunion à venir, et à toutes initiatives qui en découleront. Cette adresse est aussi un moyen de continuer le débat hors du blog puisque toute personne qui écrira un mail l'enverra à tous les autres abonnés.

L'adresse pour s'inscrire est { membres-subscribe@revolution-jazzmin.org }Après y avoir adressé un mail (inutile de mettre un objet, ou de rédiger un courrier), vous recevrez une réponse avec un lien où vous devrez vous rendre pour votre inscription. Pour m'écrire directement, utilisez l'adresse { contact@revolution-jazzmin.org } et si vous voulez poster un lien sur vos sites ou facebook, l'adresse du site est { www.revolution-jazzmin.org } Sur chaque courriel de cette mailing-liste figurera un lien pour vous désinscrire.

La réunion du 15 mai s'annonce bien. Déjà beaucoup de confirmations de participations. C'est encourageant. La lettre de la FSJ ce matin l'est aussi
(voir dans les derniers commentaires). L'idée de mettre en place des États Généraux du Jazz en France, avec tous les acteurs de cette musique (musiciens, programmateurs, producteurs, diffuseurs et mélomanes) et les pouvoirs publics semble aujourd'hui une évidence. Si la réunion du 15 mai permet de faire émerger une voix audible de la part des musiciens avec des idées et des revendications clairs, cela ne pourra que renforcer une initiative plus importante d'une grande table ronde qui serait organisée dans un avenir proche. Ce qui est manifeste aujourd'hui, c'est que, grâce à la prise de parole d'un grand nombre d'entre nous, les choses bougent.

Je tiens à éclaircir ici - pour une énième et dernière fois - plusieurs points :

- Le nom de révolution de Jazzmin est un clin d'oeil. Loin de moi l'idée de comparer nos souffrances à celles des populations arabes qui se sont - et sont encore en train de se - soulevées. Il n'en demeure pas moins que ces mouvements collectifs sont une inspiration incontestable, et la réaffirmation d'une vérité absolue : l'union fait la force.

- Vous ne lirez nulle part - ni dans mes lettre ouvertes, ni dans mes commentaires - que je me plains de ne pas jouer au DUC. Pour la simple et bonne raison que... j'y joue ! (ou plutôt y jouais jusqu'à la création de ce blog...). Je ne me suis pas plaint non plus que ma proposition d'émission n'ait pas été retenue. Je me suis plaint du silence intolérable de Sébastien Vidal après lui avoir envoyé un deuxième pilote. Silence qui traduit parfaitement le manque de considération qui se généralise dans ce métier. Je suis parti de cet énième épisode pour dénoncer des dérives qui ne sont plus tolérables aujourd'hui, mais dont nous sommes nombreux à souffrir depuis longtemps.

- Sébastien Vidal, le Duc et TSF ont été pris à parti parce-qu'ils occupent une position dominante dans le paysage du jazz français. Ni plus ni moins. Vous ne trouverez aucune attaque personnelle dans mes lettres ouvertes et posts. Simplement la remise en cause de cette position dominante et des abus qu'elle entraîne. Je suis d'accords avec ceux qui disent que ce ne sont pas les seuls et qu'il ne faut pas trop se focaliser sur eux. Certes, mais n'oublions pas qu'il y a trois semaines, nous étions encore dans un silence assourdissant. Il y aura un avant et un après.

Force est de constater aussi qu'un grand nombre de personnes, organismes, associations, collectifs, œuvrent à assurer la diffusion du jazz dans sa grande diversité. La lettre de FSJ est là pour nous le rappeler, et aussi des collectifs de jeunes musiciens comme Pavé Jazz, par exemple (mais il y en a d'autres). Ce sont vers eux qu'il faut se tourner pour transformer cet élan en action positive et concrète. Cela ne se fera pas en un jour. L'idée encore une fois étant d'aider à la diffusion et la promotion du Jazz dans TOUTES ses formes d'expressions, variées, riches et vivantes, tous styles, et toutes générations confondus. Je suis convaincu qu'il faut que s'ouvre un lieu à Paris qui soit plus accueillant afin que ces échanges se produisent avec le public de manière plus facile. Ce lieu manque cruellement aujourd'hui. Il ne se positionnera pas en concurrence avec les clubs de la rue des Lombards puisqu'il n'adoptera pas du tout les mêmes modes de fonctionnement.

Continuons de réfléchir afin de venir avec des idées et des propositions le 15 mai.

Et que vive le printemps.

Laurent.




• ILS EN PARLENT...


- Pierre de Bethmann a publié sur son journal un long texte très intéressant suite au débat qui s'est tenu ici ; http://pierredebethmann.com/fr/journal.html#
- Interview dans Politis du jeudi 14 avril : http://www.politis.fr/Le-souffle-de-la-rebellion,13794.html
- Article paru dans le Monde daté du jeudi 14 avril : http://www.lemonde.fr/culture/article/2011/04/13/gros-malaise-chez-les-musiciens-de-jazz_1507011_3246.html
- Sur le blog du pianiste Stephen Binet ; http://www.stephenbinet.fr/?p=291
- Sur le blog d'Alex Dutilh ; http://sites.radiofrance.fr/francemusique/blog/alexdutilh/  
- Sur le blog de Jazz-Rhone-Alpes : http://www.jazz-rhone-alpes.com/110418/
- Interview en ligne sur le blog de Guillaume Lagrée. http://lejarsjasejazz.over-blog.com/article-le-jazz-en-france-inventaire-avant-liquidation-71073940.html
- Sur le site Qobuz : http://www.qobuz.com/info/MAGAZINE-ACTUALITES/CURIOSITES/Polemique-dans-la-jazzosphere55555
- Sur le blog de l'excellent photographe Juan Carlos Hernandez : http://juancarloshernandezjazzphotographer.blogspot.com/2011/04/laurent-coq.html 
- Sur le blog Ptilou's (Le Monde) : http://cooldesource.blog.lemonde.fr/2011/04/07/le-jazz-musique-bien-vivante-mais-a-defendre/
- Sur le blog JazzOcentre :  http://www.nrblog.fr/jazzocentre/2011/04/laurent-coq-vs-tsf-jazz-ca-balance-pas-cool-a-paris/
- L’hebdomadaire Politis en parle (longue ITW à venir la semaine prochaine) :
http://www.politis.fr/Un-coup-de-gueule-contre-le%E2%80%88Duc,13718.html
- Bojan Zulfikarpasic en parle dans La Voix du Nord (interview de Hélène Gasparini) : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Tourcoing/actualite/Secteur_Tourcoing/2011/04/07/article_bojan-z-en-piano-solo-au-tourcoing-jazz.shtml
- Sur le très bon Blog canadien (en anglais) de Peter Hum : http://communities.canada.com/ottawacitizen/blogs/jazzblog/default.aspx
- Toujours en anglais, sur le site LondonJazz : http://londonjazz.blogspot.com/2011/04/jazz-debate-in-france.html 
- En italien, sur le blog MondoJazz : http://blog.libero.it/MondoJazz/10110935.html 


• Deux messages dans les commentaires ont été postés de manière frauduleuse par une personne qui cherche manifestement à nuire à cet espace de parole. L'un était signé de Jeff Watts et l'autre de Bob Mintzer. Ils ont tous deux démentis la véracité de ces commentaires, et je tiens à leur présenter mes sincères excuses.

• Two messages where posted on the comment section that both were a masquerade. One was signed Jeff Watts, the other was signed Bob Mintzer. I want to publicly and sincerely apologize to them for the trouble these fraud has caused them. 


Laurent.







Amis musiciens, programmateurs, et mélomanes,

Suite à l'échange de courriels avec Sébastien Vidal (responsable de la programmation à la radio TSF Jazz, au club du Duc des Lombards, et au festival Django Reinhardt de Samois) qui ont circulé sur la toile toute la semaine, et que vous pouvez lire plus bas, je reçois chaque jour un plus grand nombre de soutiens.

Au delà du plaisir de constater une telle ferveur, force est de constater aussi que ce coup de gueule - violent et immodéré j'en conviens, comme le sont les coups de gueule - est en train de libérer une parole. Depuis quelques jours s'expriment toutes les frustrations que nous tous, les musiciens de jazz de tous âges, de tous styles et de toutes conditions sociales, vivons au quotidien dans un climat qui ne fait que se durcir davantage chaque année.

Il m'apparaît donc aujourd'hui nécessaire d'ouvrir cet espace public pour que cette parole puisse s'exprimer en toute liberté.

Il n'est pas question de s'attaquer aux personnes, et je tiens à dire ici que cette lettre ouverte ne visait aucunement le personnel qui travaille au Duc comme à TSF, et qui ne compte pas ses heures.

Il est temps de dire néanmoins une chose toute simple, tellement qu'elle semble oubliée d'un grand nombre de nos décideurs : ne pas assumer ses responsabilités (comme prendre le temps de répondre aux sollicitations normales quand on occupe un position de programmateur) ne saurait être excusé par le nombre de celles-ci. C'est précisément pour cela qu'il est préférable de ne pas trop les cumuler.

Plus généralement, il s'agît aussi de dénoncer une dérive dans la manière dont on présente cette musique au grand public, en cherchant à la formater pour la conformer à des méthodes de ventes qui sont à l’œuvre dans la pop ou la variété. C'est contre-nature et contraire à l'esprit de cette musique qui doit rester libre dans ses formes multiples.

Il ne nous faut jamais oublier que la musique, c'est nous qui la faisons, et qu'elle nous appartient en propre. Sans nous, point de clubs de jazz et point de TSF. C'est parce-que nous serons nombreux à redire cette évidence que nous aurons une chance d'être entendu.

Je constate d'ailleurs ce triste paradoxe ; alors que les albums ne se vendent plus du tout (les chiffres n'ont jamais été bien florissants de toute façon), notre salut n'a jamais autant dépendu de nos sorties de disque. Peut-être qu'il est temps aussi de se pencher sur cet étrange phénomène qui laisse tant de musiciens magnifiques sur le bord de la route.

Pour finir, j'ai voulu mettre dans l'adresse de ce blog "Révolution de Jazzmin". C'est un clin d’œil bien sur, mais je ne doute pas que vous êtes nombreux comme moi à avoir été inspirés par les mouvements de révoltes récents de nos voisins arabes.

Ils nous redisent cette magnifique évidence ; L'union fait la force !!!

Laurent Coq.


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UPDATE, March 4, 2011.

Spring is here.

To our friends who don't speak French, and yet like to SPEAK UP ;

This blog was created after I wrote an open letter to Sébastien Vidal who books the Duc des Lombards in Paris, but who is also on charge of the only "JAZZ" radio in Paris called TSF Jazz. He also books the Django Reinhardt Jazz Festival in Samois-sur-scène, near Paris.

A little bit more than a month ago, I made him an offer : to host a weekly late night show on his radio that would document the amazing scope of Jazz music that is being played and created in NYC right now, with so many genres, influences and musicians of all backgrounds, ages, and styles interacting and making this time a truly special one. So much music that this French radio hardly plays at all, despite claiming otherwise. Sébastien asked me to do a pilote, and I did, which involved a lot of time. After listening to it, he asked me to do another one... so I did, yet again, spending even more time. More than three weeks later, Sébastien hasn't return my calls, or emails yet.

I have been trying to get a hold of him for other issues as well, such as a CD release party that my very good friend Sandro Zerafa, beautiful guitar player, and booker for the Malta Jazz Festival, was trying to get since... JULY. Again, no answer.

So I wrote him a quite vicious open letter, I must say. I just felt in my guts that it was the right thing to do because I wanted to denounce an ever growing arrogant and disrespectful attitude. He could have just said no, but silence is just unacceptable.

More generally, it was also time to voice a disagreement with the way I feel jazz is being marketed these days, and the negative effect it has on the music. TSF Jazz is using jazz as a franchise to sell more commercials and make money, without any regard for the efforts it took for this music to come alive, especially by the pioneers and masters we all love, but also for many of us today, from the youngest to the older. Enough is enough. Time has come for musicians to reclaim their music and to say NO to all kind of deviant practices that are killing the essence of what we do.

Maybe we have our share of responsibility in this. Could it be that we got a little too busy selling our narrative on Facebook lately, and have forgotten that this music should remain about freedom, community and depth ? Can you imagine Thelonious Monk twitting "London, 8:00, Jetlag" ?

I say it's time to wake-up, and voice our unity, regardless of age, style, social background, and say THIS MUSIC BELONGS TO US. Facebook can be a very powerful tool though, if only we join our forces and voices...

That is precisely what this blog is all about. It's about us, the jazz musicians of all kind out there, and those who really love them (journalists, bookers, producers and most importantly JAZZ LOVERS).

So be our guest and post (in english of course) your comments, thoughts, frustrations and ideas, like many of us already did.

Please, absolutely NO HATE (or it'll end up in the trash can of this blog).

We are looking forward to reading all of you.

Laurent.

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Les échanges avec Sébastien Vidal (avec toutes les fautes d'orthographes originales !);



• mom premier mail

Sébastien,

Il est venu le temps pour moi de t'alerter sur ce que je pense être une dérive inquiétante.

Je passe sur le fait que tu ne répondes pas aux emails, messages, et propositions qui, en ce qui me concerne, m'ont demandé du temps et de l'investissement... je conçois que lorsque l'on organise des "concerts de filles" à l'Olympia, on ait plus trop le temps de s'occuper de musiciens français quarantenaires qui ne sont pas bankables ni sexy aux yeux des investisseurs de TSF. Dommage pourtant, car ma proposition (de faire une émission hebdomadaire sur TSF d'une heure pour passer la production New-Yorkaise contemporaine) aurait permis à votre boite de clamer passer "tous les jazz" sans mentir.

Non, mon inquiétude concerne le Duc des Lombards. Pour y avoir joué quelques fois ces derniers temps, et surtout pour y avoir été écouter de la musique, je suis obligé de tirer la sonnette d'alarme. Après tout, ce club, c'est aussi un peu le mien. J'y ai enregistré un disque il y a dix ans, et j'y joue depuis au moins le double.

Pourtant, je pensais qu'après la période désastreuse de Proust, l'endroit allait redevenir un allier de cette musique. Peut-être est-ce du à l'endroit lui même ? Cette espèce de décors minable pour clip de rap des années 90 ? Quoiqu'il en soit, c'est raté. Et votre programmation ni fait rien. Ne m'a-t-on pas rapporté que Brian Blade s'est mis à pleurer discrètement sur scène après avoir demandé aux gens du premier rang de manger plus discrètement, en vain ?

Le Duc, le club qui a réussi à faire pleurer Brian Blade.

Finalement, la différence avec Eurodisney, c'est que c'est au centre de Paris. Sinon, c'est le même public de comité d'entreprise qui vient en bus pour écouter un Bon jazz, avec la même bouffe infecte qu'on n'oserait pas servir au wagon restaurant du TGV. Le décor est tellement énorme que le seul endroit qui reste aux musiciens c'est ce couloir d'entrée dont le plancher flottant rappelle les sensations qu'on a sur un bateau, avec un son qui nous parvient déformé, et sans accès au bar. Ces écrans partout ne font que renforcer l'impression d'être sur un plateau de télé, avec le groupe qui joue en léger différé...

J'ai bien conscience qu'en envoyant ce mail à toi, et à quelques autres, je me grille. Du reste n'est-ce pas déjà fait, puisque j'entends dire que tu n'acceptes pas que les musiciens qui jouent "chez toi" jouent aussi ailleurs dans la rue des Lombards. As-tu définitivement pété les plombs ? Sais-tu la dureté de ce métier pour te permettre de penser et dire des choses pareilles ? Crois-tu qu'un gig tous les trois mois (au mieux) au Duc te permette d'exiger une telle exclusivité ? Même à NY, personne ne pense comme ça.

Plus largement, je pense que cette manière de voir les choses - et le Duc tel qu'il est devenu - trahissent une dérive très inquiétante. Bien sur, dans ce petit monde à l'économie si fragile, ce sont des choses qu'on n'ose pas (te) dire. Les enjeux sont trop gros, et la perspective d'être raillé des listes pousse au silence docile. Te connaissant maintenant depuis assez longtemps, et par ailleurs, ayant de la sympathie pour toi, prends ce message comme une marque d'honnêteté.

Il est grand temps de prendre conscience que le jazz est entrée en mode Sarkozy. Une manière Bling-bling de le présenter et de le vendre, qui voudrait adopter les même méthodes que pour la variété qu'on sert sur M6. Et bien, non. Le Jazz ne peut supporter pareil traitement sans en pâtir gravement. C'est malheureusement déjà le cas, et je constate avec beaucoup de tristesse que tout un pan - le plus créatif - de cette musique n'a plus droit de cité ni sur la scène du Duc, ni sur les ondes de TSF, ou alors à dose homéopathique.

Je comprends qu'il faut trouver un bon dosage entre ce qui fait vendre et par conséquent rapporte, et ce qui continue de faire avancer cette musique. Pour ma part, je pense que ce dosage n'est pas satisfaisant en l'état actuel.

J'espère que ce mail lancera un débat qu'il est plus que temps d'avoir à mon sens. C'est notre musique qui est en jeu et j'en appelle à un sursaut de la part des musiciens comme des programmateurs.

Amicalement,

Laurent Coq.

PS ; je suis bien sur prêt à en parler de vive voix avec toi.




• sa réponse


Laurent

Nous t'avons toujours accueillit au duc avec plaisir et à de nombreuses reprises.
Ce sera encore le cas à l'avenir si tu souhaites t'aventurer dans notre "Disneyland Jazzistique".

J'entends bien quand tu dis que tu n'aimes pas cet endroit, libre à toi, mais sache que nous n'avons pas de compte à te rendre.

C'est la même pour TSFJAZZ.

Pour les demandes d'exclusivités, demande aux intéressés l'intégralité de nos propos et arrête de colporter des bruits chiottes indignes de ton intelligence.

Nous programmons alternativement des artistes avec toutes les salles parisiennes.
Nous proposons des résidences mensuelle à certain d'entre eux, quand c'est le cas, oui, nous souhaitons avoir une certaine exclusivité.

C'est le cas entre autre pour Baptiste Herbin.

Par contre si tu compares notre programme avec ceux de la rue des Lombards, tu y verras pas mal de points communs de Gregory Privat à Thomas Encho en passant par Giovanni Mirabassi...

bref. On se calme. On respire, on en cause si tu veux.

Bien à toi

Sébastien Vidal.



• ma réponse




Laurent

Sébastien,


Nous t'avons toujours accueillit au duc avec plaisir et à de nombreuses reprises.

Deux soirs en tout et pour tout.

Ce sera encore le cas à l'avenir si tu souhaites t'aventurer dans notre "Disneyland Jazzistique".

Mon mail ne visait à me faire jouer là-bas plus souvent. C'était une lettre ouverte, un coup de gueule, pour alerter sur une dérive qui porte préjudice à un grand nombre de mes amis musiciens, et parmi eux, les plus jeunes, et par conséquent à la musique elle-même. Tu n'es pas obligé de me croire, mais je ne tentais pas de défendre mes petits intérêts personnels.

Ni d'ailleurs quand je te propose de diffuser la production de mes pairs sur les ondes de TSF, une heure par semaine. Je ne suis pas en train de dérouler mon plan de carrière, mais je veux juste essayer de rétablir un tout petit peu d'équilibre.


J'entends bien quand tu dis que tu n'aimes pas cet endroit, libre à toi, mais sache que nous n'avons pas de compte à te rendre.

C'est la même pour TSFJAZZ.

Là encore je suis en profond désaccord avec toi. Quand on concentre autant de pouvoir, il faut accepter ;

1/ d'être soumis à la critique, surtout quand celle-ci vient de l'intérieur. J'estime avoir toute la légitimité pour le faire. J'ai joué dans cette rue un nombre incalculable de fois depuis 20 ans, j'ai huit disques comme leader à mon actif, sans compter d'innombrables collaborations, et j'enseigne cette musique activement.

2/ d'avoir des comptes à rendre à la musique et aux musiciens qui la font et qui te font vivre. Il en va de même avec la télé. Si il n'y avait que TF1, cette chaîne aurait un devoir de pluralité que son seul statut d'entreprise privée et mercantile ne suffirait pas à l'en dispenser.


Pour les demandes d'exclusivités, demande aux intéressés l'intégralité de nos propos et arrête de colporter des bruits chiottes indignes de ton intelligence.

Nous programmons alternativement des artistes avec toutes les salles parisiennes.
Nous proposons des résidences mensuelle à certain d'entre eux, quand c'est le cas, oui, nous souhaitons avoir une certaine exclusivité.

Tu es de mauvaise fois quand tu dis cela. J'ai trop de témoignages qui contredisent cette affirmation pour te croire. Je pense que face à une situation qui devient hégémonique, tu prends des libertés qui sont intolérables, et il est grand temps que quelqu'un le dénonce publiquement.


C'est le cas entre autre pour Baptiste Herbin.

Par contre si tu compares notre programme avec ceux de la rue des Lombards, tu y verras pas mal de points communs de Gregory Privat à Thomas Encho en passant par Giovanni Mirabassi...

bref. On se calme. On respire, on en cause si tu veux.

On respire... de plus en plus mal.

La première fois que j'ai joué dans les clubs de rue des Lombards, Sunset ou Duc, je n'avais pas de disque sous mon nom. C'est aujourd'hui impensable. C'est aussi cela que je dénonce.

Car en définitive, le musicien dans la Sarkozie-TSF d'aujourd'hui se doit d'avoir toujours une "actualité", c'est-à-dire un disque qui vient de sortir (ou est sur le point de), d'avoir une mailing list énorme qui lui assure de remplir le lieu où il se produit, de s'occuper de son auto-promotion (si c'est un bon story teller, et qu'on peut le présenter de manière sexy, c'est encore mieux. Si il est TV friendly tous les espoirs sont permis), de passer sa vie sur Facebook et Twitter, sinon il est invisible, et d'accepter le dictât d'une exclusivité dans ton club, juste pour le bénéfice d'y jouer une fois par mois devant une salle bruyante. Ah, j'oubliais, c'est pas mal si il trouve le temps de travailler son instrument, de répéter, etc.. mais, dans ce contexte, au l'aura compris, ce n'est pas l'essentiel.

Oui, décidément, on étouffe.

La réalité, c'est que des gens comme Thelonious Monk, Andrew Hill, Steve Coleman, Tyshawn Sorey, Sam Rivers, Steve Lehman, Paul Bley, George Russell, late John Coltrane, Herbie Nichols... etc (je m'arrête, la liste est trop longue) n'auraient aucune chance aujourd'hui avec la politique de programmation qui est à l'oeuvre au Duc, comme sur TSF.... Tiens, je serais curieux d'ailleurs de connaître la fréquence de programmation de ces artistes sur ta radio ?

Encore une fois, si tu ne concentrais pas autant de pouvoir à toi tout seul, je te laisserais tranquille bien volontiers. Quand je pense qu'on va tous jouer gratuitement un fois par an à l'Olympia pour faire la promotion de ta radio juste dans l'espoir d'obtenir une play list... toute cette soumission pue.

Mais au fait, qu'en pensent les journalistes spécialisés ?

Laurent Coq.




MISE À JOUR.
Ci-après les échanges que j'ai eu avec le boss de TSF Jazz et de NOVA, Bruno Delport. Il avait réagit aux courriels ci-dessus, d'abord en nous écrivant juste à Sébastien et moi. Il vient de me contacter pour les publier sur ce blog.
Donc les voici ;


• son premier email.

Bonjour
Je me permets d’entrer – en tant que patron de TSF Jazz depuis le 1er jour – dans votre discussion.

Après lecture de vos mails, je trouve bien dommage  votre vision si caricaturale de notre travail (celui de Sébastien - et de toute l’équipe soit dit en passant -, que ce soit à la radio ou au Duc), et votre manière de lancer le débat  est parfaitement contre-productive. Tellement de choses simplement fausses ou fantasmées, mais balancées comme des vérités (enfin, quelqu’un ose parler !). La méthode est super limite. Donc je vous propose d’en rester là, je me débrouillerai bien tout seul de la question de responsabilité qui incombe à un média.
Cordialement,

Bruno Delport
Gérant TSF JAZZ - (depuis août 1999)

 
• ma première réponse.

Monsieur,

Vous ne décidez pas tout seul de la teneur d'un débat, ni de quand il doit se terminer. N'oubliez jamais que cette musique, c'est nous qui la faisons. Tous les musiciens des années passées que vous programmez sur TSF ont connu les mêmes difficultés que nous. Ce n'est pas nouveau. Le jazz, c'est nous. 

Et nous, c'est toute une cohorte de musiciens de tous styles, toutes conditions, et tous âges qui ont de plus en plus de difficulté à se faire entendre, coincés qu'ils sont dans un tunnel sans lumière avec d'un côté un tout petit nombre d'élus signés sur des gros labels et qui font une musique TSF friendly, et de l'autre ceux qui passent leur vie à monter des dossiers de subventions.

TSF est cette radio qui prétend diffuser tous les jazz et ne répond pas aux messages, ni ne réagit aux envois de disques, quand ceux-là ne sont pas le fait de grosses productions ou de copins.

Pour finir, je regrette bien que votre réponse pour le moins lapidaire ne me soit adressée qu'à moi et Sébastien. Je vous laisse l'initiative - et le courage - de le diffuser aux personnes qui étaient en CC dès le début de ces échanges. Dans ce cas, je vous pris d'y adjoindre ma réponse.

Dans le cas contraire, je me réserve le droit de la faire.

Laurent Coq.
Musicien - (depuis - et pour - toujours)


 
• Sa réponse

Faites comme bon vous semble. Personne ne vous interdit rien. Personne ne vous empeche de debattre. Mais je ne vois pas pourquoi je debattrai avec quelqu'un qui commence par l''agression, la mise en cause d'une personne et qui m'explique que nous ne sommes rien. Si nous ne sommes rien, ou est le problème? D'ailleurs avant nous, il y avait quoi ? Encore une fois vous avez le droit de penser que le jazz ce sont juste les musiciens. Nous n'avons jamais pretendu a l'exhaustivite. Nous n'avons pas de mission de service public. Nous ne sommes qu'une radio et qu'un club. Nous n'avons jamais empeche quiconque de faire de même. Mais nous continuerons d'etre independants dans nos choix tout comme vous en faites dans vos choix artistiques. Ca peut vous deplaire parfois ou souvent mais c'est comme ca. Quant aux couplets sur les gros et les petits, les copains et les exclus, c'est juste grotesque. Mais je sais que les cliches ont la vie dure.
Bruno Delport


• ma réponse (depuis, plus rien)

Monsieur,

Je garderai nos échanges entre nous. Je ne cherche pas la polémique contrairement à ce que vous et Sébastien pensez.

Je ne mets nullement en cause le travail des équipes du Duc et de TSF que je sais très dévouées et qui ne font que se plier aux instructions qui leur sont données. Je mets en cause Sébastien Vidal et les entreprises qu'il représente. Ce n'est pas exactement la même chose, vous en conviendrez.

Je n'ai pas exactement commencé par ces emails, puisque mes problèmes avec votre radio et Vidal remonte à loin. Il se trouve que récemment, je lui ai fait la proposition d'animer une émission d'une heure sur TSF qui s'intitulerait Jazz is Now. Au delà de la référence au disque historique d'Ornette Coleman, il s'agissait pour moi de présenter - sur une radio qui a acquit une grosse écoute - toute un production FLORISSANTE qui n'a pour l'heure pas de droit de cité, ou alors à dose homéopathique.

J'ai encore écouté la radio ce matin. Le seule truc contemporain que j'ai entendu, c'est Tigran dont le morceau est coupé.

J'en ai parlé à Sébastien qui m'a demandé de faire un pilote. Je lui envoyé, il l'a écouté, et m'a proposé d'en refaire un autre pour retravailler ma diction, ce que j'ai fait bien volontiers, admettant que la radio, c'est aussi un métier...

Je lui ai envoyé un deuxième pilote il y a plus de trois semaines, et depuis silence radio (sic). Comme vous vous en doutez, c'est une démarche qui m'a demandé du temps et de l'investissement.

Par ailleurs je lui ai laissé des messages concernant un guitariste, Sandro Zerafa, avec lequel je travaille et qui sort un disque magnifique ces jours-ci. Sandro essaye en vain de contacter Séb. Je n'ai pas eu plus de succès.

Je peux tout à fait entendre que mon deuxième pilote n'était toujours pas bon, et que décidément, ça ne marchera pas, ou que ce n'est pas possible de booker Sandro au Duc en ce moment.
Je ne peux pas accepter ces silences lâches. Au nom de quoi devrais-je le faire ?

Ne vous en déplaise aujourd'hui, oui, vous avez bien prétendu à l'exhaustivité, sinon que veut dire TSF, tous les jazz ?

Et ne vous en déplaise, Sébastien Vidal, par la concentration de ces prérogatives, est en situation de position dominante. Pour moi, il en abuse. Avec ces exigences d'exclusivité par exemple.

Par ailleurs, ne pas assumer ses responsabilités (comme prendre le temps de répondre aux sollicitations diverses) ne saurait être excusé par le nombre des celles-ci. C'est précisément pour cela qu'il est préférable de ne pas trop les cumuler.

Pour finir, je reconnais que la méthode était violente, et si j'ai blessé quiconque, je veux bien m'en excuser. D'autant plus que des blessures, j'en collectionné beaucoup.

Respectueusement,

Laurent Coq.


 • Attention à tous ceux qui veulent poster - ou lire - des commentaires ; le système n'affiche que 200 commentaires par pages, et par conséquent il faut utiliser les liens suivant et précédent. C'est pourquoi, si vous venez d'écrire un message, il n'apparaîtra pas dans les premiers 200 commentaires. 




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Commentaires

  1. Salut Laurent,

    Quelques mots de soutien pour dire que j'ai lu avec intérêt tes propos et même si je n'étais pas au courant de la situation vis-à-vis de TSF, je pense que le problème en France est avant tout un manque d'attitude et de sérieux par rapport à la musique. Attitude d'ouverture, de remise en question, moins de copinage et plus de valorisation d'un travail.

    Petite anecdote : en septembre dernier, je vois Marcus Gilmore un soir au Kitano. Je suis assis discrètement dans le public, je ne lui parle pas. Le lendemain, je le retrouve à Jazz Gallery, et c'est lui qui vient me voir en me disant "je t'ai vu hier". Je suis assez surpris. Résultat : on discute 20 minutes et il me dit de passer à i-Beam pour l'écouter le troisième soir.
    L'avantage c'est peut être qu'on a le même âge, 24 ans. Néanmoins, je n'ai jamais vu cette proximité en France. Il y a toujours une arrogance et une distance ici.

    Le Duc c'est une espèce de mix entre le Blue Note et le Dizzy's Coca Cola Club. Ca a sa place à Paris comme le Blue Note a sa place à NYC. Par contre ce qu'il manque à Paris c'est un endroit comme le Smalls, où la programmation est variée, riche, assez abordable, où les jams ont lieu tous les soirs, où les musiciens pro et encore étudiants ont cet esprit de communauté qui n'existe tout simplement pas en France. Différence culturelle ou main mise d'une intelligentsia sur un patrimoine, je ne sais pas.
    La solution ? Déménager à NYC ?

    Tu as mon soutien pour cette prise de position courageuse dans le but de faire bouger les choses.
    Amitiés,

    Cyriaque

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  2. Il est temps de dire certaines choses car si nous - les musiciens - ne les disons pas, personne ne le fera à notre place (cf. UMJ qui aurait pu le faire et qui maintenant gère pépère un Studio de répé et des cours de schpounz…).
    Quant au syndicat des musiciens, ce n'est pas son rôle de prendre ce genre de position.
    Bon je me calme.
    michelgoldberg.fr

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  3. alors je le redis ici !
    bravo et merci pour ce coup de gueule qui, espérons le, invitera les intéressés à remettre en question de leurs pratiques...

    Les riches sont solidaires? Imitons les !!!

    C

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  4. Cher Laurent, Cher Tous,

    Je me permets d'intervenir sur ton blog, en tant qu'agent et manager de Brian Blade, dont tu relates une anecdote fausse. J'étais présent à tous les concerts au Duc, et mon seul souvenir est celui que Brian nous ait demandé un mouchoir le premier soir, non pas qu'il ait envie de pleurer, mais 'il sortait juste d'un mauvais rhume... donc je pense que tu aurais du te renseigner mieux avant d'engager dans ton argumentaire une anecdote purement inventée par je ne sais qui et qui est fausse, et d'engager un artiste comme Brian dans ta cause.

    Sur le fond maintenant, je trouve très triste la nature de vos échanges avec Sébastien, et l'animosité qui en ressort. Nous vivons dans un petit mileu, fragile, et je ne pense pas qu'il s'agisse de mettre en opposition, les musiciens d'un côté et les clubs et la seule radio de jazz de l'autre côté. Nous avons tous besoin les uns des autres, et j'espère que vous pourrez vous mettre autour d'une table, discuter sereinement et positivement sur ce qui va et ce qui ne va pas.

    Tu sais, en tant qu'agent et manager d'artistes, je ne compte plus le nombre de fois où nous ne recevons pas de réponses de festivals, de programmateurs, cela m'énerve des fois, mais nous sommes tous dans une logique certaine, nous sommes parfois débordés, et bien souvent, il n'y a pas de mauvaises intentions de la part des diffuseurs, juste trop de sollicitations, trop de choses à faire, et c'est pareil pour les gens qui font mon métier aussi.

    Je pense sincèrement que la situation dans les clubs, dans les festivals, pour l'ensemble des musiciens et des acteurs de notre métier passent par un dialogue courtois et qu'il vaut mieux essayer de dialoguer,écouter et s'entendre... je le redis, c'est un petit monde fragile, et nous ferions mieux de nous unir pour défendre nos intérêts ensemble plutôt que de se déchirer dans des querelles stériles.

    Je suis à ta disposition pour en parler, et je te demande de ne pas colporter de fausses rumeurs concernant Brian. Je pense que tu as suffisamment d'arguments à faire valoir sans employer ce genre de méthodes;

    Bien respectueusement,
    Christophe,

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  5. Juste pour rappeler à Laurent Coq que "depuis plus rien" est une fois de plus un commentaire stupide. Ne lui en déplaise, j'ai aussi beaucoup d'autres choses à faire que de passer des heures à écrire des lignes et des lignes. Je le fais encore ce soir mais ce sera tout. Nous avons juste des centaines d'albums chaque année à écouter + un siècle de musique à revisiter + 200 films + 150 pièces de théâtre + des milliers de livres + une centaine de concerts à diffuser en direct pour donner le goût aux gens d'aller en club +++++. Alors je sais nous sommes des privilégiés. Mais nous faisons de notre mieux, libre à vous de le croire ou pas. Nous ne sommes pas parfaits, ne le serons jamais et vous trouverez toujours quelqu'un pour dire que nous faisons mal notre job. Et y'en a même qui disent qu'ils adorent Laurent Coq et d'autres qui trouvent son dernier disque pas terrible. c'est dingue non ? Pour finir notre énorme multinationale emploie 12 personnes à plein temps pour tout ça et a réalisé en 2010 pour la première fois depuis 10 ans un bénéfice ! C'est fou, on va pouvoir continuer à faire plaisir à certains et à en énerver d'autres. ce qui est bien, c'est que cela change avec les saisons. A bientôt tout le monde.
    Bruno Delport
    DG TSF Jazz depuis 1999

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  6. Voilà un bien beau sujet de controverse!!!
    Le Duc,tout le monde en parle,parmi les jazzmen.
    Mais pas fort,en catimini,un peu comme on parlait dans la Tunisie de Ben Ali.
    Ce que j'ai entendu (de la part de musiciens) relève du dégoût...et d'une certaine stupeur.
    Le malaise est réel, palpable.Et les anecdotes sordides sont foison.

    J'ai lu "pluralisme".
    C'est marrant ça me fait penser à la réforme des retraites!!
    Le pluralisme c'est bien si c'est en mieux, non?
    Après-guerre quand une réforme passait c'était un plus,une avancée pour une partie de la société.
    Aujourd'hui une réforme c'est "je te crache à la gueule et dedans si tu l'ouvres!".
    Le nouveau Duc n'est pas un nouveau club, c'est un club sous réforme et le malaise qu'il suscite c'est cette espèce de réforme du jazz et de son image 
    qu'on sent venir à plein nez.
    et ça sent pas très bon... 

    Pour le côté bling-bling il y a déjà Le Méridien à porte Maillot (pas loin de chez "ces gens-là") qui lui, au moins, dit son nom: 
    "Hotel Lobby".

    Pour terminer,un dernier malaise:

    TOUS LES CONCERTS AU DUC SONT FILMÉS !!!
    V'là la banque de données!! GRATOS!!
    Au final ça profitera à qui?
    Pour ma part j'y ai joué deux fois, en tant qu'invité. J'attends toujours le DVD.

    Donc, continuez votre business mais ne vous étonnez pas du désamour.

    a+
    Julien Lourau

    P.S: Je tiens à préciser que,suivant les bons conseils du Pr Vidal, ce mail a été écrit dans le calme et en respirant.

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  7. Bonjour,

    Je ne suis rien dans ce milieu. Ni même musicienne.
    Mais un jour, il y a bien longtemps, j'ai vu "Bird" et écouté trois disques qu'un jeune guitariste un peu fou m'avait offert : Charlie Parker, Keith Jarret et Jimi Hendrix.
    Il s'est passé un truc.
    Quelques années plus tard, j'ai collaboré à l'organisation d'un concert des Wampas. (je sais, je sais)
    Et puis j'ai rencontré Famoudou Don Moye et Lester Bowie ainsi que plein de jeunes mecs qui ont changé ma vie : Thomas Grimmonprez, Julien Favreuille, Loic Dquidt, David Laisné... pour ne citer qu'eux.
    Je suis tombée amoureuse de tous ces musiciens, petits ou grands, petits et grands. Et j'en ai rencontré beaucoup, beaucoup, beaucoup. Sur scène.
    Et cette musique, ces musiques... ont pris corps et esprits.
    Liberté, improvisation, expression, échange, transmission, respect, ouverture, création... tous ces mots que je portais en moi tenaient tous entiers dans un seul : JAZZ !
    Et, comme moi, il ne semblait pas à vendre, il ne semblait pas compter !
    J'ai été depuis chargée de communication, relation presse, entrepreneur de spectacles,organisatrice, productrice de concerts, d'albums, employeur, éditrice même...et peut-être un peu plus...
    J'ai aimé, donné, peut-être trop, peut-être mal mais j'ai appris.
    Enormément.
    Un grand absent de vos débats : le public !
    Le jazz est une musique qui se vit, s'écoute, se partage, se respire, se ressent et pas seulement qui se joue !
    Sans les musiciens, elle ne vivrait pas ?! Je n'en suis pas sûre. Et puis il y aura toujours des musiciens. Et des musiciennes ! Et toujours plus, je l'espère !
    Vous parlez du jazz comme d'une économie, le réduisez à une salle (qui au passage semble effectivement avoir perdu son âme), à une radio (mais le jazz est partout !) mais ne faut-il pas travailler à le faire connaître encore et toujours.
    Cela ne se passe pas bien avec ce lieu, avec une personne... ? Contournez ! Pourquoi à tout prix vouloir ouvrir les portes fermées ?! Sébastien et tous les gens qui travaillent avec lui le font certainement avec leurs tripes et toutes les compétences dont ils disposent.
    Cela ne vous plaît pas ? Et bien, qu'à cela ne tienne ! Oeuvrez à valoriser ceux qui font bien plutôt que ceux qui font mal. A votre sens. De votre point de vue.
    Quand on n'aime pas, qu'est-ce qu'on n'aime pas ? Pourquoi on n'aime pas ?
    Laurent, vous semblez déçu que l'on ne vous ai pas répondu, considéré. Je vous comprends et je pense que Sébastien le comprend aussi.
    Mais pourquoi agresser ? juger ?
    Vous avez fait le choix de faire la musique. D'autres ont fait le choix de faire connaître la musique.
    Tout le monde a besoin de manger et il paraît que l'argent est nécessaire.
    Votre métier est réglementé. Aujourd'hui, Jazz ne veut plus dire liberté ! Parce qu'elle n'est pas partagée.
    Mais l'a-t-elle jamais été ?
    Je vous souhaite une belle journée et un beau week-end. J'espère que vous saurez retrouver un terrain d'échanges sereins.
    Il y a des choses à dire. Comme partout. Mais plusieurs manières. Comme toujours.
    Je vous admire de lancer le débat.
    C'est ça aussi le jazz !

    Hélène Gasparini-Fontaine

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  8. Coq on s en fou !! De lui et de son " mal vivre "d artiste raté et blasé !
    Si on lui propsé des dates au Duc il irait s excuser la queue entre les jambes

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  9. Va apprendre l'orthographe et la grammaire avant d'écrire des conneries !
    J'ai plein de choses à dire sur ce sujet mais ça va me prendre du temps pour tout argumenter ! J'espère avoir le temps d'ici peu !

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  10. Le problème, dans ce débat, est que les questions de fond relatives à la crise(c'est le postulat de départ) actuelle du jazz ne sont quasiment pas abordées. Plutôt que de les éluder,il serait essentiel que les intéressés s'expriment clairement sur leur "politique" de programmation et de diffusion: quelle est leur marge de manoeuvre par rapport aux contraintes financières; quelle "mission"culturelles" défendent ils? Peut-être se défendent ils d'en avoir une, mission culturelle, (c'est ce que j'entends dans une phrase comme "Nous n'avons pas de mission de service public".
    J'entends aussi: les intérêts et motivations qui nous font agir comme nous agissons ne vous concernent pas et nous n'avons pas de compte à rendre.
    c'est sure que laurent a commis quelques maladresse mais il a eu l'intelligence de s'en expliquer.(coup de gueule etc).par contre il est certain qu'il a posé des questions de fond essentielles.ne serait-ce que pare ce que ces questions sont un des sujets de prédilection des musiciens de jazz depuis toujours(de manière privé).notamment le rapport entre :talent et sincérité artistique et fréquence de programmation et diffusion;le "show bizz"dans le jazz;la "philosophie des club de jazz.
    dans ce débat ces question sont balayé d'un revers de la main.

    bravos laurent pour cette noble tentative!


    si ce débat continue je suggère qu'il se défasse des aigreurs personnelle de chacun(qui n'aboutissent qu'a des justification stériles) pour se recentrer vers un échange rationnel et constructif.
    jb
    ps:là on se croirait plutôt chez arlette chabot dans un dialogue de sourd entre un syndicaliste et un représentant du medef...

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  11. François Laudet2 avril 2011 à 06:05

    Je ne suis pas anonyme...

    Le jazz sans les musiciens, désolé Madame, mais je ne vois pas comment... Il a bien fallu les enregistrer, ces albums, non? Sans les artistes, il n'y aurait ni albums, ni clubs et TSF n'existerait pas...

    MERDE A LA FIN! C'EST UNE MUSIQUE VIVANTE, OUI OU NON?

    J'ai beaucoup joué au Duc des Lombards, avant et pendant Proust, et j'y jouerai encore après Proust (enfin j'espère)... Point d'aigreur dans mon attitude et pourtant, Laurent Coq a raison!

    Le malaise est palpable, le nier serait s'enfouir la tête dans le sable, ou être de la plus parfaite mauvaise foi...

    Pour répondre à MC, un club comme tu le décris existait autrefois, le Petit Opportun... Peu importe les raisons de sa disparition, mais il n'a jamais été remplacé, en tout cas pas par le Duc actuel... Quand j'ai envie de sortir pour boire une bière en écoutant des copains (et éventuellement faire le bœuf), je n'ai pas envie d'aller au Duc... D'ailleurs, je me demande bien où aller et du coup, je ne sors plus beaucoup...

    Qu'en pense le public, demande-t-on? Ma foi, il ne tient qu'à lui de s'exprimer sur ce blog... Une chose est sûre, au delà des styles (et il y en a beaucoup, heureusement), les clubs parisiens ferment les uns après les autres... La liste est très longue, je suis dans le "circuit" depuis plus de trente ans et j'assiste à une véritable hécatombe... Il serait un peu trop facile de stigmatiser telle ou telle personne, c'est plus compliqué que ça, mais il y a forcément des raisons qu'il faudrait identifier autour d'une table, avec TOUS les intervenants impliqués. Je veux dire PAS SEULEMENT les syndiqués, les subventionnés et/ou autres habitués des ministères... C'est bien clair?

    Ecrire sur un blog est une chose, s'exprimer autour d'une table en est une autre et s'il le faut, j'y serai...

    Le seule question qui vaille la peine est: cela servira-t-il à quelque chose?

    Cordialement à vous.
    François Laudet, 52 ans.
    Batteur et chef d'orchestre.

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  12. François Laudet2 avril 2011 à 06:21

    J'ajoute, à l'attention de Michel Goldberg:

    Non mon Grand Fou, SURTOUT NE TE CALME PAS !!!

    Qui croit que non amis Tunisiens et Egyptiens ont fait la révolution en respirant calmement?

    Qui croit que les Libyens ou les Syriens respirent calmement?

    Toutes proportion gardée, quand le malaise est profond, il faut tirer des missiles pour obtenir des résultats... Et tant pis pour les "dommages collatéraux"...

    Merci et bravo à Laurent Coq...

    FL.

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  13. chagne philippe2 avril 2011 à 06:38

    soutien
    Tout d'abord je tiens à dire que je connais laurent Coq depuis pres de 20 ans .Nous avons joué ensemble ,participé a de nombreux projets à differents titres.C'est par honneteté intellectuelle que je commence cette prise de parole par l'énoncé de ce fait .Laurent est un musicien reconnu ;son parcours musical et sa discographie parlent d'eux memes (cf sa tres récente participation au projet de miguel ZENON).il est souvent a l'initiative de nombreux projets et s'implique totalement pour ceux-ci .Son implication est totale et son exigence a tous points de vue se heurte souvent au laxisme ,à la lacheté a l'arrivisme ambiant .C'est a mes yeux le centre de ce nouveau ""combat" que vient de lancer laurent . Tout commence par la proposition d'une emisssion sur le jazz actuel New yorkais à TSF .(Laurent coq passe chaque année plusieurs semaines à New york et connait bien la scene actuelle du jazz)Devant l'absence de réponse de S.VIDAL malgré 2 propositions (j'imagine le temps que laurent a dû y passer ), son indignation devant tant de légereté et le manque de respect qui va avec ,laurent coq ne calcule plus.Il est tellement compliqué de nos jours d'etre musicien (et activités affiliées :compositeur , instrumentiste , webmaster ,graphiste , videaste ,producteur , professeur ....) que parfois trop c'est trop .Pour peu qu'on soit normalement constitué notre colere n'est jamais loin... Mais cette affaire bien qu'évocatrice n'est que la partie immergée de l'iceberg. Parlons par exemple du club lié a TSF . Nous avons tous en mémoire l'ame qui regnait à l'ancien DUC DES LOMBARDS .Ce lieu plein d'imperfections mais tellement rempli de l'ame des musiciens qui y jouaient ;on a l'impression que jamais rien n'impregnera ce nouveau Duc d'ondes positives tant il a été des le départ mal conçu ...en tous cas conçu pour d'autres activités que celle d'accueillir des musiciens et un public . Les écrans plats omnipresents et décalés d'une demi seconde avec la musique live ....cette espece de porte vitrée automatique ..bonjour l'accueil ..les tarifs exhorbitants ...je me suis retrouvé dans les 2 roles (musicien / public).La scene est trop petite ,le lieu ne sonne pas naturellement;sans oublier la cabine son qui consterne tous les ingés sons qui essayent de faire leur travail ,ce bar ou l'on ne peut pas boire un coup en passant .... quand on est client on est mal assis ,une lumiere de secours peut s'allumer de maniere intempestive en plein concert..personne dans le club ne peut alors l'eteindre et ce " pour des raisons de sécurité" !!!!!c'est surréaliste .et c'est du vécu ! La programmation d'un club de jazz est une affaire sérieuse .Pourquoi ne serait -ce pas l'affaire d'un vrai professionnel ? bref je pense sincerement que laurent COQ une fois encore dit tout haut ce que la quasi majorité pense tout bas :TSF n'est pas "la radio de tous les jazz" mais une radio qui fait un bizness jazzy.Les disques que l'on écoute en boucle sur cette radio ont pour la plupart été produits en leur temps par des gens qui savaient prendre des risques ...pourquoi cela devrait il s'arreter ?c'est dans l'ame de cette musique (et de toutes les activités humaines nobles) d'avancer, de prendre des risques et de bousculer les convenances .Le DUC DES LOMBARDS n'est pas un lieu convivial dédié a la musique et aux musiciens.Son role n'est pas de creer un peu de vie dans cette ville endormie et parmi les plus mal classées en europe pour sa vie culturelle. Peut etre que laurent saura faire bouger les choses (avec notre aide); mais pour cela il faudrait une mobilisation massive des musiciens et de tous ceux (public, critiques , journalistes ,agents , producteurs..) pour qui cette musique est importante ! ce serait bien que ça bouge un peu ,non ?
    philippe chagne

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  14. François Laudet2 avril 2011 à 07:20

    Bravo mon Chagnos...

    En fait le public nous aime et nous le lui rendons bien... Mais nous nous rencontrons trop rarement...

    Pourquoi existe-t-il une phalange d'individus qui se sont un jour arrogé le droit de décider de qui va jouer où, quand, comment et avec qui? Ces individus sont des parasites, voire des charognards (pas tous, quand même)...

    Qui de nous n'a pas entendu, au hasard des festivals, un spectateur venir nous poser cette même question: "Ah Monsieur Machin, vous vous faites trop rare, pourquoi ne venez-vous pas plus souvent chez nous? Pourquoi ne jouez-vous pas plus souvent?"

    Le public aime notre musique, mais il en est trop souvent privé... Pourquoi?

    Nous avons nos faiblesses, il faut le reconnaître en toute bonne foi. Mais la politique du concept, de l'actualité discographique, cette nouvelle tendance au "happening", tout cela tue la sincérité et la spontanéité qui sont l'essence même du jazz...

    Un exemple? Au Duc des Lombards, les bœufs sont organisés, cadrés, planifiés... Je ne sais pas pour vous, mais même avec la plus belle femme du monde, je ne bande pas à la commande...

    Notre monde évolue, c'est vrai... Mais évolue-t-il dans le bon sens? Et le jazz dans tout ça?

    A suivre... FL.

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  15. À l'intention de François Laudet : mais je blaguais !!! (jamais ne ne me calmerai…).
    Remarque je ne joue plus beaucoup - en partie à cause de ça - mais je préfère ouvrir ma gueule quand il faut.
    Les choses avancent car je reçoit des soutiens à Laurent de partout.

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  16. Je me souviens de:

    _JM Proust m'expliquant que la clé de la reussite de TSF c'etait de passer toujours le meme morceau d'un CD!

    Un genie ce JMP!!!!

    Lui qui s'est fait virer de partout dans le monde du jazz et de la radio et a qui tous les musiciens de jazz de Paris souhaitent une retraite tres anticipee savait donc plus que toutes les autres radios de ce monde ne savent.

    _D'ailleurs au passage pendant des mois voire des annees ils passaient TRES souvent "Everybody Loves somebody" de...Dean Martin... pour une radio jazz c'est a pleurer. Vive le ..."pluralisme".

    _TSF je n'ecoute jamais, c'est tout simplement affligeant comme selection. Toutefois, je concede: point de vue jazz c'est mieux que Cherie FM.

    _Le Duc est un endroit lamentable, aucune âme, tres cher, aucune convivialite, aucun bar. D'ailleurs le Blue Note de NYC c'est pas vraiment beaucoup mieux, mais au Blue Note, ils s'efforcent et reussissent a faire taire les gens (au passage en faisant un service conso et bouffe AVANT les sets pour ne pas importuner les musicos). Le piano y est un Steinway ou un Bosendorfer, au Duc c'est un Yamaha qui ne sonne pas....le club a du couter un million d'euros a "designer' ....mon dieu qui est ce genie d'architecte?....et au final entre un Steinway et un Yamaha haut de gamme on a chipote ... ah ils ont bien du economiser 10 000 voire 15 000 euros....un mois de deficit n'est ce pas? Quelle competence!

    Et pour rajouter au commentaire de Julien Loureau, pour ceux qui veulent l'integralite du concert qu'ils viennent de donner en DVD, il faut l'ACHETER! OUI L'ACHETER!!!!

    et a Helene Gasparini que je ne connais pas, j'invite a acheter une methode rose et de commencer a faire des gammes et des arpeges, car dit elle il y aura toujours des musiciens...????

    Quels musiciens? qu'elle aille donc jouer en public, personne ne viendra l'ecouter, et c'est mieux ainsi car le Jazz, oui, ce sont les musiciens, les vrais, qui le font vivre, pas les attache(e)s de presse.

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  17. Robert Ménière2 avril 2011 à 11:54

    oui ,c'est vrai ,il faut l'acheter ce DVD et en plus ,le son est décalé par rapport à l'image et la cerise sur le gâteau,il est interdit de l'utiliser pour démarcher ou quoi que soit d'autre
    Il faudrait aussi ajouter que S.Vidal à supprimé toute la programmation qui était prévue par JM Proust (à part quelques privilégiés) quand il a repris le poste de programmateur au Duc sans se soucier des engagements pris
    Bravo et merci Laurent pour avoir allumé la mèche
    Robby Ménière

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  18. niveau mobilisation ca rame un peu!!!
    j'ai recu plus de mail sur ma boite perso qu'il y'en a sur ce blog
    la possibilité vous est offerte d'exprimer votre point de vue...allez y!!
    jouer collectif
    faut croire que tout le monde se planque de peur de se faire griller par les personnes concernées... alors qu'en privé tout le monde en parle
    jb

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  19. ....non, les gens ne se planquent pas, mais ils n'ont guere d'illusions.

    Le Duc (le Jazz?) est une entreprise vouee au deficit, le tout est de savoir de combien.

    Et puis tout ce tintouin au final ne nous amenerera que des inimities, du moins c'est mon sentiment.

    Le fait est qu'ils font ce qu'ils veulent et n'ont de comptes a rendre a personne, sinon leur banquier.

    Leur nullite n'est egale qu'a leur impunite.

    Tant que Pierre et Vacances sortira le chequier, ils prendront tout le ble qu'ils peuvent en payant le minimum possible.

    Ensuite ils vendront et le Duc deviendra un McDonald.

    C'etait d'ailleurs le but des anciens proprios, patrons de boite nuit echangistes qui y sevissaient entre 2002 et 2006. On leur souhaite de bons echanges la ou ils se trouvent.

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  20. Bonjour Laurent.
    "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire". Bravo pour le courage, pour la bataille, bravo pour "dire", pour le respect, la conscience et le feu sacré. Du fond du coeur, merci de rappeler à chacun dans son coin que cette musique, plus qu'aucune autre, a le devoir d'incarner un souci constant d'ouverture, d'autonomie et de liberté.
    Amitiés,
    Marine

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  21. on peut aussi croire en rien...

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  22. (mon message s'adressait à celui de 12,40)

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  23. François Laudet2 avril 2011 à 16:00

    Mais qui sont tous ces anonymes? C'est agaçant, à la fin... Vous n'assumez pas vos propos? FL.

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  24. François Laudet2 avril 2011 à 16:03

    J'écris à 1h00 du matin, heure de Paris...
    Ce blog est-il à l'heure de New York? FL.

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  25. Grace à cet échange , j’ai pu découvrir la musique de M. Coq. Mais pour ce qui est de sa polémique avec le Duc : « Cette espèce de décors minable pour clip de rap des années 90 ? …la différence avec Eurodisney, c'est que c'est au centre de Paris. Sinon, c'est le même public de comité d'entreprise qui vient en bus pour écouter un Bon jazz, avec la même bouffe infecte qu'on n'oserait pas servir au wagon restaurant du TGV. Le décor est tellement énorme que le seul endroit qui reste aux musiciens c'est ce couloir d'entrée dont le plancher flottant rappelle les sensations qu'on a sur un bateau, avec un son qui nous parvient déformé, et sans accès au bar. Ces écrans partout ne font que renforcer l'impression d'être sur un plateau de télé », M. Coq aurait pu refuser d’y jouer lorsqu’on l’y a programmé, vu les conditions qu’il décrit ! Il semble afficher de surcroît un mépris certain pour le public « de comité d’entreprise » qui est une partie importante du public qui paye et se déplace pour entendre les musiciens de jazz à Paris et en province.
    « Ne m'a-t-on pas rapporté que Brian Blade s'est mis à pleurer discrètement sur scène après avoir demandé aux gens du premier rang de manger plus discrètement, en vain ? » Il semblerait que l’anecdote soit inexacte (dixit l’agent de M. Blade sur ce même blog) et elle est injuste et inutile. Le public bruyant qui mange et qui boit c’est l’apanage de tous les clubs de jazz, ou en tout cas de la plupart d’entre eux. Si tous les musiciens devaient pleurer au premier coup de fourchette, il y a longtemps que les reniflements auraient remplacé la musique !
    « Les échanges avec Sébastien Vidal (avec toutes les fautes d'orthographes originales !); » Pas nécessaire puisque vous en faites également (« l'endroit allait redevenir un allier de cette musique » ou encore « Je n'ai pas exactement commencé par ces emails, puisque mes problèmes avec votre radio et Vidal remonte à loin »)
    « Dommage pourtant, car ma proposition (de faire une émission hebdomadaire sur TSF d'une heure pour passer la production New-Yorkaise contemporaine) aurait permis à votre boite de clamer passer "tous les jazz" sans mentir… J'en ai parlé à Sébastien qui m'a demandé de faire un pilote. Je lui envoyé, il l'a écouté, et m'a proposé d'en refaire un autre pour retravailler ma diction, ce que j'ai fait bien volontiers, admettant que la radio, c'est aussi un métier...Je lui ai envoyé un deuxième pilote il y a plus de trois semaines, et depuis silence radio (sic). Comme vous vous en doutez, c'est une démarche qui m'a demandé du temps et de l'investissement.» La TSF a le droit de refuser sa proposition de chronique newyorkaise. Se pourrait-il simplement que les pilotes soumis n’étaient pas du goût de la TSF? (suite ci-desssous)

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  26. (fin commentaire)
    « Crois-tu qu'un gig tous les trois mois (au mieux) au Duc te permette d'exiger une telle exclusivité ? Même à NY, personne ne pense comme ça. » Je ne sais pas pour le New York idéalisé par M. Coq (c’est une ville particulièrement dure pour les musiciens de jazz dont la plupart rêvent de venir en France), mais voici un extrait de contrat de gig dans une autre grande ville des USA « Exclusivity: …requests artist exclusivity as follows: within 50 miles of the venue for a period of 60 days before the performances and a period of 30 days after the performances. »
    « je conçois que lorsque l'on organise des "concerts de filles" à l'Olympia » Un brin sexiste, M. Coq ?
    « Pour finir, je reconnais que la méthode était violente, et si j'ai blessé quiconque, je veux bien m'en excuser. D'autant plus que des blessures, j'en collectionné beaucoup. » Si la collection de blessures est si grande, pourquoi employer les mêmes moyens ?
    Le débat que vous avez lancé est courageux même si maladroit et le réponses qu’il suscite intéressantes et souvent constructives. La France est peut-être le pays au monde où il y a le plus de manifestations de jazz , dans toutes les grandes villes et jusqu’au plus petites communes. Mais c’est malheureusement une musique qui a beaucoup de mal à survivre, même aux Etats-Unis ( lorsqu’Esperanza Spaulding a gagné le Grammy, la réaction de la presse à grand public a été « Esperanza who ? »).
    Des centaines d’excellents musiciens de jazz français se produisent, enseignent et vivent de leur art ! Organisez donc un collectif de musiciens, ouvrez un club de jazz et continuez à faire vivre cette musique selon vos critères et pour un public qui vous aime, vous apprécie et vous soutient ! Mais attention à ne pas décourager les quelques entités qui ont au moins le mérite de continuer de donner un peu de visibilité à cette grande musique.

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  27. Comment peut on insulter un club ou joue Mathieu Boré????? Mr Coq vous etes vraiment jaloux de personnes talentueuses comme Mathieu Bourré! Boré je voulais dire.....
    le Duc des Clochard est un grand club de jazz, la nourriture est excellente directement livrée par Flunch , l'entrée est pas chère vous payez 87 euro (mais avec le ticket de parking) Le vin est de première qualité une bouteille de Villageoise 2011....je ne m'attarde pas sur les problemes rythimiques que vous avez, la programmatrice d'un lieu culte le ATHENE JAZZCLUB vous les a déja soulignés , je crois qu'elle s'appelait FORTÉ POITRINE... enfin pas sur sur l'orthographe....Pour finir Mr Coq vous etes odieux il y a plein de dentistes et avocats qui jouent au petit journal saint michel et qui gagnent seulement 80 euro pour une soirée! vous imaginez ou pas?? ils ne peuvent meme pas se payer leur Sigare préferé...et ils sont pret a prendre la releve , étudier e se consacrer a une passion ne suffit plus. Si on veut faire le musicien il faut étudier au moins 7 heures par jour son instrument et en parallèle faut faire des études de management ..., et pour les plus chanceux avoir une vie de famille....Laurent Coq for president!!!! ;-) Ps: j'assume totalement mes erreurs d'orthographe ! je ne suis pas Michel Comta!!!!

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  28. Ps: regalez vous avec ca! :-) http://www.youtube.com/watch?v=XJVDPdCDusU

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  29. Réponse aux deux message daté du 2 avril à respectivement 17:23 et 17:24 (oui, le blog est à l'heure new-yorkaise. Pas volontaire, mais peut-être un acte manqué...).

    Cher Anonyme,

    J'ai accepté d'y jouer deux fois parce-que si je ne l'avais pas fait, vous n'auriez pas manqué de me dire "avant de critiquer le nouveau DUC, vous auriez pu au moins y jouer, à moins que cette critique soit le fait de votre frustration de ne pas y avoir été programmé".

    Quand je parle de comité d'entreprise, je parle de groupes qui viennent pour écouter "un bon jazz", sans avoir la moindre idée de qui joue sur scène, juste parce-que on leur a vendu l'idée que c'était super cool de se retrouver dans un club de jazz. À voir leur comportement, c'est évident qu'ils n'écoutent jamais cette musique et n'en écouteront pas plus après cette soirée. Je parle d'un bus qui s'arrête devant le club à 9:50 (10 minutes avant que vous montiez sur scène) et qui amène 35 personnes qui ne vont pas cesser de parler et rire très fort pendant tout le set. Surtout si ils sont sur cette mezzanine où ils ne voient pas le groupe à moins de se coller à la rambarde, et où ils ont un bar et toutes les raisons d'oublier que de vrais musiciens jouent à trois mètres d'eux.

    Au fond, peu importe que cette anecdote sur Brian Blade soir vraie. Il y a la version de son manager puis celle de musiciens présent ce soir-là. Personnellement, je suis certain qu'il n'était pas heureux de jouer là-bas, et qu'il aurait pu dire, comme Dave Liebeman ; this place is negative.

    Où voyez-vous que ma remarque sur les fautes d'orthographe ne concernait que Vidal ?

    Comme je l'ai dit dans mes messages, TSF et Vidal a tout à fait le droit de refuser ma proposition. Mais qu'il la refuse alors, et qu'il ne laisse pas dans un silence intolérable et méprisant.

    (suite plus bas)

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  30. ... suite du message :


    En ce qui concerne l'exclusivité, vous semblez confondre deux choses, cher monsieur (madame ?). Il y a les clauses qui stipulent un période déterminée pendant laquelle l'artiste est tenue de ne pas se produire dans les environs. C'est généralement le cas pour les festivals ou les très grandes salles (Pleyel) qui ont une très grosse jauge. Non seulement le Duc ne rentre pas dans cette catégorie, mais en plus ce n'est pas ce qu'à dit Vidal. Il a dit "ceux qui viennent jouer chez moi, doivent rester chez moi, et me demander d'abord avant d'aller voir ailleurs". Je pense d'ailleurs qu'après tout ce ramdam, il va mettre cette exigence surréaliste en veilleuse, et rien que pour ça, ça valait le coup.

    'Concert de filles' faisait référence à une soirée programmée à l'olympia avec Esperanza Spalding et la pianiste japonaise Hiromi, et plus généralement à cette mode qui est apparue il y a 5 ans où l'on nous a vendu la narration de l'éclosion des femmes dans le jazz. Outre le fait qu'elles ont toujours jouer cette musique, je voulais souligner l'aspect fashion et sexy qui consiste à faire des affiches de musiciennes (bientôt des concerts de blonds ?)... et en définitive la dérive SEXISTE de cette tendance.
    Personnellement, je continuerai de juger les musiciens et les musicienne sur le talent exclusivement, avec les mêmes critères d'un sexe à l'autre.

    Si j'ai blessé Vidal cette semaine, lui comme les personnes qui travaillent au Duc et à TSF, je veux bien m'en excuser une nouvelle fois ici. Ce n'était pas mon intention. Mais qu'il se dise bien une chose ; les blessures qui lui sont infligées avec ce ramdam ne sont pas grand chose au regard des blessures qu'il inflige avec ses pratiques, et son attitude envers les musiciens de plus en plus méprisante, hautaine, arrogante et paternaliste.

    Pour finir, et face à l'afflux d'anonyme ici, je constate que Sarkozy a gagné. La peur est bien installé, même dans le jazz !

    Par conséquent, je vous propose messieurs et mesdames, de nous prendre tous par la main, et de réciter l'axiome qu'on récite toujours au début d'une séance d'alcoolique anonymes :

    Mon Dieu (ou mon John Coltrane, mon Theloinious Monk...), donne-moi le courage d'accepter ce que je ne peux pas changer, la force de changer ce qui peut l'être et la sagesse de distinguer l'un de l'autre.

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  31. Petit mode d'emploi à l'attention des anonymes qui ne souhaitent pas le rester : Inutile de se créer un compte pour signer un message : il suffit de sélectionner le profil "Nom/Url" pour saisir votre nom !-)

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  32. Hélène Gasparini
    si je peux me permettre, j'aimerais que ceux qui ne me connaissent pas évitent de m'envoyer des skuds dans la figure.
    Je ne sais plus qui me demande de faire des arpèges mais je pense que là n'est pas là le débat.
    Précision également, si j'apparais en anonyme (je ne suis pas la seule à avoir signé mon propos), c'est que la "clé" d'enregistrement du commentaire n'est pas très claire ; j'avoue avoir choisi "anonyme" par défaut.

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  33. Christophe(s) Pagnon3 avril 2011 à 01:42

    Je trouve que l'idée du collectif évoquée plus haut n'est pas mauvaise. D'abord parce qu'elle permet de résister de façon active et créative. Ensuite de mesurer les difficultés. Je me demande jusqu'à quel point les musiciens de jazz seraient prêts à se fédérer pour tenter de nouvelles expériences "d'auto-programmation", et d'autonomie à tous les niveaux ?... Votre projet sur NY à l'air d'être vraiment intéressant, vous devriez le réaliser vous même sur le web, tel un blog audio. Alors bien sûr, pas de rémunération... Mais ça ferait vivre le truc. Je ne connais pas le milieu "jazz parisien", mais j'en connais d'autres et je crois bien mesurer vos impressions et vos dépits... Je pense que votre dernier commentaire sur la nature des choses que l'on peut changer et les autres, et la sagesse de les discerner, n'est pas mauvais...
    Courage ! Autonomie ! Musique ! MOJO !
    Christophe(s) Pagnon

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  34. À propos de collectif, allez voir ce que font les mecs du "Camion jazz" : http://www.camionjazz.com/
    Si les musiciens veulent s'organiser, ils le peuvent.
    :-)
    Mais pour ça il faudrait qu'ils soient un peu moins individualistes, non ?

    Ne pensez-vous pas que nous portons (les musiciens) une part de responsabilité dans cette situation que nous déplorons tous ?

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  35. Pierre Ducros écrit:

    « Si j'ai choisi l'anonymat, c'est une manière de m'adresser plus directement à l'éventuel lecteur, le seul personnage ici qui m'intéresse : Puisque tu ne sais pas qui je suis, tu n'auras pas la tentation de chercher les raisons pour lesquelles je dis ce que tu lis; laisse-toi aller à te dire tout simplement : c'est vrai, c'est faux. ça me plaît, ça ne me plaît pas. Un point, c'est tout. »
    — Le philosophe masqué (entretien anonyme avec C. Delacampagne), Le Monde, n° 10945, 6 avril 1980 : Le Monde-Dimanche, pp. I et XVII

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Anonymat

    C'est bien un des principaux avantages d'un blog: de pouvoir s'exprimer ouvertement, librement et anonymement si on le souhaite. Exiger le contraire en invoquant Sarkosy n'est ni raisonable, ni sérieux! L'identité du rédacteur n'apporte rien à ce débat!

    L'essentiel est que grâce à lui le Duc aura peut-être compris qu'il faut prendre en compte l'opinion des musiciens, que la TSF et les programmateurs comme eux auront la correction de répondre aux sollicitations et si elles sont trop nombreuses (et elles doivent l'être), au moins à celles des artistes déjà établis comme M. Coq.

    Il serait intéressant de ramener le débat à la difficulté pour les musiciens de se faire programmer, à l'impérialisme des médias, des labels et des grandes maisons de production, à la discrimination des femmes dans le milieu du jazz (y compris de la part des musiciens), à la pénurie des établissements de jazz, à la centralisation parisienne, à l'exploitation des musiciens par les innombrables intermédiaires, etc., etc., etc.

    Pierre Ducros (si ça peut vous faire plaisir et même si ça ne change pas grand chose)

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  36. Si Pierre Ducros : ça change tout, surtout pour toi !
    ;-)

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  37. Cher monsieur Ducros

    Quand je parle d'anonymat, je pensais aussi beaucoup aux nombreux musiciens que je connais, dont certains m'ont écris cette semaine, et dont les réactions et contributions sont grandement attendues ici.

    Mais si ils préfèrent écrire anonymement, qu'ils le fassent aussi, vous avez mille fois raison !

    Merci pour votre beau message !

    L.

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  38. Pour l'anonyme de 19:57 et 20:04, que je connais bien, salut mon pote, et merci de nous avoir fait partagé cette video de Matthieu Bore.... Matthieu Bore artiste TSF/Duc Maison... Je la ferai circuler dans toutes les ecoles de musique pour leur montrer que s'ils font des gammes et des vocalises, qu'ils travaillent leur tempo (!) et leur swing (!!), ils pourront y arriver,jouer au Duc, ETRE musicien. Mais fait gaffe, moi qui ait des tendances suicidaires, je contemple un plongeon dans la Seine cet apres midi.

    Tout est dit. Ah oui j'oubliais, Helene Gasparini, lorsqu'on vit des efforts des musiciens, on fait un effort pour leur rendre une juste place, ou on s'excuse pour des ecrits maladroits. Ce sont les musiciens qui font le jazz. Vous voulez qu'on vous le repete? C'est fait.

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  39. Musicien de jazz qui se démène pour faire vivre sa musique et ses projets, entouré de musiciens talentueux et qui me portent,
    Secrétaire, démarcheur, graphiste, producteur, investisseur, etc. Tant de fonctions qui m'eloignent de mon piano et des répé, mais sans lesquelles je ne peux me produire,
    Enseignant engagé et passionné qui passe son temps à secouer ses élèves et à leurs ouvrir les yeux et les oreilles
    Pas hypocrite car espérant un jour jouer au Duc,
    En fait, je pense que nous sommes nombreux dans ce cas là,
    Alors,
    Je soutiens.

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  40. Et le pognon dans tout ça !

    Il y a plus de trente ans, je gagnai environ 300 francs pour jouer dans un club ou un restau francilien. Je pouvais alors refuser les soirées à moins de 150 F, et sabrai - rarement il est vrai - le champagne lorsque le contrat dépassait 500 F.

    La moyenne de mes 100 dernières prestations sur la région parisienne (depuis 2007), est de 30 euros !!!

    En francs-euros constants, 300 F d'il y a 30 ans représentent 200 € d'aujourd'hui. Soit environ sept fois moins !!!

    À l'époque, le salaire était fixé d'avance, et payé quelle qu'ait été la fréquentation. Le pourcentage sur recettes a bien changé la donne, et depuis quelques années, certains contrats stipulent que nous ne recevrons du fric qu'à partir d'un certain nombre d'entrées. En dessous, nada !!!

    À titre de comparaison, le prix du métre carré a été multiplié par quatre (compte tenu de l'inflation).

    Ce qui veut dire qu'un musicien pouvait en 1975 s'acheter un deux pièces dans la capitale quand il ne peut aujourd'hui qu'espérer une niche au fin fond d'un parking.

    De là à penser qu'on nous traite comme des chiens, il y a un tout petit pas à franchir.

    Merci Laurent pour en avoir fait réagir certains.

    Michel Barbe

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  41. salut à vous
    je ne viens pas du "monde du jazz"...et alors?!
    Oui je navigue et j'essaye d'ouvrir les portes de ma tête (comme aime à le dire un vieux gnawa du fin fond du maroc que certains d'entre vous connaitront peut-être).
    Mais ici, que ce soit du jazz, du rock, du classique ou de la chanson, le problème est le même. Formatisation des cerveaux, musique consensuelle, programmateurs frileux qui renvoient tout son un peu innovant se faire travailler ds la cave du pariât qui ose le jouer!
    Un des gros problème c'est la rentabilité auquel choisissent de se soumettre certains. Ces mêmes qui disent se poser en intermédiaire entre les artistes et le public, ces mêmes qui se font du blé qd ca marche et qui ne te soutiennent pas qd tu en as besoin.
    S'ils veulent que leur club ou leur radio soient rentables (et ca marche pour TSF et le duc mais aussi pour combien d'autres salles non-reservées aux initiées du monde fabuleux du jazz) ils sont "obligés" (disent-ils) de faire des prog qui "ramènent du monde". [question subsidiaire : n'y aurait il pas plus de monde ds un endroit où le prix des places est abordable pour la majorité de la population (et je ne parle pas que des zicos)?]
    On veut des salles rentables, du son rentable. Où est la place de l'innovation, de la création, dont se targuent pourtant tant de musiciens?
    Nous en connaissons tous des musiciens oh combien talentueux, j'en connais même un qui est un génie, un vrai (un seul parmi tous ceux que je connais). Il se retrouve à jouer 2 fois par mois qd il a de la chance. L'une ds un rad du 18ème avec 5 personnes-amis ds le public, le chapeau en guise de paye. L'autre, il joue des standards ds un bar de la rue des écoles...
    Et pourtant, il en écrit de la belle musique. Et il la joue en plus.
    Mais qui voudra le programmer s'il n'est pas allé faire sa pute (pardonnez l'expression) face à un programmateur, ou s'il n'a pas trouvé un gentil-amis qui démarchera pour lui.
    Tu l'as dit Laurent, le son, ce sont les musiciens qui le font, les intermédiaires ne sont rien sans eux. Tout commes les patrons ne sont rien sans leurs ouvriers.
    Les programmateurs sortent ils la tete de leur ipod/chienne hfi? Vont-ils ds les rads sordides à minuit pour écouter le son qui se joue à paris (au lieu d'écouter du jazz manouche à la méthode ou du concert-mensuel à l'olympique)?
    Où sont les salles pour jouer à Paris, celles qui ne sont pas frileuse et qui n'ont pas encore fermé?
    Où sont les musiciens qui ne se plient pas au diktat du format radio/facebook? Qui écrivent des morceaux d'une heure, qui te font t'envoler vraiment, qui te soignent au lieu de te cloitrer ds ce monde de merde en y participant activement?

    (la suite après)

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  42. (la suite donc...)

    Les problèmes sont nombreux, je perds vite le fil de mon propos tant il y en a de tous les côtés. Les salles, les systèmes de diffusion en général participent. Les musiciens aussi, en formatant leur son, en acceptant la marketisation d'un art aussi universel et invendable.
    Le public aussi participe. En se transformant en "grand public" justement.
    Non, il ne peut pas exister de grand public. Que serait-il? Celui où tout le monde aime, écoute et vie de la même manière? Celui qui mange de la nourriture sans goût, qui écoute de la musique sans âme, qui respire le même air radioctif... Bon, ok il existe déjà. Mais voulons nous qu'il existe? Voulons nous en faire partie? Voulons nous le voir évoluer à nos côtés? C'est à nous d'en décider. C'est à nous de refuser d'écouter de la soupe, de manger de la merde... nos parents se battaient déjà contre le nucléaire...

    Parce qu'il existe d'autres façon de faire, tout en vivant ds notre temps, avec les outils à notre disposition. Bien sur, le rythme de la consommation n'est pas le même, parce que le rythme de circulation de l'argent n'est pas le même. Mais chacun peut choisir ce qu'il laissera à ses enfants.
    Il existe d'autres salles. Je pense par exemple à la CIP, la fabricason...-bon, ok elles ferment mais vous nous en ferez connaitre d'autres près de chez vous-
    Il existe d'autres systèmes de diffusion, les e-mails fonctionnent tjs, les sites internet non-formatés par fessebouc aussi (parce que ca aussi ca participe à nous formater...même si c'est plus simple, c'est justement le problème, c'est plus simple, ca nous simplifie le cerveau et c'est là que la bêtise s'installe).
    Les musiciens qui prennent des risques existent, les gens qui les écoutent existent, ce sont des réseaux qui s'organisent et qui luttent. Ca ne se fera pas tout seul, ca ne viendra pas à nous...

    Oui, Michel, il faut "dire" les choses mais à qui? N'est-il pas plutôt temps de "faire" ?

    Je ne connais pas ta musique Laurent, mais pour ton coup de gueule je te remercie.

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  43. Jean-Louis Damant3 avril 2011 à 04:50

    Bonjour,

    N'étant pas un musicien catalogué « jazz », je n'étais pas au courant précisément de ces problèmes, bravo donc à Laurent pour cette initiative très courageuse par les temps qui courent.
    Malheureusement, ce problème correspond à une facette d'un problème de société beaucoup plus général.
    Je n'ai jamais été syndiqué car j'ai toujours refusé d'être embrigadé dans des structures politiques, mais, très récemment, le snam a signé un accord pour la diffusion des arts dans les cafés. Je trouve cette idée excellente à titre personnel. Pour de plus amples informations, je mets un lien : http://www.snam-cgt.org/spip.php?rubrique22

    Ma démarche est informative, et uniquement informative.

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  44. C'est cool, ça swingue par ici!!! Je reviendrai. Bises à tous.

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  45. Carl Schlosser3 avril 2011 à 05:01

    Certes, la société évolue ! (le Jazz aussi !)

    Il est de plus en plus difficile de trouver des « professionnels » de la production, des médias, de la programmation… Qui « aiment » la musique, les musiciens !
    Il faut bien s’en faire une raison, ce n’est que le reflet de notre société actuelle.
    L’individualisme, le profit immédiat, le « bon coup » !!!, comme un tube rêvé!
    Peu sont les « professionnels » du « bisness » qui s’investissent dans leurs projets avec des priorités artistiques qui les motivent ! Ils nous vendent comme des bagnoles (sans la prime à la casse !)

    Tout comme certains maraîchers qui vendent leur production en direct, ces nouvelles entreprises (de plus en plus nombreuses), dites «SCOP», dans lesquelles les salariés sont directement concernés et décideurs des grandes orientations stratégiques, nous avons à trouver un autre fonctionnement !
    Bien sûr que les musiciens ont besoin d’une structure qui gère le « bisness », mais avant tout nous sommes la « matière première », matière dont ont besoin tout de même les producteurs, organisateurs, programmateurs, journalistes…
    Les promesses n’engagent que ceux qui veulent bien y croire !
    Ce manque de synergie, de partage, de complicité, de confiance …, ne peuvent que nous desservir mutuellement.

    Tant de personnes aujourd’hui cherchent du travail, cela fait longtemps que je pense à l’idée d’une sorte de coopérative : presse, tourneurs, studio d’enregistrement, production…. Je suis bien incapable d’en être l’initiateur, mais par contre je serais ravi d’y apporter mes compétences.

    En ce qui me concerne, je vis maintenant en province et n’ai nullement besoin de travailler avec le circuit professionnel (je ne parle pas des musiciens) parisien, à l’exception des personnes fiables. Ce qui d’ailleurs me fait le plus grand bien !!!

    Enfin, à titre personnel, J.M. Proust m’avait programmé au Duc pour le mois de novembre 2010. Seul, le net m’a donné confirmation du doute qui s’installait en moi dés le mois de septembre quant à l’annulation de cette date ! Vive le respect, vive la confiance ! je peux comprendre qu’il puisse être difficile de répondre à toutes les sollicitations que peut recevoir un programmateur, mais de là à ne pas informer les musiciens d’une annulation de date !!!

    Courage à tous, heureusement la musique nous aide affronter cette nouvelle société qui n’a plus grand repère d’humanité. Commençons peut être par nous fédérer un peu plus….

    Carl Schlosser

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  46. Salut à tous,
    Bravo Laurent pour ton intégrité professionnel, ton initiative et ton honnêteté!
    Ce que tu dénonces est l'archétype d'un secteur dévolue en grande partie au copinage et à la politique ! Ce qui me gêne le plus c'est les difficultés que cela engendre pour exister et donc pouvoir espérer être un artiste (vivre de son art étant de fait l'apanage des plus chanceux ou des plus talentueux) !
    enfin tous les jazz devrait avoir le droit de cité, pour qu'au moins les gens arrête de penser que c'est soit une musique vieillotte soit des crooneuses (Krall and co) qui sont le jazz !
    Merci donc pour tout ce que tu dénonces !
    Ben Guyot

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  47. chagne philippe3 avril 2011 à 05:24

    Je viens de lire ces commentaires..
    tout d'abord je suis atterré par le fait que de tres nombreux musiciens de mes amis sont au courant de ce débat et se frottent les mains ... ne réagissent pas ou hésitent a le faire ....par peur de quoi ? ou a cause de quelle paresse intellectuelle ? merci francois laudet qui est un musicien reconnu et qui a travaillé a TSF et qui connait bien tous les rouages mis a jour par laurent coq ..tous ces rouages qui font crever notre société a petits feux ..tous ces passes droits ,toutes ces attitudes laches si dommageables.....pourquoi l'incompétence et l'arrivisme sont ils devenus les valeurs regnantes ? ? merci a robert meniere qui parle d'un fait simple et clair: l'annullation de dates au DUC sans meme que le programmateur prenne la peine d'en aviser les interessés de s'excuse rou de rectifier le tir ...Quel manque de respect !on s'en tape des mic macs a pierre et vacances et des conflits d'égos chez ceux qui gerent ce club!
    je connais de tres nombreux musiciens qui ont subi la meme chose et qui ne réagissent pas ..que vidal se souvienne qu'il a essayé un temps d'etre musicien et ça le ramenera a un peu d'humilité !...qu'il ait au moins la force de travail en rapport avec ses tres nombreuses casquettes et gere les "dossiers" avec compétence et honneteté .quand on reprend la programmation d'un club on fait en sorte que les musiciens programmés auparavant soient respectés !c'est un détail tres évocateur des methodes de la société actuelle ,non ?Le jazz n'est pas épargné ..en rien ! au moins ce débat aura t'il mis à jour certains faits inattaquables ;
    Au fait je suis a adhérent a l'UMJ (union des musiciens de jazz) et m'engage à me barrer vite fait de ce machin inutile !
    pas un mot ,pas une ligne depuis le début de ce débat et pourtant je sais qu'ils sont informés ..peut etre que la gestion d'un club de jazz et de la radio de "tous les jazz" (a dire avec une voix et un accent ridicule),ne les concerne pas !
    pour finir :fuck a tous les anonymes qui vident leur petit sac a merde

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  48. Bonjour Laurent, j'ai bien lu ton blog et je comprends bien la situation... J'ai vécu la même chose!

    J'ai donc étudié le problème. On est dans un modèle maketing de type "concentré"...

    Chaque label, medias, distributeur ne misent que sur quelques élus pour en faire des "stars" et réaliser des profits. Du coup on essaye tous de se concentrer sur nos projets pour les vendre et rentrer dans le système.

    Par cette démarche on s'inscrit dans la position du demandeur - on valorise les dits médias, labels ou distributeur parce qu'on a besoin d'eux - et on dévalorise notre travail en le défendant nous même.

    Je suis allé quelques fois à NYC, j'y ai sorti mon album et je me suis rendu compte à quel point tout était vérouillé, les gars se battent pour jouer pour 50$... il y a une forte demande! Personne ne t'attends sauf si tu as de l'argent.

    Je pense que la démarche du musicien c'est de partager. On a tous des clubs, des mairies, des entreprises privées qui nous font confiance... On les sollicite à longueur d'année pour nos projets, on y est vu comme des prescripteurs.

    Si on veut changer les choses, il suffit d'arrêter de demander.

    J'ai commencé à travailler sur un réseau qui s'appelle BLUES'UP. Le principe est simple. Quand un musicien indépendant en invite un autre pour qu'il puisse présenter sa musique, on labellise l'événement : BLUES'UP

    Par cette démarche, on rend visible l'événement dans le monde entier sur le réseau, on invite un artiste qu'on aime qui va être mis en valeur on développe le réseau et on se retrouve "invitable" aux yeux de tous les autres musiciens du réseau.

    J'ai une petite vidéo France 3 qu'on a eu pour le festival BLUES'UP de la Porte d'Italie à Toulon...
    http://www.facebook.com/video/video.php?v=1721121841532&comments

    Grâce au différentes rencontres et démarches que je fais depuis 3 ans je viens finaliser un accord de distribution entre BLUES'UP et NAIVE... On fait une soirée à cette occasion mercredi prochain au SUNSET... Voici le communiqué!
    http://www.reverbnation.com/c/fr5/label_60616?eid=L60616_8165163_

    En tout cas je reste persuadé que l'on peut gérer collectivement le business de la musique!

    A bientôt.

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  49. Bonjour Laurent,

    Je m'appelle Myriam et on ne se connait pas du tout. J'ai néanmoins reçu votre correspondance en 15 exemplaires sur ma boîte mail, puis finalement un lien vers ce blog. Je me joints donc au combat de Coq ! (Je n'ai pas pu m'empêcher de la faire... désolée...) D'ailleurs comme le souligne JB, les gens n'arrêtent pas d'en parler en off, je me serais (presque !) attendue à une plus grande participation ici...

    Dans un premier temps, j'ai trouvé votre mail extrêment agressif et que bien que soulevant certains points auxquels je n'ai pas manqué d'être sensible, l'art et la manière me mettait en distance. Mais cela vous le reconnaissez vous même ici.

    Il semble toutefois que cette maladresse ait fait naître un débat, qui, s'il devenait réellement public pourrait peut-être donner lieu à quelques belles initiatives... Qui sait ? ^_^

    Mais voyez vous, (contrairement à pas mal de mes amis musiciens) j'aime le Duc. J'aime le bon accueil qui m'y est toujours fait, la gentillesse des gens qui y travaillent et vous le disiez je crois "qui ne comptent pas leurs heures". Du peu que j'en ai vu, je trouve également la programmation assez éclectique. Pour le reste et ce sera sûrement une étrangeté pour beaucoup, je trouve beaucoup de poésie dans l'incroyable dichotomie entre ce lieu trop propre et trop cher et l'attitude bon enfant des uns et des autres. Je lui trouve même un petit côté franchouillard moi à ce club !

    Julien Lourau, dont le mail très sage n'a étonnament reçu aucune réponse jusqu'à présent, soulève la question des vidéos ; et là il y a un vrai hic ! Je vois sur You tube des videos des concerts au duc. Les artistes concernés sont ils au courant ? Ont ils donné leur accord ? Voire validé les images et musiques diffusées ? Dans un monde où l'image prend de plus en plus d'importance au point peut être "d'impacter" (comme ils disent dans la comm') nos carrières autant (ou pire) que notre travail, la gestion de ce type de données me semble devoir n'être pas laissée à l'aléatoire...

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  50. fantômette la suite3 avril 2011 à 05:33

    La programmation du Duc (et des autres clubs d'ailleurs) donne lieu à toute sorte de fantasmes colportés par des bruits de couloirs où chacun semble prendre plaisir à déformer, amplifier ou taire les anecdotes selon qu'il veuille passer (ou faire passer autrui) pour une victime de ces systèmes ou un insoumis qui négocie plus vite que son ombre. Les ragots sur les embrouilles (et les coucheries) circulent comme des friandises à la récréation et je suis sûre que si quelqu'un vendait (sous le manteau) un "Voici le Jazz" à la sortie des clubs, il se ferait un max de pognon. Et tout cela nuit profondément car il devient difficile voire impossible de savoir à quoi s'en tenir...

    Toutefois, à titre personnel, je m'inquiète davantage du fonctionnement des salles et festivals subventionnés avec le denier public que de celui de clubs et de radios qui somme toute restent privés (enfin à ma connaissance) et donc libres de leurs lignes éditoriales et programmations.

    Par contre, sous le label "concert de jazz" je vois de plus en plus de projets qui sont même loin de la moindre fusion avec une fusion du jazz le plus métissé, qui n'ont rien non plus d'improvisé mais qui semblent remplir davantage les salles. Je crois que cela nuit à cette musique.

    Je crois aussi que nous savons parfois manquer de solidarité et nous considérons trop en concurrence les uns avec les autres. Pourtant comme il serait beau que des salles ouvrent un peu partout, gérées par des associations de musiciens (défendant chacune le style de jazz qu'elles estiment sous representé), générant pourquoi pas l'emploi d'attachés presse, ingés sons & lumières et barmen tous passionnés. Car non on ne peut pas tout faire soi même, comme vous le disiez dans votre premier mail et comme le disait Christophe je crois, nous sommes un peu tous dans le même bâteau.

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  51. fantômette suite & fin3 avril 2011 à 05:35

    Je voulais aussi faire un crochet, (puisque j'aborde la question de la solidarité), sur votre sortie sur les "concerts de filles" (j'apprécie la formule en passant)... C'est vrai qu'il y a une petite mode depuis quelques années, mais j'ai envie de dire que si cette petite mode aide, et ben tant mieux ! Parce que malgré tout, et sorti de ces quelques initiatives ponctuelles de concerts ou de groupes 100% féminins, grobalement, à la lecture des programmes des clubs et festivals et de la constitution des orchestres qui y jouent, les femmes sont sous-représentées et la parité est loin !

    Je dis ça même si je conçois bien qu'Esperanza Spalding intéresserait probablement moins si elle pesait 105 kilos, était une cinquantenaire arborant fièrement une légère ombre au dessus de la lèvre supérieure, avec un gros nez et un peu de poil au menton ; à talent égal bien sûr...

    Mais bon ça c'est un problème mondial : car les femmes c'est aussi 19% des parlementaires de la planète, 8% des négociateurs de paix, et 28 femmes chefs d'État ou de gouvernement sur plus de 192 pays... seulement.

    Pour le reste, je crois que ce que décrit Julien Lourau, dont j'ai décidément beaucoup apprécié l'intervention, c'est ce que rencontrent beaucoup de musicien(ne)s et dans d'autres genres musicaux. J'ai eu le plaisir de travailler avec une compagnie de lyrique récemment et ainsi de rencontrer des artistes de musique classique qui décrivent les mêmes dérives de programmation dans les festivals et les théâtres, ce alors même que le monde du classique est beaucoup plus organisé et que les artistes en sont plus nombreux. Dérives liées à la prépondérance grandissante de l'image et du télévisuel.

    Mais bon pour citer un ami, toutes ces histoires d'image, c'est "du vent dans du vent" pourtant on ne peut pas s'empêcher d'essayer de s'y conformer, de peur de rester sur le bord du chemin. Quelles chances de survie reste t il à un artiste qui déciderait de faire de l'artisanat musical là où l'industrie musicale impose ses règles du jeu ?

    Je finirais bien là dessus : le bonheur n'est pas au bout du chemin, le bonheur c'est le chemin...

    Pardon Laurent pour la longueur de mon message et si vous êtes arrivé jusque là, bonne continuation à vous.

    Myriam Bouk Moun

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  52. fantômette le retour3 avril 2011 à 06:30

    Entre le moment où j'ai commencé à rédiger et le moment où j'ai publié, je me suis rendue compte que de nouveaux messages avaient (forcément...) eu le temps d'apparaître et que certains évoquent l'Umj, dont il se trouve, que je suis tout nouvellement Présidente.

    Il va sans dire que les messages que je partage ici ne reflètent que mes seuls opinions et questionnements et que je me permettrais pas d'engager ici les 14 autres membres qui constituent le Comité d'Administration, les régisseurs qui y travaillent, ni les près de 500 adhérents, sans les avoir consulté au préalable.

    A bon entendeur... Bon dimanche !

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  53. Cher Laurent je soutiens ton initiative !
    Du jazz, j'en joue et écoute tous les jours, pourtant je ne vais jamais au Duc (même s'il y a un musicien que j'aime l'idée ne me vient pas naturellement d'aller dans ce lieu atroce que tu as très bien décrit) et je n'écoute pas TSF qui enchaîne les clichés. La véhémence de ton message est à la mesure du silence qui régnait sur ces questions. C'est bon d'en parler !
    amitié

    Antonin

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  54. Daniel Sabbagh3 avril 2011 à 07:32

    Bonjour,

    Je ne suis ni musicien, ni programmateur, ni journaliste spécialisé. Juste quelqu’un qui aime le jazz depuis 25 ans et va au concert plusieurs dizaines de fois par an, en payant sa place.

    J’interviens sur ce blog pour, en tant qu’auditeur et spectateur, manifester mon accord complet avec Laurent Coq et Philippe Chagne. J’ajoute deux précisions qui, pour ma part, contribuent grandement à ce que je me rende au Duc des lombards le moins souvent possible, uniquement pour y voir le petit nombre de musiciens que j’aime au point d’être prêt à supporter les inconvénients d’un cadre aussi désagréable (Brian Blade, Dave Binney, Fred Hersch, Aaron Parks… ; aucun musicien français puisque, dans la quasi-totalité des cas, eux se produisent aussi dans d’autres lieux où le public est moins mal traité) :

    - L’anecdote concernant Brian Blade rapporté par Laurent Coq dans son message initial serait inexacte. Donc acte. Le fond du problème n’en demeure pas moins : pourquoi est-ce moi, qui paie 35 euros pour écouter le groupe de Brian Blade pendant 1h15, qui doit demander à plusieurs reprises à mes voisins d’arrêter de parler bruyamment, avec plus ou moins de succès, comme pratiquement à chaque fois que je me rends au Duc des Lombards ? Pourquoi dans ce lieu y a-t-il toujours autant de gens qui se sentent autorisés à se comporter de manière à gêner autrui, qu’il s’agisse des musiciens ou des auditeurs ? Il me semble que c’est au moins en partie parce que rien d’autre que les protestations éventuelles d'autres "clients" ne vient les en dissuader. Je formule donc une suggestion constructive : que la personne qui annonce les musiciens en profite pour demander aux spectateurs, par respect pour chacun, sinon de se taire (on peut rêver), du moins de parler le moins souvent et le plus doucement possible. A New York, le Jazz Standard – entre autres – le fait, et ça fonctionne très bien. Alors, OK, il se peut qu’un petit nombre de gens qui viennent au Duc dîner (mal), discuter le coup et prendre un verre avec le trio de Fred Hersch en fond sonore s’étonnent de ce qu’on leur demande poliment de fermer leur gueule. Mais ces gens-là, par définition, ne font que passer, alors que les gens comme moi, qui auraient vocation à venir au Duc 10 à 15 fois par an, n’y vont que 2 ou 3 fois par an, justement pour éviter ces désagréments. Quitte à se placer sur le strict plan commercial, c’est ce qu’on appelle un manque à gagner. Tous les amis avec qui j’ai eu l’occasion de me rendre au Duc (plus de 20 personnes) pensent la même chose et n’ont aucunement l’intention d’y revenir.

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  55. Daniel Sabbagh3 avril 2011 à 07:34

    …- J’ai assisté à des centaines de concerts dans une quarantaine de clubs (en France, aux États-Unis, au Royaume Uni, au Japon…), dont une vingtaine à New York, où j’ai vécu. D’après mon expérience, le Duc des lombards est le seul endroit au monde où, pendant le dernier morceau, une serveuse (qui ne fait évidemment qu’appliquer les consignes qu’on lui donne) vient vous déranger (et déranger vos voisins, vu l'exiguïté du lieu, sans même parler des musiciens) pour vous demander de régler vos consommations toutes affaires cessantes. (Même au Blue Note new-yorkais, endroit presque aussi dénué d’âme que le Duc, le personnel n’ose pas faire ça : il se contente, pour accélérer le mouvement, de poser l’addition sur la table). Par conséquent, pour minimiser le dérangement, je décide généralement de ne rien commander (autre manque à gagner pour le club).

    Les personnes qui s’expriment sur ce blog aiment le jazz tout en ayant des goûts différents : c’est normal. On peut trouver le décor du Duc des lombards d’une vulgarité atroce (c’est mon cas), ou bien chic et « moderne »: tous les goûts sont dans la nature. Ce qui n’est pas acceptable, c’est l’absence de considération pour les musiciens et pour les auditeurs que manifestent les responsables de ce club, volontairement ou non. Si c’est involontairement – soyons optimistes –, pourquoi ne pas commencer par remédier aux deux problèmes signalés plus haut ?

    Daniel Sabbagh, élément du « public » évoqué par les uns et les autres.

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  56. Vive la révolution,.. prenons le pouvoir, allez, dehors tous ces programmateurs pourris, ignares et corrompus... A bas tous ces clubs-exploiteurs, qui se gavent de notre musique.. On va rester entre nous et garder notre talent bien au chaud ... Vive la liberté !!

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  57. En guise de préambule, je tiens à préciser que je suis un ami de Laurent Coq depuis plus de 10 ans et que j’ai enregistré sur deux de ses disques. Par ailleurs, j’ai moi-même eu des différends professionnels avec Sébastien Vidal, que ce soit au Duc des Lombards ou à TSF.

    Je trouve courageux de la part de Laurent de dire tout haut ce que j’entends, à juste titre ou pas, 90% des musiciens dire tout bas. Vivant à New York depuis 15 ans, je peux confirmer que nombre de musiciens new-yorkais ont eu, eux aussi, des problèmes avec le Duc dans son incarnation la plus récente. Voilà, et ce n’est pas toujours facile à trouver, un motif de solidarité entre musiciens américains et français.

    Je pense qu’il est utile que les divers acteurs du jazz, à commencer par les musiciens, s’expriment. Contrairement à ce que j’ai lu dans certains commentaires, je trouve sain que ce débat ait lieu et qu’il soit public. Cela ne me semble pas triste mais au contraire, la marque d’un processus démocratique qui s’amorce: violent, imparfait, certes, mais nécessaire.

    Pour en revenir à l’échange initial entre Laurent et Sébastien Vidal, il me semble que, quand on est touche des salaires en tant que directeur artistique du Duc des Lombards et programmateur à TSF, il est tout simplement normal de répondre à ses emails, particulièrement quand ceux-ci concernent une discussion déjà amorcée et ne peuvent donc pas être assimilés à une sollicitation importune. Si Sébastien Vidal n’est pas intéressé, et c’est évidemment son droit le plus strict, il n’a qu’à dire non.

    Par ailleurs, il n’est pas non plus anormal qu’on s’étonne du manque de diversité dans la programmation d’une radio dont le slogan est, faut-il le rappeler, “TSF Jazz, la radio de tous les jazz”.

    Enfin, je ne peux qu'être d'accord avec Laurent quand il écrit que le cumul des responsabilités de Sébastien Vidal à TSF et au Duc (sans parler du reste) lui octroie un pouvoir dont il abuse.

    Je trouve positif - et courageux, aussi - que Bruno Delport, le patron de TSF, ait défendu le travail de sa radio dans les commentaires, même si c’est en des termes très généraux et pour le moins agressifs. Je peux lui assurer que Laurent Coq, ainsi que moi et la plupart des musiciens, avons aussi des emplois du temps très chargés. Cela prend beaucoup de temps d'écrire de la musique, de travailler nos instruments, de donner des cours, de trouver des concerts, de répondre aux emails ... et de relancer les gens qui ne prennent pas la peine de vous répondre. On peut évidemment refuser de débattre et tenter de clore la discussion en disant, en gros, "quoi qu'on fasse, il y a des gens qui ne sont jamais contents". On s’expose simplement à ce que cette attitude soit perçue comme une marque de condescendance - une de plus.

    Dans le fond, même s’il y a un décalage gênant entre l’image de TSF et du Duc des Lombards, entreprises soit-disant alliées des musiciens, défendant le jazz dans toute sa diversité, et la réalité qui est toute autre, une fois n'est pas coutume, je ne suis pas en désaccord avec Sébastien Vidal quand il écrit que le Duc des Lombards et TSF sont des entreprises privées qui n’ont objectivement de comptes à rendre à personne (si ce n’est à leurs investisseurs et à leurs sponsors, ce qui est passé sous silence). Il n’est pas sûr pour autant que ce soit dans l'intérêt de TSF et du Duc de se couper à ce point des musiciens avec lesquels ils travaillent et qui leur permettent d'exister. C’est pourtant le cas aujourd’hui. La colère qui s’exprime ici est réelle, et omniprésente chez beaucoup de musiciens.

    (lire la suite plus bas)

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  58. Plus généralement, le décalage entre les musiciens et les “décideurs” du jazz (programmateurs, radios, etc) n’est pas limité au Duc des Lombards et à TSF. Je pense que, grâce au “coup de gueule” de Laurent Coq, si imparfait soit-il, nous avons l'occasion de débattre de manière constructive de ce qu’est le jazz aujourd’hui et de comment le diffuser tout en préservant l’intégrité et la diversité de cette musique, dans un contexte économique difficile.

    Je lance donc une piste de réflexion: vu de New York, il manque à Paris des lieux comparables au Smalls, qui à la fois sont économiquement viables (tant bien que mal), et existent, au moins partiellement, grâce à l'initiative de musiciens. Je sais que cela doit être très difficile à faire fonctionner mais ça vaudrait le coup d'essayer. Je veux aussi croire qu’il est possible pour un club de jazz de réussir économiquement tout en respectant les musiciens et le public. Le Jazz Standard à New York est un exemple d’un club qui, pour autant que je sache, est rentable, présente de la musique de qualité et accueille le public avec un vrai sens de l'hospitalité. Les deux lieux que je cite ne sont pas parfaits, certes, mais ils sont infiniment mieux que l’actuel Duc des Lombards, tant pour ce qui est des rapports entre la direction du club et les musiciens, que pour le public.

    Une autre piste de réflexion: il me semble que les diffuseurs du jazz au sens large, qui font un métier difficile et dont, en tant que musiciens, nous avons besoin, devraient en priorité reconnaître, promouvoir et défendre les groupes qui proposent de la musique de qualité, dans tous les styles de jazz. Nombre de diffuseurs le font déjà, heureusement. Les diffuseurs devraient, à mon sens, fidéliser un public qui permette à leurs activités d’être rentables mais laisser aux musiciens le soin de définir et de proposer leurs musiques. Avoir comme seul souci de trouver, voire de fabriquer la musique qui va faire venir les masses immédiatement, comme certains le font, n'est pas une stratégie de long terme pour le jazz, surtout dans un monde où le cycle d'attention des médias est de plus en plus éphémère. Le public est plus intelligent qu’on ne l’entend dire ici et là. Faisons-lui confiance, présentons-lui le jazz qui se crée aujourd’hui dans toute sa diversité, sans démagogie, dans de bonnes conditions et il sera au rendez-vous.

    Les musiciens de jazz et ceux qui travaillent, souvent plus ou moins bénévolement, à le diffuser, partagent une passion commune et un but commun. Il nous incombe à tous de travailler ensemble pour faire entendre nos musiques: notre musique. Cela commence par de l’humilité, du respect mutuel et, oui, par reconnaître les problèmes et en parler, ouvertement, honnêtement, sans craindre de représailles. Plus nous serons à nous exprimer, plus cela aura un sens.

    J'appelle donc les musiciens, les agents, les producteurs, les amateurs, les journalistes, le public, bref tout ceux qui, de près ou de loin, font partie de l'histoire présente du jazz à s'exprimer sur ce blog. N'en déplaise à ceux à qui profite le statu quo, il nous appartient à tous de contribuer à façonner l'avenir de la musique qui nous unit et nous a tant donné.

    Jérôme Sabbagh
    www.jeromesabbagh.com

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  59. Robert Ménière3 avril 2011 à 09:47

    Je suis quand même atterré de voir qu'il n'y ai pas plus de témoignages que ça avec tous les musiciens de jazz Français ! Ils ont peut-être peur ! mais peur de quoi ??? TSF ? Sébastien Vidal ?
    Tous ces musiciens mécontents qui râlent de la programmation de TSF,le non respect de S.Vidal ,
    c'est l'Union qui fait la force !!!
    Je crois ,à en voir les faits, que le problème commence par la solidarité
    La Solidarité des Musiciens,
    c'est pour cela aussi que les choses n'avancent pas !
    C'est comme dans les grèves,il y a ceux qui la font,et ceux qui se planquent !
    Comme dirait Philippe Chagne,Fuck les anonymes et fuck les lâches !
    et pour info,le mail de Laurent Coq n'a pas été agressif du tout !
    c'est simplement une vérité,un ras le bol
    Bravo Jérôme pour ton commentaire,Francois ,philippe et tous les autres
    Laurent,je te soutiens à 200 %
    Robert Ménière

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  60. hélène gasparini3 avril 2011 à 09:53

    A l'anonyme qui me cherche des poux dans la tête, je ne suis peut-être pas musicienne. C'est un choix. Mais je sais écrire.
    Si il y a un problème, découvrez-vous et soyez un peu courageux. Sinon, continuez de m'insulter, j'adore !
    Je rejoins Jérôme Sabbagh dans ses propos et j'invite également tout le monde à s'exprimer.
    J'ai tout donné à cette musique. Même ce que je n'avais pas. Aujourd'hui, je n'ai que des dettes et je n'aurais pas assez de ma vie pour les rembourser.
    Mais je sais ce que j'ai fait et comment je l'ai fait. Et, personne ne me l'enlèvera.
    Si chacun était honnête, le jazz n'en serait pas là !
    Bonne soirée à tous

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  61. Well spoken Jérôme Sabbagh !

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  62. Hélène, vous devriez rester modeste et ne pas vous auto-proclamer écrivaine parceque vous ne savez pas écrire.
    Il ne s'agit pas de vous dans ce blog, il s'agit de musiciens qui essaient pour une fois d'exprimer librement leurs opinions et qui n'ont aucunement besoin de votre morale larmoyante à 2 balles.
    Laissez donc les opinions sérieuses s'exprimer, sinon vous risquez de faire capoter cette initiative courage et nécéssaire!

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  63. A Laurent, aux lecteurs, ..

    J'ai écrit un mail personnel à Laurent, en lui disant, entre autres, combien je trouvais courageuse sa démarche. Je me sens proche de ce mouvement; aller de l'avant, espérer, penser, communiquer, s'ouvrir.

    Je ne vais pas recopier le mail écrit précédemment, mais continuer dans la lancée.

    Globalement, j'aime dire, en ces temps "bizarres", que je viens de l'Univers et que ma religion est la Musique. J'essaye d'être le plus heureux et le plus entier dans le moment présent.

    Le pire dans tout ça est, à mon avis, le fait de croire qu'il est impossible de ne pas avoir d'ennemis, et que l'on ne peut s'élever qu'uniquement en rabaissant les autres.

    Dans 2 jours, l'AMR fêtera ses 30 ans de festival et de maison (pour 38 ans d'existance). C'est un centre musical à Genève, avec des concerts, des workshops, des jams, et des salles de répétition ridiculement pas chères.
    Quelques musiciens et amis de la musique, dans les années 70, se sont battus pour avoir un centre de Jazz à Genève. Des connaisseurs ont réussi à faire entendre raison aux politiques du moment. Quelques rares inimitiés, mais bientôt 40 ans après, cette association existe toujours, fait un superbe mélange de concerts entre musiciens internationnaux et musiciens locaux, fait des coproductions avec d'autres associations d'organisation de concerts, et suit sa ligne en évitant de trop penser marketing!
    Les musiciens avec qui j'ai parlé ont été enchantés de l'accueil, de la bonne nourriture, de l'endroit, et ça compte, .. et c'est possible!

    Que dire encore? .. Dire que les changements se font localement et se pensent globalement; il faut se battre pour la planète, pour notre époque et celles qui suiveront; un boulversement quelque part en provoque d'autres ailleurs..

    Je me sens loin et proche de ce débat, parti de Laurent, du Duc et de TSF. C'est important et presque rien en même temps. Là est la complexité.

    Je souhaite que les temps s'améliorent pour tous les métiers et toutes les activités. Le plus dur c'est agir, rassembler, faire sortir au grand jour les souhaits et les abérations qu'on ne tolère guère.

    Un pas est déjà franchi, grâce à l'action de Laurent.

    A vous ..

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  64. a l'anonyme de 10h26
    un peu de decence svp
    si on pouvait eviter ce genre de messages grossiers qui n'apportent a mon avis que de la confusion.de quel droit vous vous permettez d'insulter et même d'exclure helene!(que je ne connais pas).il ne fauf pas, a ce que je sache, de diplome de quoi que ce soit pour pouvoir s'exprimer sur ce blog ouvert pas seulement aux musiciens mais a tout les acteurs du jazz.
    jb

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  65. ... qu'il est largement d'accord avec jb et qu'il espère que la petite bisbille Anonyme/Hélène G. sans intérêt est close !-)

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  66. Jean-Christophe Béney3 avril 2011 à 11:14

    Salut Laurent.
    Bravo pour cette initiative courageuse….
    C'est vrai que le Duc est devenu l'ombre de lui-même, mais c'est précisément cette transformation par rapport à ce qu'il a été jadis qui nous touche.
    Toutes proportions gardées, c'est comme si le Village Vanguard subissait le même sort, tous les amateurs de jazz dans le monde seraient tristes et révoltés.
    Parce qu'après tout, des endroits kitsch qui passent du jazz à la Matthieu Boré, il y en a toujours eu, à Paris comme ailleurs.
    Mais à l'époque, ces clubs-là on n'y allait pas, on s'en foutait parce qu'on savait qu'à Paris ce n'était pas là que ça se passait. On savait que ça se passait rue des Lombards, notamment au Duc, c'était là que le jazz était le meilleur, et c'est d'ailleurs là qu'on avait envie de jouer, pas dans les places ringardes !!!
    On y a fait ensemble nos premières armes dans les années 90, et même si ce n'était quand même pas évident à l'époque pour les jeunes musiciens qu'on était de se faire programmer, on arrivait quand même à y jouer régulièrement, à présenter nos projets et jouer notre musique sans aucune concession artistique, ni emballage glamour, ni systématiquement une sortie d'album…..(j'imagine que c'est impensable aujourd'hui pour des jeunes de 25 ans qui commencent….)
    Bref, le Duc a bien changé, en mal, et selon moi c'est précisément ça qui nous énerve.
    À la limite ils auraient dû changer le nom, au moins psychologiquement ça nous aurait aidé à faire le deuil…..
    Quant à TSF…..
    Ici aussi à Montréal, comme dans le reste du Canada, tu as la radio locale "de tous les jazz" qui ne diffuse en fait que des classiques (les plus commerciaux bien sûr) avec un tout petit pourcentage de jazz contemporain (genre la dernière lolita de 16 ans à la mode qui mixe Sarah Vaughan et Norah Jones...)
    Je ne sais pas quoi dire d'autre….. c'est triste mais je n'ai pas grand choses à proposer.
    Idéalement il faudrait ouvrir un club de jazz bien sûr, mais pas facile à Paris vus les prix de l'immobilier !!!
    Par contre il est certain que la communication est très importante, et en cela ton blog est intéressant.
    Si ça peut permettre aux vrais amateurs de jazz de donner leur point de vue sur le Duc, sur TSF ou autre, ce sera une bonne chose, peut-être que ça fera changer les choses……
    Je ne parle pas de l'avis des musiciens de jazz, parce que de cela les "décideurs" s'en foutent….
    Au contraire, comme ils nous considèrent comme de doux rêveurs totalement déconnectés des réalités économiques, ils se méfient beaucoup de ce qu'on pense.
    Mais comme qu'ils sont persuadés de faire tellement pour cette musique-là, il serait temps que le public de cette musique-là donne son avis…..
    Alors vas-y cher public, exprime-toi !!!!
    Et bon courage à toi Laurent.
    Jean-Christophe Béney

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  67. Pierre de Chocqueuse3 avril 2011 à 11:44

    Cher Laurent,
    Je regrette vivement ce règlement de comptes qui ne peut t‘apporter rien de bon. Comme le dit très justement Christophe Deghelt dans son commentaire, le monde du jazz est un microcosme fragile dans lequel nous avons tous besoin les uns des autres. Tu reproches à Sébastien Vidal de ne pas t’ouvrir suffisamment les portes du Duc. Il en a parfaitement le droit. Pour ma part, je n’aimerai pas être à sa place, sollicité du soir au matin par des milliers de musiciens qui souhaitent jouer dans le club dont il assure la programmation. Je m’entends mal avec Sébastien, je suis loin de partager ses goûts musicaux, mais sa programmation éclectique reste cohérente. Philip Catherine, Prysm, Steve Turre, les Clayton Brothers, Jef Neve, Steve Turre, le Henri Texier Nord Sud quintet, le talentueux Baptiste Herbin annoncés en avril sont des jazzmen inventifs qu’il a raison de faire venir.

    La programmation de Jean-Michel Proust n’était pas non plus « désastreuse ». J’ai assisté à de grands concerts au Duc lorsqu’il s’occupait du Club. Les musiciens oubliés, il y en a beaucoup, mais méritent-ils tous d’être connus ? Les trois quarts des disques de jazz que je reçois et que je prends le temps d’écouter sont au mieux passables, au pire inaudibles, les musiciens exhibant leur technique sans faire parler leur cœur. Le jazz contemporain se veut tellement intellectuel qu’il en oublie d’être sensible, d’interpeller un public. Ce dernier peu éduqué en France, n’a d’ailleurs pas été préparé à le recevoir. Le bop, ses structures, son vocabulaire restent incompréhensibles pour l’immense majorité des gens. Que dire alors de ce jazz post-moderne qui s’épuise vainement à se chercher ? Sébastien a un cahier des charges, des comptes à rendre, et n’a aucun intérêt à faire fuir le public d’un club dont il n’est pas propriétaire. Ce n’est en tous les cas pas de sa faute si le nouveau Duc est si mal fichu. Tout le monde regrette l’ancien, mais le nouveau existe et accueille tous les mois de bons groupes de jazz. Prétendre le contraire serait malhonnête.

    Tu reproches également à Sébastien de ne pas te laisser présenter une émission d'une heure sur des musiciens new-yorkais qui n’ont pas de droit de cité sur TSF. Là encore, oublie son refus, contourne la difficulté grâce à ce blog que tu viens de créer. Chronique leurs albums, diffuse leur musique, mène à bien ce travail de journaliste que tu sembles avoir envie de faire. Depuis bientôt trois ans, seul maître à bord de mon blogdechoc, je défends le jazz qui me plaît sans rien demander à personne. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. C’est évidemment beaucoup de travail, mais recevoir de temps à autre des mails de musiciens heureux, avoir la satisfaction de faire connaître la musique que l’on aime et qui est plus grande que nous fait oublier nos disputes, et nous remet tous à nos places. Bref, enterre la hache de guerre avec Sébastien, et n’épuise pas ton talent dans des chicaneries inutiles.
    Bien à toi
    Pierre de Chocqueuse

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  68. Cher Laurent,

    Tout d'abord, je tiens à te féliciter pour ton courage. Tu vas le payer peut-être sur le court terme mais à long terme, tu seras gagnant. Tu as dérangé l'ordre établi et ceux qui le font sont toujours bousculés au début.

    J'allais intervenir pour parler de l'exemple de l'AMR à Genève et je vois que mon ami, et génial pianiste soi-dit en passant, Gabriel Zufferey m'a précédé pour donner cet excellente association de musiciens en exemple.

    Ce qu'il oublie de dire est que cette association est née au début des années 70 lors d'un mouvement de solidarité et de manifestations rurales des musiciens de jazz genevois. Certes, c'était les années 70 mais crise ou pas .. du fric il y en a alors qui sait .. peut-être qu'un mouvement de solidarité important fera bouger les pouvoirs publics et donnera les moyens à des musiciens de créer enfin une maison du jazz à Paris.

    Sinon, je termine, là je parle en tant que photographe de jazz qui converse avec pas mal de musiciens et qui entend des conversations ici et là, que ce que dit Laurent corrobore ce que j'entends bien souvent de la part de musiciens français qui viennent jouer à l'AMR.

    Avec tout mon soutien et en souhaitant que tout cela débouche sur une amélioration

    Juan Carlos Hernandez

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  69. Et j'ai oublier de saluer la grande intelligence de l'intervention de Jérôme Sabbagh que j'approuve à 10 000%. Voilà qui est fait !

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  70. Voila des paroles bien sages et indispensables!!
    Je sais toute la douleur que peut ressentir laurent, je la connais! Nous vivons dans une societe monstrueuse (dans le sens negatif du terme...) ou la programmation du Duc ou tout autre club ou salle ne répresentent...rien du tout! Une étincelle dans un champignon nucléaire. Risible. Le mot JAZZ (que je déteste) représente beaucoup de choses méprisables. Fourre-tout, label qui sert de prétexte à programmer n'importe quoi sous le couvert de la diversité...Bref, tout ceci n'a rien de nouveau et est d'un profond ennui. Arreter de parler et...faire. Agir. Creer.
    Quelqu'un se souvient-il des personnes qui ont programmé, par exemple, Monk ou Coltrane ou Wayne? De qui se souvient-on après tout?????

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  71. Incroyable. Pour le moment, sur cet espace de parole libre et non controlé (ça se passe plutôt bien dans l'ensemble, et j'espère que ça va continuer comme ça, dans le débat ouvert et vivant, sans l'invective), il y a deux personnes qui trouve ce débat mal placé et inutile.

    Un agent (Deghelt) et un critique (de Chocqueuse).

    CQFD, en somme.

    L.

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  72. *Quelqu'un se souvient-il des personnes qui ont programmé, par exemple, Monk ou Coltrane ou Wayne? De qui se souvient-on après tout????? "

    je me souviens de Max Gordon, patron du Village Vanguard succédé par Lorraine ..

    je me souviens de Mitch Borden au Smalls ..

    je me souviens de Christian Steulet, avant ou Brooks Gyger maintenant à l'AMR ..

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  73. Bien le bonjour à toutes et tous !

    Bravo encore à Laurent Coq pour son initiative de mettre le débat sur la table .
    Je suis chanteur Jazz et ne reviendrai pas aux Ducs des Lombards "nouvelle version" . C'est une honte! J'étais allé écouter Benny Golson et Alain Jean Marie en 4tet ... mais quel infect endroit c'est devenu !
    Pas de place pour y poser son c.. ou ses pieds , accoustique très moyenne, une scène ridicule pour les musiciens qui y jouent.
    Et un prix d'entrée qui dissuadera le moindre amateur (fauché) de cette musique vivante d'y entrer.
    Une honte vous dis-je quand je pense au "Duc" d'avant sa "rénovation" . Parlons-en !
    Je soutiens Laurent Coq à 200% !!!!

    Il faut que les choses changent et que ces programmateurs cessent de considérer les musiciens comme des esclaves et le public comme des vaches à lait...

    Marcus Mennesson .

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  74. Bonsoir,
    Je ne connais personnellement ni Laurent ni Sébastien mais je partage en grande partie les critiques exprimées sur ce blog.
    Comme beaucoup de "jeunes" musiciens qui débutent à Paris je fais des gigs payés au lance-pierres (et je suis heureux quand j'en trouve), je sors de moins en moins souvent regarder des concerts dans les clubs de la rue des lombards ou d'ailleurs et je trouve aberrant qu'on ne trouve de jam digne de ce nom dans une ville comme Paris qu'une ou deux fois par semaine.
    Il est loin le temps où, de ma Tunisie natale, je me faisais des illusions sur Paris capitale culturelle de l'Europe.
    Je ne sais pas s'il faut s'attendre à grand chose de la part des services publics et des acteurs privés, la musique passant souvent loin derrière sur la liste de leurs priorités.
    En réunissant deux adages:
    L'union fait la force/ on n'est jamais mieux servi que par soi-même
    On sait ce qui nous reste à faire.
    Cordialement
    Mehdi

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  75. Ecoutes Laurent, comme je te l'ai dit j'ai trouvé ton initiative courageuse, mais où est ce que j'ai dit que je trouvais le "débat mal placé et inutile" ??? Je trouve le procédé malhonnête de me faire dire des choses que je ne pense pas... comme tu faisais dire à Brian Blade des choses qu'il ne pensait pas non plus, encore une fois, dans ce débat intéressant que tu as soulevé, je trouve que tu n'as pas besoin de raconter des choses fausses... donc Brian n'a pas pleuré au Duc des Lombards et deux, je n'ai jamais dit que je trouvais ce débat "mal placé et inutile", loin de là... d'ailleurs, si tu savais ce que je fais quotidiennement tu saurais que je ne suis pas seulement agent (en tout cas le seul à avoir le courage d'écrire sur ton blog) mais que je produis aussi des disques, des concerts, des tournées et que j'accompagne bien au delà des concerts de nombreux artistes de jazz... bref, comme je te le disais dans un émail perso, je refuse cette ségrégation d'agent faiseur de fric ou exploiteur (c'est un vrai boulot les gars, et on le fait sérieusement 15 heures par jour, 7 jours sur 7) et comme je te le disais aussi, c'est un microcosme et nous sommes tous sur le même bateau, et pas les uns contres les autres et nous devrions êtres unis.

    D'ailleurs, au lieu de t'attaquer avec virulence à un club privé, et à une radio privée qui ne sont pas exempts de tout reproches certes, va mener les vrais combats sur l'argent public dans les festivals par exemple, sur l'absence du jazz à la télévision, dans les radios en général (à l'exception de France Musique, de Fip et de TSF), va jusqu'au bout de tes idées.

    Par contre, tu n'as pas le droit d'employer des arguments faux... ou de me faire dire des choses que je ne pense pas... et ceux qui me connaissent te diront qui nous sommes car tu ne sembles pas bien nous connaître et savoir comment nous défendons avec ardeur et conviction les musiciens que nous aimons,

    Bien amicalement,
    Christophe,

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  76. Christophe,
    Merci de cette précision. Dont acte,
    Le débat est bien lancé !
    L.

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  77. bonsoir,

    @ Michel Barbe et @ Mehdi : enfin des posts sur les conditions désastreuses offertes par les programmateurs Parisiens aux musiciens de Jazz ! merci Michel et Mehdi

    @ Laurent,
    merci pour ton "coup de gueule" qui j'espère nous permettra d'être constructif pour l'avenir de tout le monde, public, musiciens, programmateurs, lieux de diffusion du Jazz et de tous les acteurs de ce métier.

    On ne se connait pas personnellement mais j'aime beaucoup tes projets notamment l'album "Spinnin'" en trio que j'ai longuement écouté et Blowing trio "Live at the Duc des Lombards" (j'étais présent au concert pour l'enregistrement en 2001).

    EFFECTIVEMENT : la déco du Duc ne me plaît pas et je préférais le Duc d'avant.

    EFFECTIVEMENT : depuis le départ de Jean-Michel Proust c'est le "black-out" pour avoir une réponse pour jouer là-bas alors que c'est la moindre des choses de répondre aux musiciens ne serait-ce que par un mail "type" avec une réponse même négative

    EFFECTIVEMENT : c'est cher et le public de connaisseurs qu'il y avait avant sa réouverture a plus ou moins disparu

    MAIS : à ma connaissance c'est le seul club de la rue des lombards à proposer des conditions d'engagements acceptables (payé avec un fixe et déclaré) et je dois dire que par les temps qui courent c'est bien agréable quand même d'y être programmé même une fois par an...

    Ce qui m'étonne c'est que nous les musiciens nous n'avons pas plus le courage de nous rebeller contre les endroits qui ont tendance à exploiter les musiciens car le besoin de jouer et de roder nos projets est plus fort que de se faire respecter avec un salaire digne.


    Amicalement

    Sébastien Paindestre
    www.jazzseb.com

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  78. lionel et Béatrice Rotenberg


    Nous ne sommes que des passionnés de jazz,amateurs de cds et surtout de concerts...
    Comme nous te l'avons ecrit Laurent nous approuvons complètement ta lettre ouverte...Et c'est vrai que sans musiciens ...mais aussi sans public il n'y aurait plus de jazz...ni d'autres musiques d'ailleurs!...Battons nous donc chacun à notre niveau pour que la jazz puisse rester cette formidable musique de la liberté!...Lionel et Béatrice.

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  79. tout d'abord concernant le message de Pierre de Chocqueuse,(à la fin)
    a propos de l'idée d'émission de laurent Coq , je ne pense pas qu'il s'agisse d'une quête de satisfactions personnelles comme celle que vous décrivez au sujet de votre propre blog.je trouve que votre satisfaction ("avoir la satisfaction de faire connaître la musique que l’on aime")n'as rien d'indigne mais.....j'vois pas bien l'rapport.l'idée de laurent du moins ce que j'en ai compris c'est de faire découvrir aux auditeurs de tsf,1 heure par semaine,un certain type de musique très (trop) peu diffusé en France alors qu'il représente une influence majeur dans le "son" du jazz actuel.les auditeurs,peut être au début un peu dérouté par ce son (je parle de ceux qui, parmi eux, ne le connaisse pas)seraient certainement très vite intéressés et charmés car il s'agit d'une scène extrêmement riche et d'une qualité incontestable.
    bon,visiblement c'est mal barré pour cette émission.. sebastien vidal,s'il choisit de ne pas suivre à sûrement ces raisons qu'il ne m'appartient pas de juger mais merci laurent pour le temps que tu as passer a faire ces fameux pilotes.je trouve que c'est une très belle démarche.c'est une démarche culturel au sens noble,au sens de partager,au sens d'éveiller,au sens d'évoluer.

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  80. Jerome Gransac3 avril 2011 à 14:10

    Je me permets de donner mon avis et je tiens à préciser que je n’ai pas eu le loisir de lire tous les nombreux commentaires. Alors, peut être que ce que j’écris a déjà été dit.

    TSF est une société privée qui, malgré son slogan osé, n’a pas la vocation d’une radio publique. TSF ne souhaite pas diffuser tous les jazz et c’est son droit. Si Sébastien Vidal estime qu’une musique n’a pas droit d’antenne sur TSF, je pense que c’est terriblement dommage mais c’est son choix.

    Néanmoins, je trouve que, si l’indignation de Laurent est très compréhensible, elle est maladroite. En effet, si Laurent est connu pour être un musicien sophistiqué et un être humain entier : il se jette, avec courage et naiveté dans une diatribe anti Duc des Lombards et anti TSF alors qu’il ne fait pas partie de ce monde Bling Bling qu’il évoque. Ce sont deux mondes opposés qui s’affrontent ici, les deux ne jouent pas dans la même cour. Alors à quoi bon ?

    En revanche, ce qui me choque est que Sébastien VIDAL est journaliste ET programmateur, activités qui sont ces métiers et lui apportent revenus. Ce cumul de fonctions est dangereux à plus d’un titre. Que se passera t il le jour où il endossera le rôle de producteur de phonogrammes ou directeur artistique d’un projet de musiciens ?

    Ce qui me choque aussi est la réaction de Bruno Delport. Ce monsieur, supérieur de Vidal, me fait penser à un certain Zemmour de la télé, qui, lorsqu’il est pris à partie ou confronté à mieux renseigné que lui, refuse le débat et coupe court à tout échange avec un « je m’en fous ».

    Ce tout petit monde du jazz souffre et ce n’est pas lui rendre service et encore moins lui donner un futur que d’agir comme si il y avait du business à faire.

    My two cents.

    Jérôme Gransac

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  81. Duylinh Nguyen3 avril 2011 à 14:31

    Je vois que le debat commence a prendre, c'est cool Laurent!! avant on refaisait le monde au Ptit Op jusqu'a 6 du mat !! maintenant il n'y a plus d'endroits ,que des clubs impersonnelles ou si t'a pas 25 euros tu rentre pas et t'y joue que tres rarement et si par malchance il n'y a pas beaucoup de monde a tes 2 concerts oubli...
    alors on se retrouve sur la toile c'est gratuit,mais on est tout seul devant l'ecran,c'est moin marrant;-) par contre le moyen de communication est enorme! si les choses peuvent bouger c'est bien -je reviendrais on peus revoir des potes ...

    Duylinh Nguyen
    Contrebassiste

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  82. M. Coq,
    Je me permets de vous suggérer de créer une nouvelle page sur votre blog. Cela permettrait à ceux qui veulent s'exprimer de le faire sans avoir à passer en revue les 84 commentaires. Ceux qui souhaitent revenir sur la première page pourront cliquer dessus et même créer des liens vers des commentaires.
    Bravo pour votre initiative!

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  83. Réponse au message de 14:51

    Si j'ouvre une nouvelle page et que les gens postent dessus, Quid des précieuses contributions qui figurent ici ?

    Je crois que si l'on veut débattre de manière constructive, la moindre des choses est de prendre le temps de lire ce qui a déjà été dit, non ? Surtout que jusqu'à présent, ce débat est plutôt de très belle tenue et justifie complètement l'existence ce "cahier de doléances".

    Il sera temps plus tard de faire la synthèse, et des propositions. Pourquoi pas autour d'une table ronde...

    Pour l'heure, que chacun s'exprime librement !

    L.

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  84. Bonjour Laurent,

    je trouve l'initiative TRES bonne !!!
    quel courage ! un qui se "grille" pour tout le monde, dans un petit microcosme. Fais gaffe alors ...
    ca ouvre le débat, c'est genial. on va tous se griller, plus de musiciens, plus de jazz, plus rien à écouter...
    Je préfere aussi l'ancien Duc pour la déco, et l'ambiance. Meme si on peut y voir aujourd'hui des bons concerts, Brian Blade, Jeff Tain Watts, Kneeboby, Tom Harrel...
    Je ne connais pas spécialement S.Vidal, mais en tous cas je n'écoute jamais TSF, je trouve qu'il n'y a jamais vraiment beaucoup de diversité, genre des supers musiciens actuels,
    et puis des extras terrestres de l'age d'or. On y entend pas souvent des Aaron Parks, Walter Smith, Seamus Blake, Ambrose , Transition de Coltrane, Village Vanguard de Rollins...

    Prefere mes disques
    Et puis c'est sûr que les engagements bonjour l'angoisse, payés une misère la plupart du temps.

    En tous cas DISCUTONS ENSEMBLE de tout cela !

    on va tous griller, barbecue Geant

    Alexis AVAKIAN Saxophoniste " gammes et arpeges, livre rose "

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  85. François Laudet3 avril 2011 à 15:33

    Ouah! Ca commence à bouger, lentement, mais sûrement...
    Un petit mot à l'intention de ceux qui critiquent le déroulement et/ou le bien-fondé de ce débat:
    La parole des musiciens devrait être écoutée et respectée AVANT celle de tout autre intervenant public ou privé. Mesdames et Messieurs les agents, programmateurs, journalistes, tourneurs, directeurs d'antenne, de festivals ou de label discographique, n'oubliez jamais que sans les musiciens de jazz, vous feriez un autre métier! Alors que nous, sans vous, ce serait certainement différent, MAIS NOUS JOUERIONS QUAND MEME!!!
    Alors c'est vrai, nous ne sommes pas toujours très adroits, l'expression orale ou écrite n'est pas forcément notre point fort (quoique, pour certains...), mais quand on tape du poing sur la table, ce n'est pas pour faire du cinéma, c'est qu'il y a une ou des raisons majeures... IL N'Y A PAS DE FUMEE SANS FEU !!! Tant pis si ça blesse certaines susceptibilités, désolé pour les dégâts collatéraux, MAIS J'EN AI RAS LE BOL DU POLITIQUEMENT CORRECT !!!
    Merci aux musiciens qui s'expriment, même s'ils ne sont pas encore assez nombreux (mais ça va venir)... Merci aux membres du public qui s'expriment également, ça fait chaud au cœur...
    Nous ne sommes pas des doux rêveurs inconscients qui ne comprennent rien à rien... Nous ne vivons pas que de musique et d'eau fraiche et notre voix devrait compter avant toute autre...
    N'en déplaise à certains...
    François Laudet, 52 ans.
    Batteur & chef d'orchestre.
    Noisy-le-Sec (93).

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  86. on dirait qu'un beau mouvement est entrain de naître .. Laurent n'a pas appelé son blog "Révolution de Jazzmin" pour rien

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  87. François Laudet3 avril 2011 à 15:38

    J'ajoute que n'ai plus rien à prouver, ni à perdre...
    Alors le rôle de la saucisse grillée me convient parfaitement...
    Bises. FL.

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  88. J'ai proposé à TSF et au DUC un tribute to charlie OLeg avec Kadhafi à la derboukalachnicov, Areva Tepco au plutonium (en Fa bémol), Marine le Pen à la flute nazi yard ! Et j'attends toujours la réponse. Un peu de dérision que diantre ! Plus sérieusement, félicitations Laurent pour cette initiative, c'est courageux de ta part de mettre un coup de pied dans le jeu de quilles et j'espère que cela aboutira à du positif. Il est vrai que la réhabilitation du Duc des lombards n'est pas une réussite, son âme ayant été abondamment absorbée par un redondant tralala doté de prépondérants oripeaux. Malgré tout, j'y ai joué récemment et j'y ai pris du plaisir. Je tiens d'ailleurs à dire que c'était au mois de Janvier et que le hasard a fait qu'en trois semaines j'ai joué dans tous les clubs de la rue des lombards sans aucun problème d'exclusivité. Je crois que le rôle de Sébastien Vidal, comme tout programmateur n'est pas simple et que la dérive que tu dénonces est liée à une réalité économique. Une radio se doit de faire le plus possible d'audimat et un club doit être plein au max. Le jazz ne fait malheureusement pas bon ménage avec le dictât du pouvoir financier. Mais je précise toutefois qu'en comparaison avec nos voisins, nous ne sommes pas les plus mal lotis ! Nous avons la chance de bénéficier d'un statut social que beaucoup nous envient (souhaitons que ça dure) et pouvons solliciter certains organismes dont la bienveillance est d'aider à la création. Alors je crois qu'il ne faut pas oublier ça et malgré tout rester positif.Tous ces problèmes existent depuis longtemps, mais il est vrai que le système s'est considérablement endurci depuis quelques années ! On entretient les gens dans la peur en permanence sachant qu'elle peut nous rendre beaucoup plus docile et malléable. C'est ça dont il faut se méfier avant tout ! J'ai peut être la naïveté de croire que tous les acteurs de ce petit théâtre, que ce soit programmateurs, tourneurs ou autres sont pour la plus part passionnés et ne cherchent qu'à bien faire leur job. J'ai bien dit pour la plus part, car il y a quand même dans ce microcosme jazzistique quelques margoulins désinvoltes qui tutoient l'illégalité en permanence et en toute impunité, notamment concernant la rétribution des royautés liées au téléchargement. J'appelle au passage tout les musiciens se reconnaissant dans ce cas de figure à se fédérer pour faire respecter leur droit. Car là, il y a une dérive beaucoup plus importante que l'on ne pense ! Pour ma part j’essaye de contourner les murs plutôt que de chercher à les démolir. ça prend peut-être plus de temps mais c'est à mon sens plus constructif. Juste pour l’anecdote, je devais jouer avec mon quartet au festival de San Remo (Italie) et le programmateur du festival a du annuler notre concert car les sponsors ont imposé une programmation exclusivement Américaine. Je n'ai bien sûr aucune animosité en vers les musiciens outre atlantique, bien au contraire mais je m'aperçois que même au fil des années avec toute l'expérience qui m'est acquise, les clichés de ce genre sont bien réels. Je ne crois pas que ce soit encore comme ça en France mais il faut effectivement faire acte de vigilance. Pour conclure, dérive ou pas, le Duc aussi perfectible soit-il est un lieu ou s'expriment régulièrement de talentueux musiciens et je préfère ça que d'y voir un magasin de fringues ou une banque.
    Longue vie au débat...
    Stéphane Huchard (Stiven youchard pour les sponsors Berlusconiens)

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  89. François Laudet3 avril 2011 à 16:00

    Tiens, je me sens en verve ce soir et j'invente un proverbe à l'instant, rien que pour vous:
    "Le berger devrait se méfier de ses moutons. Quand ils seront lassés de se faire tondre la laine sur le dos, ils pourraient utiliser leurs dents à autre chose que brouter l'herbe tendre"...
    C'est-y pas beau, ça? Wouah, trop fort le Laudet...

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  90. comment est né l'AMR de Genève ?? ses statuts .. ça pourrait donner des idées ..

    c'est une association crée par des musiciens pour les musiciens en respectant le public (et les photographes ;-))

    40 ans après.. l'AMR c'est des centaines de concerts, une salle de 150 places, une autre de 50, des ateliers, des salles de répet, un bar, un centre de documentation, un festival international payant, un festival dans un parc gratuit et bien des choses ..

    ça pourrait donner des idées.. http://www.amr-geneve.ch/amr/present%20amr%20p1.htm

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  91. et les subventions données à l'AMR .. presque 2 millions de FS par an .. ont été réclamées, reclamées, reclamées .. 2 millions de FS ou d'euros pour la ville de Paris, c'est quoi ? c'est rien .. que dalle ..

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  92. Moi je dis qu'il faut défendre notre futur, comme tu dis Francois Laudet, Nous on jouera toujours.

    Mais quand meme y a des programmateurs qui font un super bouleau, des bénévoles, le personnel du Duc, car à mon avis ca n'est pas facile de travailler dans le Duc nouvelle version, impossible de circuler, de boire un verre tranquille au comptoir...mais je rejoins Stephane Huchard, tout ca est dicté quand meme par les lois du buisness mondial, et il est vrai que ce doit etre dur aussi pour le pauvre S.Vidal de choisir les groupes à programmer avec tout ce qu'il doit recevoir...bref c'est quand meme fou que les clubs ferment un à un.
    Comment font ils dans la rue des lombards ?

    et si nous aussi on faisait un credit, à 3000 musiciens, on va au Credit bidule et on achete un local, on rembourse chacun 10 euros par mois, on choisi chacun un groupe et avec 3000 groupes la programmation est faite pour a peu près 10 ans .

    On donne tout aux musiciens, en gardant des sous pour le personnel, les charges...

    et c'est tout

    d'ailleur pourquoi ne ferions nous pas une radio nous aussi , on passe nos meilleurs disques .

    la radio c'est bien pour découvrir des nouveaux projets, parce que les disques d'Ella et compagnie, on les a , on a pas besoins de TSF pour les écouter, on veut savoir ce qu'il se passe en 2011 !!!


    Alexis AVAKIAN Saxophoniste de musique 4 AVril 2011 à 1h 26

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  93. Bonjour,
    Gael Horellou –saxophoniste 35 ans

    Excellent ce blog,une occasion de communiquer et elles sont rares.
    D’accord avec Jerome Gransac(salut Jerome) quand il dit que ni le duc ni tsf n’ont de comptes a rendre,Ce sont des entreprises privees dont la seule motivation est de realiser du profit ou tout au moins de payer son personnel et ses factures et d’eviter de perdre de l’argent.Pas de morale,pas d’exigence de qualite ou de diversite,c’est le monde des affaires,de la libre entreprise et peut importe ce que pretend l’un ou l’autre,on est dans la societe de l’image.
    Cela etant clair pour moi je prefere toujours comme Stephane Huchard (salut Stephane)voir le duc plutot qu’une banque ou un magasin de fringues.a prendre positivement pour ce que cela amene de bon sans amertume.

    Pour continuer sur le mot de Gransac a propos du pouvoir,en Italie par exemple, ils ont Berlusconi,a la fois responsable politique,magnat mediatique qui concentre pouvoir,visibilite,lien avec le monde financier,etc…
    En France et partout,c’est pareil,plus ou moins visible,mais en gros une affaire de copains et de gros sous. C’est le « jeu de l’argent et du pouvoir »..
    Ce petit jeu qui amene le monde actuel au bord du gouffre.Un desastre humain,ecologique,et ceci a l’echelle planetaire.Comme le dit Yannick rieu (salut Yannick), « la societe monstrueuse. ».

    Ceci etant dit,il est regrettable (et c’est ce qui explique le desarroi profond de Laurent Coq et de beaucoup de musiciens) ,que le petit monde du jazz reproduise les patterns de la societe de consommation : publicite/plan promo/attaché de com,visibilite mediatique,mode,impact marketting etc . Le jazz est une forme d’art et comme toute forme d’art parle a l’humain.Art et commerce n’ont evidemment rien a voir et c’est ce que disait Gransac « Ce sont deux mondes opposés qui s’affrontent ici « .
    L’art est une demarche personnelle,qu’on essaye tant bien que mal de faire coincider avec les necessités de la vie dans la societé voila tout.
    Quand je pense qu’il y a dans les ecoles de jazz,des cours de marketing ou l’on apprend a se presenter,se promotionner,se vendre,cela me fait sourire…Et ces ecoles sont elles-meme des entreprises qui vendent leurs formations comme des produits.
    Plus loin,ce que je ressens en face d’une œuvre d’art,c’est la motivation de l’artiste.La technique m’impressionne,les idees me rejouissent l’encephale,mais a un niveau emotionnel je suis sensible a l’artiste derriere l’œuvre.a suivre...

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  94. ...suite
    Il est clair que dans les 10 dernieres annees le jazz comme le monde a enormement change.
    Alors il faut imaginer de nouvelles facons .Creer de nouveaux terrains.Le monde bouge,
    et si l’on veut continuer a y vivre des choses interressantes du point de vue humain, il va falloir se mettre a travailler ensemble et cela implique beaucoup de modestie et de generosite de la part de chacun et je parle pour moi ca va etre dur….
    Que les gens qui veulent faire du bisness dans la musique en fassent,tres bien,si a un moment cela me fait gagner de l’argent et me donne une occasion de jouer je ne cracherai pas dessus.C’est toujours bon a prendre.Il s’agit plutot par ailleurs de consacrer ses forces a des choses constructives.

    Il y a des initiatives comme le micro credit.Avakian disait (salut Alexis) 3000 personnes pour soutenir un projet de club autogeré,cela me parait beaucoup mais l’idee est bonne.
    Se regrouper,partager,s’interresser a l’autre.Etre a l’ecoute.Avoir quelque chose a partager veut dire travailler sur soi et son art evidemment.
    C’est en cela que ce blog est excellent,recreer une scene francaise.A New York le sentiment de communaute de musiciens est reel,en France,on a une maniere de juger l’autre,une arrogance et un cynisme bien nefaste.Il me semble qu’il y a quelques anees avec les bœufs a l’ancien duc, au sunset et au petit op tous les soirs apres les concerts, il y avait un scene.C’est maintenant fini,il y a des petites familles dissemminees et isolees.

    Preocupant aujourd’hui,la presence policiere et l’arsenal legislatif.Il devient de plus en plus difficile de faire de la musique dans les grandes villes de France pour des problemes de bruit (c’est une tendance internationale,a Barcelone,et meme a New York c’est la meme ).Egalement le prix a payer pour occuper l’espace urbain font que les lieux artistiques ont la vie dure (le delire financier sur l’immobilier coincide dailleurs avec la periode de « remaniement » du jazz a savoir les 10/15 dernieres annees,au niveau financier on a vu ou cela a mené en 2008).
    Le Tonic de John Zorn a fermé il y a quelques annees suite a la rehabilitation du lower east side et c’est bien revelateur (il doit y avoir aujourd’hui une banque a la place).
    En France une loi vient de passer pour interdire l’habitat leger (cabane,caravane),
    De tous les cotes on cherche a nous signifier « faites de l’argent,depensez de l’argent,
    Vous serez heureux ».C’est de plus en plus difficile de passer a travers les mailles du filet.

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  95. ...suite
    ,ca va etre dur.
    On peut dire que nous,musiciens de jazz,sommes en situation de survie.L’humanite est aussi en situation de survie il me semble.
    Pour nous musiciens,pragmatiquement la question qui se pose est « comment allons nous pouvoir continuer a nous consacrer a la musique et a en vivre ? »
    Pour d’autres etres humains sur la Terre la question serait plutot « comment vais-je arriver a manger et a nourrir ma famille aujourd’hui ».Demain ce sera « ou vais-je trouver de l’eau potable pour moi et les miens ? ».
    Revenons a la scene jazz en France.
    Il faut créer des lieux,festivals,investir des endroits ou l’on peut encore faire de la musique.Former le public egalement.Se soutenir les uns les autres y compris financierement et cela ca commence par s’interresser au travail de l’autre.
    C’est vrai qu’en France on est pas si mal lotis alors investissons notre energie et nos moyens pour que la scene jazz soit une vraie scene.Cela revient a nous de le faire,musiciens, car il est sur que les programmateurs,tourneurs,journalistes,etc ne sont pas reelement concernes par la question de la musique(c’est tres schematique evidemment,il y a des passionnés parmi eux),eux ils vendent ce qu’ils ont a vendre.Voir debut de ma lettre.
    Il y a par ailleurs les institutionnels,monde qui fonctionne beaucoup au relationnel,pas grand-chose a attendre en profondeur de ce cote la mais toujours des moyens ponctuels de continuer a fonctionner.
    La societe de demain et le jazz de demain est forcement desinterressé.
    La logique financiere nous detourne de l’humain,reinterressons nous a l’humain et cela veut dire prendre le contrepied de toute cette tendance.La portee de cela est immense.
    Sommes nous prets ?

    Merci a Laurent Coq pour cet espace de liberte et a tous sans exception d’y participer chacun pour ce qu’il est.

    Quelques lectures
    Guy Debord « la societe du spectacle »
    Jean Ziegler « Les nouveaux maitre du monde et ceux qui leur resistent »
    Edgar Morin « Terre Patrie »
    Henry Laborit « L’eloge de la fuite »

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  96. debut:
    Bonjour,
    Gael Horellou –saxophoniste 35 ans

    Excellent ce blog,une occasion de communiquer et elles sont rares.
    D’accord avec Jerome Gransac(salut Jerome) quand il dit que ni le duc ni tsf n’ont de comptes a rendre,Ce sont des entreprises privees dont la seule motivation est de realiser du profit ou tout au moins de payer son personnel et ses factures et d’eviter de perdre de l’argent.Pas de morale,pas d’exigence de qualite ou de diversite,c’est le monde des affaires,de la libre entreprise et peut importe ce que pretend l’un ou l’autre,on est dans la societe de l’image.
    Cela etant clair pour moi je prefere toujours comme Stephane Huchard (salut Stephane)voir le duc plutot qu’une banque ou un magasin de fringues.a prendre positivement pour ce que cela amene de bon sans amertume.

    Pour continuer sur le mot de Gransac a propos du pouvoir,en Italie par exemple, ils ont Berlusconi,a la fois responsable politique,magnat mediatique qui concentre pouvoir,visibilite,lien avec le monde financier,etc…
    En France et partout,c’est pareil,plus ou moins visible,mais en gros une affaire de copains et de gros sous. C’est le « jeu de l’argent et du pouvoir »..
    Ce petit jeu qui amene le monde actuel au bord du gouffre.Un desastre humain,ecologique,et ceci a l’echelle planetaire.Comme le dit Yannick rieu (salut Yannick), « la societe monstrueuse. ».

    Ceci etant dit,il est regrettable (et c’est ce qui explique le desarroi profond de Laurent Coq et de beaucoup de musiciens) ,que le petit monde du jazz reproduise les patterns de la societe de consommation : publicite/plan promo/attaché de com,visibilite mediatique,mode,impact marketting etc . Le jazz est une forme d’art et comme toute forme d’art parle a l’humain.Art et commerce n’ont evidemment rien a voir et c’est ce que disait Gransac « Ce sont deux mondes opposés qui s’affrontent ici « .
    L’art est une demarche personnelle,qu’on essaye tant bien que mal de faire coincider avec les necessités de la vie dans la societé voila tout.
    Quand je pense qu’il y a dans les ecoles de jazz,des cours de marketing ou l’on apprend a se presenter,se promotionner,se vendre,cela me fait sourire…Et ces ecoles sont elles-meme des entreprises qui vendent leurs formations comme des produits.
    Plus loin,ce que je ressens en face d’une œuvre d’art,c’est la motivation de l’artiste.La technique m’impressionne,les idees me rejouissent l’encephale,mais a un niveau emotionnel je suis sensible a l’artiste derriere l’œuvre.

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  97. Sebastien Paindestre3 avril 2011 à 23:58

    @Colline
    La Fabrica'son n'a pas fermée, la prog. continue, elle n'a plus de salle fixe pour l'instant mais ça continu depuis 11 ans, crées par des musiciens après justement un constat du manque de lieux pour diffuser pratiquement "tous les jazz" (enfin presque, dure d'être exhaustif !).
    Le modèle de jazz-club associatif peut être viable (mais aidées par des subventions), peut être une piste à creuser ?

    Sebastien Paindestre
    www.jazzseb.com

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  98. Gabriele Donati4 avril 2011 à 00:48

    Hello Laurent,

    Here is Gabriele Donati, a bass player in New York.

    I just randomly received your exchanged emails with Sebastien and I just wanted to show you my support.

    It's good to see - in this politically correct, institutionalized, and conformist reality that we live in - people that find the strength to expose their opinions.

    And I said strength and not courage on purpose. That's what you need in such a homologated world, where the sword in held by the people and not by the despot. They managed to even get out of that responsibility.

    It's time to wake-up!


    Cheers

    GAb

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  99. fantômette c'est sans fin4 avril 2011 à 01:19

    Petit mot pour dire qu'un ami musicien m'a expliqué par telephone que la question des videos du duc est règlée au millimetre par contrat.

    Et qu'on peut acheter le dvd de son concert et autoriser ou non la diffusion des images par le Duc après le concert.

    Sinon y a plein de nouvelles réponses et certaines ont l'air intéressantes donc je reviendrai lire tout ça une prochaine fois !

    Belle journée à tous ^_^

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  100. fantomette,


    "...on peut acheter le dvd de son concert...."
    tu trouves cela normal je vois. Fabuleux.

    Tout comme etre paye 80 euros au Duc lorsqu'on joue en quintet et qu'on est un musicien francais de reputation internationale? ET EN PLUS devoir ACHETER le DVD?

    "La question des videos est reglee au millimetre...", effectivement, on est niqué au millimetre, je certifie.

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  101. fantômette est pas d'ac4 avril 2011 à 02:27

    Je n'ai rien dit de tel anonyme 02:11 : ni si c'est bien, ni si c'est mal, juste que ça n'est pas en roue libre. C'est fou ça quand même !

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  102. Je connais Sebastien depuis très longtemps, je sais qu'il aime cette musique et les gens qui la font. Je suis parti étudié a New York de 1999 a 2001. A mon retour il y avait Tsf et Paris jazz, deux radios qui donnaient les bons plans concerts et qui diffusaient quelques bons morceaux.... C'était prometteur.

    J'avoue ne pas avoir osé dire a Seb que je n'écoute plus Tsf depuis longtemps, pour rejoindre Laurent, la programmation est trop anachronique. Je pense que les débuts de la radio avec son coté improvisé, spontané, analogique sonnait plus jazz...

    Pour le Duc, Seb a la programmation sur le papier, c'est le meilleur sélectionneur des dix dernières années. Maintenant Seb, en ces temps politiques nauséabonds, tu dois entendre que la concentration des pouvoirs inquiète. Tu dois entendre le malaise, comme l'ensemble de la profession doit l'entendre,

    Jouer au Sunset!! Jouer au Duc!!!
    Souviens toi quand on avait vingt ans ces mots faisaient rêver.
    Ils devraient le faire aujourd'hui et demain.

    Florian Pellissier

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  103. Je soutiens la démarche de Laurent et je trouve ce débat, malgré toutes ses maladresses et débordements, plutôt sain. Comme il a été écrit précédemment, nous évoluons dans un "microcosme" et dans ce contexte, les abus de pouvoir n'en sont que plus déplacés.
    En fait, pour connaitre Sébastien Vidal depuis très longtemps, je trouve plutôt intéressant la position dans laquelle il se retrouve face aux musiciens aujourd'hui (du moins dans ce blog): il y a plus de 10 ans, alors qu'il s'essayait au métier de musicien, il m'avait dépanné de quelques feuillets Spedidam en m'expliquant combien il est important que les artistes se fasse respecter… Incroyable de la part de quelqu'un qui depuis m'a, au mieux, ignoré, et au pire déprogrammé (2 gigs supprimés au Duc en septembre et octobre dernier, sans prévenir, of course, même méthode que lorsqu'il tentait de devenir programmateur du Bilboquet). De l'art de vivre avec son époque, quoi!
    Au delà de ce dossier classieux et en ce qui concerne TSF, je déplore moi aussi cette dérive qui consiste à récupérer cette musique pour en faire un produit consensuel et caricatural. Je comprends les exigences de rentabilité propre à toute entreprise privée mais aussi la frustration et l'envie de Laurent de faire partager sa connaissance de la scène New-Yorkaise. La responsabilité d'une radio de ce type, c'est aussi d'éduquer un public, non? Essayer en tout cas de tirer l'auditeur vers le haut. Entre deux playlists de Dean Martin au moins.
    Dernière chose: il fut un temps où la quasi totalité des concerts parisiens étaient annoncés à l'antenne, petit coup de pouce toujours bienvenu pour les musiciens et les clubs. Depuis, il faut faire partie de la "sélection TSF". C'est vrai que c'est beaucoup moins cher que de se payer sa propre pub de 30 secondes, mais cela n'en reste pas moins une affaire de privilégiés. Vous me direz, ceux qui ne sont pas cités dans l'agenda TSF ne se retrouvent pas avec leur nom écorchés. Certes. Mais c'est encore un autre débat.
    J'espère en tout cas que celui qui a lieu ici portera ses fruits.
    Rémi Toulon

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  104. Géraldine Laurent4 avril 2011 à 03:05

    Bonjour Laurent, et un grand bravo de plus pour avoir lancé le débat et dénoncé entre autre, les effets pervers de certains monopoles connus dans ce milieu.
    Je soutiens les initiatives qui permettront aux musiciens (et autre ) de se regrouper pour ne pas favoriser l'individualisme ambiant .Tout ce qui donnera une possibilité de plus large diversité et visibilité.Remercions aussi les personnes qui s'activent et se battent déjà depuis longtemps pour le développement de cette musique.

    Ps : Merci aussi d'avoir évoqué dans tes premiers commentaires , l'ambiguité et le caractère sexiste ( même si ce n'est pas délibéré ) des programmations jazz au féminin, femmes dans le jazz etc..

    Géraldine Laurent saxophoniste

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  105. Daphné Coispine4 avril 2011 à 03:39

    Bonjour Laurent et à tous,

    J'ai travaillé au Duc de 2004 à fin 2008 en tant que technicienne du son et y ait écouté nombre de musiques fabuleuses.

    J'étais en première ligne lors du passage d'un endroit doté d'une âme et d'une acoustique tout à fait honorable, à l'usine à gaz que le duc est devenu. Et, déjà il y a 3 ans, nous pouvions constater, non sans dégoût et tristesse, ce qu'il était en train d'advenir de ce lieu....

    J'en suis partie non sans souffrance et avec "violence", mais eût-il pu en être autrement alors que ma motivation reposait à 80% sur la passion et l'amour de la musique ?

    Trêve de discours, je n'écris pas là pour faire dans le sentimentalisme, bien que je constate que cette histoire me touche encore ; je n'ajouterai rien à tout ce qui a déjà été évoqué plus haut mieux que je ne l'aurais fait ;

    Juste pour dire que j'apporterai mon soutien à toute démarche consistant à faire bouger les choses dans le sens de l'ouverture, la diversité et.... la justice !

    Qu'est-ce que cela coûte, effectivement, d'envoyer une réponse, fusse-t-elle négative, à une personne qui nous sollicite pour nous soumettre une idée, un projet ? (Reflet de notre société).
    ...Conscience du Musicien en tant qu'Être Humain...

    Il serait bon maintenant que le débat dépasse l'espace de ce blog... et je serai là, si besoin est.

    Bravo pour ton courage, Laurent !
    Et merci à Seb. Paindestre d'avoir rendu ceci visible sur FB, sans quoi je n'aurais pas été informée.

    Daphné Coispine.


    P.S. : Où sont les musiciens que j'ai entendus (et entends encore) de nombreuses fois remettre en question la politique et le comportement des programmateurs et de la "classe dirigeante" de la micro-société dont il est question ici ? Hein, où sont-ils ?!

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  106. On a compris pour M. Vidal et la TSF!
    On ne gagne pas grand chose à les lapider de la sorte surtout que le problème est ailleurs. C'est celui de la condition du jazz en France, à NY et ailleurs dans le monde, de la pérennité de cette musique, de sa transmission aux jeunes, de son enseignement.
    Les attaques personnelles sont contreproductives. Que diriez-vous si ces mêmes personnes se mettaient à dévoiler les bourdes, erreurs ou faiblesses commises par les musiciens, ou bien faut-il croire q'ils sont tous exemplaires!
    Cette révolution annoncée sur ce blog commence à ressembler à une règlement de compte personnel.
    M. Coq faites donc des propositions, constructives. Vous n'êtes pas le seul à avoir essuyé des revers et subi des humiliations. Vous vous réjouissez de la réaction à votre blog, vous avez le soutien de vos amis, il faut maintenant avancer dans ce débat que vous avez ouvert. Le cas échéant, votre blog n'aura servi qu'à alimenter les petites conversations de salon et à griller, même s'ils s'en fichent, pas mal de vos copains!
    Le Duc et la TSF auront pris bonne note des remarques faites par les plus raisonnables de vos lecteurs.
    A vous maintenant de profiter ce cet élan de solidarité pour recentrer le débat. Faites donc des propositions!

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  107. Stephane Nicault4 avril 2011 à 03:48

    Wahou, il y en a qui sont bavards.

    Pour faire plus court.
    Plutôt que de vous faire chier dans les clubs de la capitale pourquoi ne viendriez-vous pas faire le boeuf les jeudis à "Jazzsession" à Pierrelaye, les mardis à "Eaubonne-jazz" et une fois par mois à "Jazz au Confluents" à Conflans Sainte Honorine" ?

    Ces associations font un gros boulot pour que le jazz existe dans ces villes depuis 15 ans.

    C'est à 1/2h max de Paris.
    Les subventions s'amenuisent d'année en année mais peut-être aussi que vous y êtes pour quelque chose.

    Et oui, c'est moins snob de venir faire le boeuf dans le 95 que d'essayer de figurer sur les programmes des clubs parisien.

    Pourtant le jazz c'est ça non ? : faire le boeuf.
    Ou alors on m'aurait menti ?

    Stephane Nicault (pianiste, entre autre)

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  108. Jean dubuffet peintre, sculpteur et plasticien français.
    Asphyxiante Culture
    "[…] le grand mal auquel je pense est l'effet dévastateur du prestige conféré à certains ouvrages – par les prix marchands qu'ils obtiennent et par les hommages qui s'ensuivent (ou vice versa). Les honneurs démesurés rendus à ces ouvrages apparaissent au public motivés par des raisons obscures, le persuadent que la valeur des productions d'art résulte de critères qu'il ne perçoit pas, le détournent en conséquence de s'aventurer à y porter lui-même affection et encore plus à s'y adonner pour son propre compte. Les officiers de culture se complaisent d'ailleurs à maintenir cette démoralisation du public, voire à l'aggraver tant qu'ils peuvent dès lors que, solidaires du corps d'Etat qui est constitué gardien de la notion de valeur, et chargé d'attribuer les brevets de valeur, il est pour eux capital de la présenter comme mystérieuse et rare, perceptible à eux seuls, ne pouvant naître qu'en leurs rangs. Toute leur vigilance est mobilisée à empêcher que le public puisse mettre en question le privilège de leur Eglise et fasse crouler tout le système en prenant l'idée que ces valeurs sont imaginaires et que l'est pour commencer la notion de valeur elle-même.

    Les artistes sont, à peu près tous sans exception, complices de cette imposture, plutôt d'ailleurs à cause d'un enchaînement que par impulsion directe. Sans la pression de l'état de choses existant, c'est seulement d'affection pour leurs œuvres qu'ils seraient en quête […]"

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  109. à l'anonyme de 3:48 , et entre deux cours ;

    Grâce à ce "cahier de doléances" ouvert aux musiciens, et aux amoureux de cette musique, un phénomène important est en train de se produire sous nos yeux. En plus de vingt ans de parcours professionnel, je n'ai rien vu - et lu - de pareil. Avec tous les commentaires ci-dessus, et cette parole qui se libère enfin, c'est le constat implacable d'une évidence qui n'a jamais été autant d'actualité : la force du collectif est notre salut.

    Il n'est pas question ici de se livrer à un lynchage en règle de Vidal, du personnel qui travaille au Duc comme à TSF. Si ces gens - Vidal compris - n'aimait pas passionnément cette musique, il n'y consacreraient pas 15 heures par jour. Et je le dis ici, tous les messages haineux seront effacés. Il faut reconnaître que jusque là, tout se passe plutôt très bien.

    En vérité, c'est absolument magique ! Yannick, Philippe, Géraldine, Stéphane, Robert, Jean-Christophe, Julien, Gaël, Sébastien, Jérôme, Daniel, etc... la liste est déjà bien trop longue des musiciens magnifiques qui se sont déjà exprimés ici pour redire cette chose essentielle : Notre musique ne nous sera pas confisquée. Ils ont compris que cette parole libérée ne peut produire que du bon, et qu'il ne sera pas possible de nous le faire payer. Et cela ne fait que commencer...

    En vérité, je ne savais pas, il y a une semaine, qu'en envoyant ce coup de gueule violent et immodéré à Vidal, je serais en train de taper ce message aujourd'hui. Ce n'était pas du tout calculé, je n'avais pas d"agenda". Mais je peux dors et déjà affirmer qu'il y aura un avant et un après.

    Ce blog n'a que trois jours et déjà plus de 100 messages qu'il est nécessaire de lire tous ! Et je devrais arriver aujourd'hui avec des propositions ? Mais de quel droit ? Je ne suis pas Ségolène Royal moi, et ce n'est pas Désir d'Avenir ici ! C'est un lieu libéré de toute pression où chacun est invité à réagir. Il sera bien temps à un moment donné de faire un synthèse, et de s'inspirer des idées ici exposées pour poser des choses. Une table ronde ? Une charte de bonne conduite pour les clubs ? Tout est ouvert.

    Pour l'heure que la voix des musiciens et de ceux qui les aiment (mélomanes, producteurs, journalistes, tourneurs, coiffeurs...) se libère enfin !

    Et que vive le printemps !!

    L.

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  110. hélène gasparini4 avril 2011 à 05:06

    (re)lisez "le jazz et les gangsters / 1880-1940", excellent ouvrage de Ronald L. Morris

    "Aujourd'hui (1966), la musique est dirigée par des hommes d'affaires (...) qui ne songent qu'à faire des bénéfices. (...) J'aime un public qui montre ce qu'il ressent (...) qui réagit."
    John Coltrane

    Le monde marche sur la tête, régi par l'argent, et le monde du jazz n'y fait juste malheureusement pas exception !

    Ne nous trompons pas d'ennemi. Attention aux amalgames.

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  111. Bravo Laurent, tu es notre Stéphane Guillon à nous!
    Continue, on est tous avec toi! Et tant pis pour les saucisses grillées :)
    Je ne connais pas Sébastien Vidal mais une chose est sûr, c'est qu'il a besoin de nous tous pour vivre alors que nous... nan.
    Prenons nous en/la main et agissons si nous voulons changer les choses car la seule révolution salutaire et radicale qui vaille est notre propre révolution.
    Bon courage et bonne musique à tous
    Amicalement

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  112. philippe chagne4 avril 2011 à 05:26

    je crois que maintenant il faut tous nous rencontrer !
    trouver un ou plusieurs moments pour nous parler et voir ce que l'on peut faire pour enfin essayer de repartir sur des bases "saines" ;ça fait plaisir de lire tous ces commentaires si evocateurs ;il suffit de lancer un débat comme l'a fait laurent pour s'apercevoir a quel point nous avons tous les memes experiences avec les memes personnes ...j'espere que sebastien vidal lit ces commentaires et commence a reflechir (un peu) et ses employeurs également ... c'est dingue le nombre de musiciens qui se sentent floués ..qu'avons nous fait pour mériter ça ?
    Que l'umj serve a qq chose ds ce debat et propose ses locaux pour une table ronde dimanche 10 (aprem ou soir) prochain par exemple;ça c'est une proposition concrete !!!! (que les gens de province et de l'etranger m'excusent )en esperant voir Vidal ,et les gens de TSF ,pourquoi pas le patron du Duc , des agents ,du public .....et qu'on se dise de visu ce qu'on a a à se dire !
    Au fait ou sont les "grands noms " du jazz français (de la génération d'avant nous )?????je pense a aldo romano , daniel humair ,françois jeanneau , michel portal, ????si j'en oublie qu'ils m'excusent !

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  113. Pour l'instant,a part 4 ou 5 messages il y a une très faible présence des "organisateurs"du jazz. Si on veut que tous les acteurs interviennent sur ce blog (il me semble que c'est le seul moyen d'avancer), il faut je pense éviter les discours insultants, simplificateurs et stigmatisants qui les feront fuir (à juste titre).dans l'intérêt collectif,il faut qu'ils s'expriment,qu'ils expliquent leur démarche,ce qu'ils défendent et de quelle manière;il s'agit moins d'une affaire de personne que d'un système.
    de même que (comme l'a dit j c bennet) nous (les musiciens)ne sommes pas de" doux rêveurs totalement déconnectés des réalités économiques"eux,les programmateurs et agents ne sont pas des " des parasites, voire des charognards "continuons a élever ce débat qui est déjà si passionnant.

    JB

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  114. Stephane Nicault4 avril 2011 à 06:59

    Une question.

    Tout ceci, n'est-ce pas trop tard ?

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  115. que se serait il passer si ceux qui ont oeuvré pour l'abolition de l'esclavage c'étaient dit "tout ceci n'est-ce pas trop tard?"

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  116. oui, sus au fatalisme .. heureusement que les Egyptiens et les Tunisiens ne se sont pas dit la même chose aussi. Ne pas oublier le titre de ce blog "Révolution de Jazzmin" .. Tout est possible lorsque les gens sont unis. Cela force au débat et à la discussion. Au vu de tous les messages qui précèdent, je pense qu'une réunion est proche. Rester positif...

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  117. Bon le Duc on a compris....prions pour un miracle et esperons juste une amelioration....

    Mais qu'en est il des tarifs insultants pratiqués par le OFF de Marciac, et le "OFF" du festival Esprit Jazz????????

    2 festivals adeptes a demander subventions aux organismes professionnels ADAMI SPEDIDAM FCM et autres FONDS SACEM, organismes detines a ameliorer la diffusion de la musique jouee par des musiciens professionnels et financés par des taxes sur la copie privée (tout comme le Duc des Lombards d'ailleurs, qui demande des sous aux memes organismes pour faire les operations de Com' dont il a le secret).

    Certains d'entre nous ont depuis longtemps refusé de jouer dans "l'un des plus grand festival d'Europe" pour 150 Euros par jour pour 2 SETS.

    Mais puisque l'on met les griefs sur la table, celui-ci en est un, egalement. Messieurs les musicos, exprimez-vous, allez, du nerf!

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  118. philippe chagne4 avril 2011 à 07:29

    toi qui dit "du nerf " qui es tu ?
    allez avance a visage decouvert ! du nerf .
    cela dit c'est une honte les tarifs de ce festival off de marciac ou d'ailleurs
    je me suis faché avec helene manfredi (l'agent du off de marciac)a ce sujet !

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  119. Et si on crée une Union des Musiciens de Jazz pour réfléchir et remédier à tout ça? :)

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  120. Union des Musiciens de Jazz = UMJ : mais c'est mort (ça se voit, non ?).
    C'est dommage d'ailleurs, mais c'est comme ça.
    J'ai été au CA de cette Association pendant les 5 premières années et quand j'ai vu que les discussions tournaient en rond je suis parti.
    Chercher ailleurs que l'UMJ donc.

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  121. Ah L'UMJ.... Oui oui c'était il y a vingt ans, il en fallait du courage pour traverser les réunions.. Les plus anciens diront : on a déjà essayé, on a déjà donné, et le résultat... ? Un des premier post le résume bien (je crois Michel Goldberg le 1/4 à 9h)

    D'abord bravo à Laurent pour avoir eu le courage et merci pour le coup de pied dans la fourmilière, ça fait toujours du bien
    Ensuite on constate ce que l'on savait déjà : le pouvoir corrompt et dans un microcosme comme le notre ça n'est jamais bon.

    être journaliste et programmateur, n'est-ce pas être juge et partie ? Enfin, nous sommes dans une toute petite mare..

    Le problème des prix dans les lieux quels qu'ils soient me paraît très très grave, mais tant qu'on sera tous à vendre notre mère pour pouvoir jouer, je ne vois pas comment contourner la situation. L'économie de marché nous tient par les.. Pardon..
    Donc à moins de changer de société.. En attendant investissons nous dans les circuits parallèles, associatifs etc.. Et battons nous sur le marché , mais avec intégrité.
    Encore merci pour cet espace de liberté

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  122. cheret michael4 avril 2011 à 09:41

    j'ai lu ton échange de mail.

    je pense que tu as bien raison : ya trop peu de monde qui tire toutes les ficelles usées de ce petit monde ou l'artistique disparait lentement mais surement comme partout.
    ton interlocuteur , et aussi ces journalistes prétentieux , incapables de sortir écouter la jeunesse du jazz qui est pourtant son coeur de demain , sauf dans des soirées mondaines ...cette meme bande de vieux musiciens ratés ou trop peureux pour en faire leur métier jadis , qui boivent des coups a Calvi sans aller écouter les jeunes qui y sont programmés !!
    ca fait 8 ans que j'anime , avec succès je crois , les boeufs dans cette rue , et rarement (jamais ?) vu un journaliste y tendre une oreille....ya pourtant eu de sacrées soirées de musique...
    ces gars là qui vivent de la critique du travail d'autrui: beau métier ca ! et eux ils n'aiment pas trop ca etre critiqués pour leur travail...
    l'art ca ne se critique pas , l'art c'est incritiquable : ya qu'un truc qui reste possible : le j'aime /j'aime pas , ca oui ca a du sens . le reste c'est au mieux de la branlette d'intello (?) entre eux , au pire de la m....heureusement qui se vend de moins en moins bien. et vivement la fin.champagne !!
    nous on sera encore là en train de suer sur un blues ou une anatole !!
    qu'ils meurent de faim sans notre aide et sans notre art si c'est la seule solution !
    ils aiment pas assez cette musique pour l'aider , alors que cette musique (et nous) le leur rendions !
    ne leur demandons rien , faisons par nous meme (il a raison gael H), ne leur donnons rien : ni jouer gratuitement ici ou là dans l'espoir de quelque retour , ni ceder notre musique a des passages radio qui ne nous rapporte mem pas un centime de droits ...qu'ils achètent nos disques s'ils veulent les écouter.
    et ces concerts filmés qu'il nous faut payer ...mais on reve là ! sans meme (et pourtant) parler de business , ou est passé le respect , la convivialité ?
    TSF qui retransmet les concerts au duc , sans meme venir nous serrer la main ni un bonjour , avec un son de merde en plus !
    et nos droits ? le duc y gagne quelque chose ?..., mais nous ?? de la diffusion ?! encore bradés et pris en otages...
    M Cheret
    suite à suivre au second envoi

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  123. cheret michael4 avril 2011 à 09:42

    Cheret suite...
    TSF (je parle pas de Vidal moi ,il est comme tout ces mecs qui bossent surtout avec leurs potes , creusent leur trou quitte a oublier les valeurs humaines parfois...on voit ca partout mais ici peut importe au fond)aime le jazz ????
    pourquoi ne pas faire un jazzenda correct , pour en quelques secondes aider les petits lieux , les petits clubs qui eux aussi (surtout?) font vivre le jazz chaque soir ??? il faut payer pour etre dans le jazzenda est ce exact ? honte !!!
    pour la pub benco oui , mais pas là , pas pour ca les gars , la honte...

    moi aussi il y deja un moment j'ai proposé a S. Vidal qu'il m'invite une fois a une de ses émissions , pour parler a coeur ouvert de la vie d'un musicien , la vraie , avec ses galères ,ses exigences , et mettre autour de la table et des micros ces journaleux qui se gargarisent a casser tel ou tel musicos qui a pourtant pris des risques en composant sa musique , en payant son album avec son propre argent ...alors oui le son est surement moins bien que sur celui de Aldo R , et le risque est certe plus grd que de chanter besame mucho...moi non plus on m'a jamais répondu !
    merde à tous ceux qui ne montent pas sur scène , et qui envoient des mauvaises ondes (jeu de mots ??) à cette musique !
    le public , le vrai , est lui plus généreux que ca.
    quand on a juste l'espace pour chronique 50 disque sur 5000 recus , pourquoi parler de ceux qu'on a PAS aimé ?
    si seulement ils donnaient un peu envie d'aimer cette art , d'avoir des coups de coeur , des oreilles (ne rêvons pas...)...au lieu de se la regarder entre eux.
    et le sujet est vaste , je ne parle meme pas des agents et des prog de festival , là c'est carrément un sketch !

    c'est Notre musique , commencons par ne pas l'oublier , puis rappelons le leur.
    faisons sans eux , ou avec eux mais mieux que ca , aujourd'hui on en a les moyens , grace à internet entre autre ...
    je signale quand meme que j'ai envoyé un mail à tous les zicos que je connais ya environ 1 an , pour leur proposer , via mon asso , de se federer pour faire un album "compil" , un titre par groupe , autoproduit..cout 50 euros chacun..j'ai pas eu 10 réponses positives ...
    alors si on se la mange maintenant c'est aussi un peu de notre propre faute .
    à méditer aussi...
    Michael Cheret.

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  124. Sebastien Paindestre4 avril 2011 à 09:50

    bonsoir à tous,
    que de messages !
    que la parole se libère alors mais à visage découvert c'est mieux!
    Certains syndicats de musiciens s'occupe un peu de notre cas (concernant les conditions) sans nous demander notre avis certe mais ils sont là et négocient ceci par exemple, quels clubs qui ont pignon sur rue l'appliquent-ils ? :

    http://www.prodiss.org/public/nos-actions/41-nos-actions/62-convention-collective-chanson-varietes-jazz-musiques-actuelles-

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  125. Hello à tous,

    Petite réaction suite à ma lecture de quelques commentaires.

    1 - on a dénoncé ici le silence, probablement embarrassé de Seb Vidal, quand on lui envoyait des messages ou lorsqu'on lui laisse des messages. Pour ma part, avec insistance certes, il m'a répondu. Certes, j'ai essuyé des refus mais il a répondu.
    Et comme TSF est une entreprise, avec ses soucis de rentabilité, elle agit comme une entreprise. Demandez à un chercheur d'emploi combien de cvs envoyés pour combien de réponses?
    C'est la dure loi du monde du travail, sachez le messieurs, mesdames les artistes.



    2 - je suis surpris de l'audience que touche ce débat. Mis à part Deghelt, probablement parce qu'il était impliqué par l'histoire Blade, et Pierre de Choqueuse, je ne vois aucun journaliste digne de ce nom ou producteur digne de ce nom ou tourneur digne de ce nom se manifester sur le sujet?
    Pas concernés? Peur de se mouiller? Ils sont d'accord avec ce qui se passe? Ou alors ils considèrent que ce débat est un débat de musico-musiciens seulement?

    3 - Pour finir: il faut se rappeler que la concentration des pouvoirs est dangereuse et interdite dans les entreprises, et ce quelque soit le pays. TSF et le duc l'ont oublié.
    Il est mal d'être juge et parti, ce débat en est la preuve.

    jerome Gransac

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  126. combien sommes nous, pas seulement les tetes d' affiches, les moyens et les petits y compris?
    Je pense qu' effectivement nous representons une force,un pouvoir, à condition de solidarité et d' union. Je souhaiterais en etre meme si je dois vous avouer que jusqu' à present ces termes ne m' ont pas sembler faire partie du vocabulaire du musicien de jazz (experience personnelle...).J' enseigne à des jeunes en qui je vois la passion pour cette musique grandir d' années en années: pour eux, pour l' avenir de notre musique et les mots qui vont avec: amour, courage, responsabilité,liberté, intelligence, sensibilité et tant d' autres qui definissent une Humanité digne de ce nom.
    Bernard Vidal (et oui, encore un...) gtr et prof à l' American School.

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  127. olala le message de Bob Mintzer !!! merde !

    y a pas beaucoup de saucisses grillées quand meme non ?

    enfin y a beaucoup de musiciens en France non ?

    on le monte ce lieu de jazz entre musiciens, pour le public, pour nous, pour jouer des compos, avec des equipes d'enfer , et tout le monde paye sa place, les programmateurs...pas de filmes et tout là !

    juste jouer et se régaler, et faire plaisir aux gens,

    suis sûr qu'il y a moyen de faire un super club,

    je me souviens de m'etre régalé a la Fontaine, au 10eme...

    mais il me parait évident que les musiciens doivent aussi sortir écouter les collegues, pas que les américains , meme s'ils sont geniaux

    moi je donnerai du temps bien volontier, faire des travaux, chercher des sous ...organiser NOS soirées, mais tout seul c'est trop dur.
    je suis d'accords avec G.Horellou, Jerome Gransac, Jerome Sabbagh...

    les lieux privées avec des débitants de boissons voudront toujours gagner un max d'argent, ce sont des entreprises, nous on a pas envie de monter une boite de maçonnerie MERDE !!!

    ALexis AVAKIAN Saxophoniste pas anonyme

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  128. François Laudet4 avril 2011 à 14:32

    YES !!! Thank you very much for your message, Mr Bob Mintzer... I want you to know that I played your chart "Party Time" with my own big band, as a tribute to Buddy Rich...

    Bon, ceci mis à part, je dois mettre les choses au point concernant Vidal et Proust, qui sont très nettement impliqués dans ce débat, malgré eux sans doute...
    Je connais Jean-Michel Proust depuis 35 ans, nous avons appris à jouer ensemble au lycée, à Clamart. Nous écoutions Illinois Jacquet, Count Basie et Charlie Parker... Plus tard, nous avons créé, avec mon frère Philippe et quelques autres, le grand orchestre Ornicar Big Band... Je peux dire avec fierté que Jean-Michel est un de mes meilleurs amis. Mais je ne partage pas ses points de vue et comme vous tous, je trouve que le nouveau Duc est à chier, tant pour le look que pour le son... Quant à ce principe d'être filmé et de pouvoir acheter le dvd, c'est une honte...

    J'ai travaillé à TSF en tant qu'animateur (jazzlive) de 2002 à 2006, et c'est à cette occasion que j'ai appris à mieux connaître Sébastien Vidal. Aucun doute, il est passionné par cette musique et il la connaît bien... Mais toute passion génère des excès et le syndrome "Iznogoud" l'a atteint, comme tant d'autres avant lui... C'est d'ailleurs assez bizarre de le voir grignoter peu à peu la place de Proust...

    Bref, laissons de côté les problèmes de personnes pour nous concentrer sur le fond: le monde va mal, et le jazz n'est que le triste reflet de ce malaise social... Il s'agit de POLITIQUE !!! Tant que l'argent et la loi du marché décideront à notre place, nous sommes cuits...

    Prendre notre destin en main? L'idée est séduisante, mais ne soyons pas trop idéalistes, les bonnes volontés ne suffisent pas, toute démarche a un coût élevé... Comment faire? Je n'ai aucune solution miracle, mais une bonne table ronde s'impose...

    J'ose espérer qu'on est quand même moins cons que les chevaliers de Kaamelott... C'est pas faux?

    Pour l'anonyme de service: signe tes courriers ou alors ferme-là une bonne fois pour toutes...

    François Laudet.

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  129. François Laudet4 avril 2011 à 14:41

    J'ajoute, à l'intention de Jérôme Gransac:

    Croyez-vous apprendre aux artistes ce qu'est la dure réalité du monde du travail? Croyez-vous que nous n'y sommes pas confrontés tous les jours?

    Et bien c'est justement parce que nous la subissons que nous la contestons aujourd'hui... Comme je l'ai dit plus haut, il s'agit de POLITIQUE !!! Je ne vous parle ni de droite ni de gauche (quoique), mais du sens littéral du terme... La parole au peuple, si toutefois cette expression a encore un sens...

    Cordialement. FL.

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  130. En fait je trouve qu'on s'en fou de S.Vidal et compagnie, finalement il fait ce qu'il peut avec ce qu'il a, c'est à dire que je rejoins Michael Cheret, c'est nous qui jouons la musique, et les agents vendent, les clubs proposent un local c'est tout.

    on a qu'à trouver un local et qu'il ne reste que les agents interessants qui aime leurs artistes.

    moi je ne les connais pas, mais en tous cas c'est moi qui souffle dans mon sax tous les jours

    montons une asso et demandons des sous...

    je pense aussi qu'il faut contourner les emmerdeurs et se débrouiller, apres tout les gens prefererons aller ecouter les musiciens dans un club pas cher plutot que payer 25 ou 30 euros.

    on trouve un local avec un exterieur, on fait des grillades, sandwichs 5 euros, des bieres, ambiance famille quoi , tout le monde discute, ca joue ...avec des enfants, des parents, des personnes agées, des stages de musique...

    unissons nos forces

    Alexis ...

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  131. J'ai envie d'intervenir à nouveau dans ce débat…

    Je pense que je suis le seul manager/agent à intervenir sur ce blog. Pas un seul de mes confrères qui collectionnent des catalogues impressionnants d'artistes (parfois une trentaine d'artistes !!!) n'est présent ( et ils parlent tous de ce débat) alors que nous représentons seulement 5 artistes !!!! J'adore quand on m'appelle Deghelt, alors que tout le monde est cité avec son prénom et son nom, cela en dit déjà long sur le respect et la considération sur les agents et les managers.

    Si je suis intervenu au départ, c'était pour corriger certaines rumeurs fausses concernant un de nos artistes. Preuve que certains agents se soucient autant de l'image de leurs artistes que des contrats qu'ils peuvent obtenir. Je suis à nouveau intervenu, car "on" me faisait dire des choses que je ne pensais pas, à savoir que je trouvais ce débat inutile. Et ce n'était pas vrai, comme si on caricaturait mon point de vue de manière malhonnête. J'ai du courage et de la franchise, car j'aime mon métier, passionnément et j'aime la musique et les musiciens depuis toujours et vous ne me ferez pas changer d'avis.

    Le coup de gueule de Laurent est vraiment intéressant. J'ai bien entendu le malaise ambiant qui dépasse d'ailleurs le Duc des Lombards et Sébastien Vidal, et je compatis sincèrement sur les difficultés que les musiciens de jazz rencontrent pour vivre de leur musique. En aparté, et hors de ce débat public, Laurent envoie des mails violents que la maladresse ou la douleur de sa situation ne permettent pas d'excuser. Mais cela évidemment, c'est hors de ce débat.

    Maintenant un peu de bon sens… et tant pis si mon point de vue déclenchera de nouvelles polémiques.

    Vous n'aimez pas le Duc des Lombards, n'y allez plus, n'y jouez plus. Vous n'aimez pas Sébastien Vidal ou TSF n'en parlez plus. On a tous nos limites, nos défauts, mais il serait idiot de s'obstiner dans un débat stérile. Tous les gouts sont dans la nature, et ce passage à tabac en bonne et due forme est malsain. Quand vous aurez une baraque à frites ou une banque à la place de chaque club de jazz, vous pourrez venir pleurer qu'il n'y a pas de lieu de diffusion à Paris. Quand vous aurez tellement vilipendé TSF, quelle sera la radio qui diffusera du jazz 24/24 ??? Envie d'autres émissions de jazz, faites les !

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  132. Sur la concentration des pouvoirs, et bien allez y, nous sommes en démocratie, dans une économie libérale, créez un collectif, un lieu qui vous plaise, qui dure, dans lequel vous ayez plaisir à jouer, le "Small Parisien", créez une radio, une télé, des blogs, des journaux, des trophées et investissez, travaillez et passez du temps, de l'énergie, des déboires, du bonheur et allez au bout de vos idées, de vos envies. il ne s'agit pas seulement de critiquer, mais comme disent les bouddhistes d'être soi-même le changement que l'on attend de notre monde et de donner l'exemple. Pas d'être assisté, mais peut-être de faire en sorte qu'un contre pouvoir existe, vous ne pouvez pas critiquer sans exercer, sans créer des solutions. C'est pas en insultant Sébastien Vidal que vous faîtes avancer le débat, mais peut-être en créant des solutions qui le prendront sur son propre terrain. Cela étant dit, je ne crois que beaucoup d'entre vous ait le courage, la force d'aller au bout de leurs idées, car après 130 posts, je ne vois pas l'ébauche d'un plan concret pour sortir de cette crise. Donc ce mur des lamentations est contre-productif si rien de concret n'en sort. Et j'étais un des premiers à proposer mon aide.

    J'ai passé dix ans de ma vie à conduire des camions, et à livrer des pianos de concert avant de devenir manager d'artistes, donc le fond de la cale, les sandwichs, les hôtels de merde, les huissiers, les fins de mois difficiles, je connais, j'ai donné, et je n'oublierai jamais…j'ai jamais eu les assedics quand j'avais pas de boulot… et tiens encore un débat… il y a des agents qui sont intermittents du spectacles… et oui… ca craint non ? et si je vous disais les noms des artistes qu'ils représentent vous tomberiez de votre chaise….

    Et sincèrement aller rembarrer Pierre de Chocqueuse qui est un des seuls journalistes à venir écouter tous les soirs des concerts à Paris, est maladroit mais surtout idiot car son propos était censé, intelligent et autorisé. C'est juste suicidaire.

    Honnêtement je ne sais pas quelle est la part de règlement de compte sur l'égo blessé plus que l'intérêt de défendre collectivement le jazz dans ce débat. Car la vraie question, à mon humble avis, c'est… pourquoi le rayon jazz d'une fnac est passé de 50 m2 à une étagère, pourquoi on ne voit jamais de jazz à la télé, pourquoi il y a seulement une radio jazz en France (et encore pas diffusée dans toute la France), pourquoi plus qu'un seul magazine de jazz en France ? Pourquoi nos musiciens français ne peuvent accéder que très sporadiquement au marché américain alors que tant d'américains viennent en Europe ? Pourquoi tant de subventions et de fonds publics nationaux sans obligation d'engagements de musiciens français dans les festivals ? Bref encore une fois, au lieu de focaliser sur le plus petit endroit de diffusion en France, vous n'allez pas chercher les vrais problèmes ?

    J'ai lu avec beaucoup de ténacité le commentaire concernant le mouton… et je trouve sincèrement débile de considérer que le musicien n'a besoin de personne, ni d'un agent, ni d'un club, ni d'une radio, ni des journalistes, ni des attachées de presse, ni des diffuseurs, et qu'il a tous les pouvoirs… encore une fois, nous sommes sur le même bateau, et comme une équipe, chacun a son rôle et sa part du travail à remplir. Tant que le débat restera à ce niveau, et que l'on admettra pas le partage des responsabilités, vous ferez fuir toutes les personnes qui peuvent apporter des solutions, car trop violent, et trop de parti-pris et aucune notion de partage et de respect du travail de chacun.

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  133. J'ai depuis quelques jours parler avec beaucoup de musiciens et d'acteurs de notre métier sur ce débat qui n'ont pas envie d'intervenir car ils jugent que le débat est tronqué. Ce qui veut dire qu'avec un peu plus d'objectivité, le même blog pourrait certainement aujourd'hui comporter trois fois plus de commentaires, si on ne sentait pas des relents de frustrations et que les points de vues différents ne seraient pas immédiatement condamnés. Encore une fois, le dialogue, l'ouverture sont les clés d'un vrai débat.

    Car, et je vais certainement déclencher encore des polémiques, que vous le vouliez ou non, nous sommes dans une économie de marché, donc le public est au coeur du débat, le public, ceux qui achètent des disques, vont au concert, soutiennent les artistes, sont vos ami sur facebook, et oui, je n'entends pas beaucoup parler de public, d'audience.. et c'est pourtant le coeur de l'histoire. Et c'est le grand oublié de ce débat… et c'est pourtant lui qui nous fait tous vivre… son enthousiasme, son engouement, son amour, sa passion… sans lui… personne de nous existe… Un patron de club, un directeur de festival intègrent cette notion de public pour gérer sa programmation, ses budgets, alors de grâce atterrissons… et c'est pour cela que ce travail de développement de jeunes artistes, de futurs talents est important, car il s'agit aussi pour les diffuseurs de faire découvrir, pour les agents de prendre des risques, de développer, croire et se battre. Et personne de professionnel dans ce métier de diffuseur, d'agent, de label, de journaliste ne tond le mouton… je déteste cette image d'ailleurs… un musicien n'est pas un mouton…

    alors partageons, nous ne sommes pas les uns contre les autres, mais sur un bateau en pleine tumulte… mais de grâce sortons des caricatures éculées et guignolesques… mais tant que le débat reste caricatural… c'est pas intéressant… allez le débat est ouvert, je sens que cela va rebondir… avanti !

    en guise de conclusion, je terminerais pas une confidence d'un musicien que j'admire depuis des années, un sacré bonhomme… dont un peu plus haut dans ce blog on se plaignait qu'il ne s''exprime dans ce débat… et qui me disait… "aujourd'hui… qui fait de la musique moderne ? qui touche le coeur ? qui a de l'émotion ?, qui a quelque chose de convaincant à dire ?"…. et franchement… c'est pas la question ???

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  134. François Laudet4 avril 2011 à 16:01

    Bonsoir Christophe,

    En réponse à vos trois messages, demandez vous seulement pourquoi l'égo des musiciens est blessé, et vous comprendrez beaucoup de choses...

    Ensuite, je ne vois pas en quoi l'opinion de Pierre de Chocqueuse, fort respectable au demeurant, est plus "autorisée" que les autres...

    Enfin, votre ton paternaliste et condescendant m'agace au plus haut point... On croirait entendre Guy Bedos: "Qu'est-ce qu'ils sont cons ces prolos, c'est à vous dégoûter d'être de gauche"... Mais venant de lui, c'était de l'humour...

    Cordialement. FL.

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  135. Mais Christophe (Deghelt), tu le sais....Nous avons besoin d'une radio qui diffuse du jazz, de lieux pour y jouer....nous aimons le jazz, nous le pratiquons tous les jours....tout ça...tout ça ...pour ça?

    Pour au final, entendre l'évangile par JMProust le nul, ou autre Vidal...? et se voir refuser ou tronquer un passage au Duc pour des raisons alambiquées (pas d'actualité, manque d'image, manque de public (alors que le club fait beaucoup pour que les clients ne veuillent pas revenir par tous ces travers dont on a maintes fois parlé) et TSF occuper les ondes avec des chanteuses Suedoises sans talent, Dean Martin ou Matthieu Bore? Tout ça pour ça?

    Christophe, quelles que soient les limites du marche, de son economie et de la realite de ce milieu, et ceux qui te connaissent savent que tu es un type bien (la preuve: tu es le seul "agent/producteur" ici), si l'on est musicien, ON NE PEUT PAS NE PAS ETRE D'ACCORD AVEC LAURENT.

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  136. et comme disait Desproges, je suis ni de Gauche, ni de Droite, bien au contraire... et j'ai trouvé Pierre plus drôle que Guy... et comme tu disais François, c'est une affaire d'égo... rien de plus à rajouter.

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  137. Francois, que proposes tu ? Quelle est la solution ? et je ne suis ni condescendant, ni paternaliste... je t'écoute...

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  138. Cher Christophe,

    Merci en effet pour tes contributions. Il y aurait beaucoup à en dire, mais nous avons déjà pas mal échangé en privé toi et moi, et tu connais mes désaccords.

    Je constate quand même à quel point la parole des musiciens semblent en gêner quelques uns quand elle trouve un espace pour se libérer. Les vannes ont été ouvertes et des années de frustrations auto-censurées se déferle enfin. Ça sent parfois mauvais, ce n'est pas toujours juste, mais c'est la vie !

    On souffre depuis des lustres, et ce blog - qui n'a que TROIS JOURS ! - devrait déjà être le lieu d'un programme détaillé et de réponses toute prêtes ? Pourquoi cette précipitation ? Cette parole dérange-t-elle tant que ça ?

    Il faut pour le moment entendre ce qui est dit ici par de plus en plus de monde (et ça va continuer) : notre musique est depuis trop longtemps confisquée par des gens qui en oublie l'essence et la raison. C'est une musique qui doit toujours rester informatable, indomptable et irrévérencieuse. Et c'est la musique du collectif par excellence et non de l'auto-narration sur FB, et de l'individualisme 2.0.

    C'est la force de ce message qui est en train de se déployer doucement sous nos yeux, avec l'énergie du printemps. Bien sur, beaucoup de musiciens hésitent encore, petrifiés par tant d'années d'imposture, de silence soumis, de mauvaise moeurs et de souffrance.

    Il est pourtant impératif, si l'on aime VRAIMENT cette musique, de savoir entendre cette souffrance et ne pas détourner les yeux ni se boucher le nez et les oreilles.

    La liste des musiciens qui sont déjà intérvenu est très longue. Et si Bob Mintzer nous a fait l'honneur de sa visite, c'est parce-que cette catharsis a dejà atteint NYC. Ce n'est pas moi qui lui ai envoyé, ni Jérôme... C'est pourquoi j'ai mis un texte dans la langue de Charlie Parker. Faites-passer à vos amis anglophones !

    L.

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  139. Le texte de présentation en anglais se trouve tout en haut, bien sur.
    L.

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  140. François Laudet4 avril 2011 à 16:35

    Re-bonsoir Christophe,

    L'égo fait partie intégrante de chaque être humain et je ne vois pas ce qu'il y a de mal à cela... C'est juste un constat, point barre... J'ai un égo, et alors? Vous aussi, sinon vous ne réagiriez pas dans ce blog... Donc il faut faire avec...

    Des solutions? Il y en a certainement, mais je n'ai pas la prétention d'être un gourou, encore moins un politicien... Mais je me refuse à me contenter du "c'est mieux que rien"... Quand ça ne va pas, il faut le dire, et ce n'est pas cracher dans la soupe !!!

    C'est vrai, Vidal et Proust ne sont pas responsables de tous les maux. Les musiciens (dont moi-même) portent une grande part de responsabilité. Mais comme le disait Edmund Burke: "Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'abstention des gens de bien"...

    Il n'est pourtant pas question ici du mal et du bien, il est juste question de gens (les artistes) qui se sentent floués parce que certaines personnes prennent les décisions et organisent leur travail à leur place. Il faut bien admettre qu'à de rares exceptions près, ça marche de travers...

    Ce n'est pas parce que je n'ai pas de solution "miracle" que je dois fermer ma gueule et ce débat n'est en rien malsain... Comme je l'ai déjà dit, une table ronde s'impose et je compte bien vous y rencontrer...

    Pour finir, je n'ai pas pour habitude de tutoyer les gens que je ne connais pas... A bon entendeur...

    FL.

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  141. M. Christophe Deghelt (prénom et nom), le public est bien présent sur ce blog et il se manifeste anonymement, n'ayant pas de site à promouvoir et de crainte de se faire déchiqueter par certains intervenants.
    Ce public aime le jazz, le bon et tous les jazz!
    Le vieux et l'actuel, mais surtout celui de qualité.
    Il ne va pas au Duc pour son menu, mais il paye cher pour entendre les musiciens, comme il paye cher pour les entrées aux festivals, très cher! et souvent pour entendre ce qu'on lui a vendu comme étant du Jazz, parceque les programmateurs le prennent souvent pour un mouton.
    Il se manifeste bruyament et joyeusement quand il aime et il permet à tous ces musiciens de vivre tant bien que mal de leur métier!
    Il est souvent indulgent et pardonne volontiers des prestations parfois médiocres.
    Il est solidaire des revendications légitimes des artistes.
    Il aime bien de temps en temps entendre la TSF et ses bons vieux standards familiers mais il écoute aussi Ambrose, Tygram, JD, Agathe, Cécile, Sylvain, Laurent, Jonathan, Trombone, Géraldine, Bruno, Virginie...
    Il apprécie les journalistes et les critiques intègres et justes.
    Mais par dessus tout il aime et admire les musiciens talentueux qui ont fait le choix d'une vie difficile et trop souvent dans l'ombre pour lui permettre d'écouter cette superbe musique qu'est le jazz.

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  142. Bonjour à tous,

    Je sais que ce blog révèle une énorme frustration chez les musiciens. Une frustration qui s'exprime finalement assez peu à l'oral. On en parle entre nous mais le tabou est quand même très fort. Mais c'est une frustration que l'on ressent tous presque dans notre chair. Il y a en effet un très grand malaise.
    Je pense que cette frustration est étroitement liée à la polémique qui a été abordée dans certains échanges dans les commentaires concernant le rôle des acteurs de cette musique, et plus largement des artistes. Les artisans de cette musique sont tantôt mis en avant comme "stars", ou étoiles montantes, donc dignes de jouer au Duc (ou ailleurs...) toujours sur des critères "objectifs" de comm' et d'image, mais souvent éloignés d'une certaine réalité musicale. Et de l'autre coté toute une scène "objective", qui se bouge, se rencontre, JOUE, invente, crée, et qui par tout cela est dans la continuité de ce qu'est le jazz depuis sa naissance.
    Le problème est en grande partie dans cette séparation entre ceux présentés comme stars par TSF et le Duc entre autre (et donc par une réalité commerciale et publicitaire) et ceux qui n'ont pas accès à la scène du Duc et aux ondes de TSF, soit la majorité de ceux qui font le jazz aujourd'hui et qui sont la réalité de cette musique. Et qui en rêvent tout en sachant que c'est une certaine compromission.
    Pour moi "faire le jazz" signifie simplement être un acteur réel et sincère de cette musique qui est très loin d'être morte, quoi qu'on en dise. Et qui est aussi (quoi qu'on en dise encore) très loin d'être élitiste). Mais -pour revenir à TSF- tout est fait pour nous faire passer cette musique comme une musique morte.. Il y a un commentaire où quelqu'un dénonçait le fait qu'on passe toujours le même morceau d'un disque en promo. Mais quand j'entends "Let my people go" d'Armstrong, mes poils se hérissent de la même manière. Comme si Armstrong se réduisait à ça ?? Pouraquoi n'entend t-on jamais "Big Butter and Egg Man", "West End Blues" ...
    Pour recentrer un peu le propos, et à la lecture de ce qu'a écrit Christophe Deghelt, je voudrais dire qu'il faudrait arrêter avec le mensonge: le travail des musiciens, des artisans de cette musique, n'est pas (et Laurent Coq l'a très bien dit dans son dernier commentaire) de faire de la pub. Il y est obligé aujourd'hui et d'ailleurs il ne chôme pas, ne vous y tromper pas.
    Bonne soirée,
    Joachim Govin

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  143. Hello Laurent,

    On vient de me forwarder ta lettre ouverte. Je voulais simplement te remercier pour ton engagement et ton courage.

    Juste pour donner aux autres lecteurs une petite trame de fond, je vis a New York. Je pense que certain d'entre vous serait étonné de la qualité de la programmation de certaine radio publique ici qui passe littéralement "tous les jazz". Et malgré le prix des loyer qui ne cesse d'augmenter, et le risque en terme de rentabilité que la programmation cette musique comporte, des patrons de salle de concerts continuent la lutte et offrent aux musiciens et au public un véritable espace d’échange équitable (je pense notamment à la Jazz gallery pour ceux d'entre vous qui prévois un voyage dans la big apple)Je pense que la raison pour laquelle ce système marche est en fait l'existence d'un véritable dialogue entre les différents acteurs de la scène jazz içi ainsi que d'un amour réel aussi bien des musiciens, des patrons de clubs et d'un public, peut être restreint mais investit, pour cet art. Ceci dit je tiens a préciser que la vie des musiciens de jazz ici reste difficile. Les radio et grand club à paris mais aussi ailleurs devraient comprendre que l'art n'a de valeur que s'il est un reflet pur et sans compromis de la personnalité de l'artiste dont il émane .

    La politique des dirigeants des "grandes institutions" du jazz français véhicule une image de cette musique fausse et inacceptable. Mais comme tu le dis ( et je pense que ta lettre m'a fais prendre conscience de cela) cette musique est aussi la notre et si nous faisons le choix de cette vie et celui d'offrir notre art a qui veut bien l'entendre ce n'est pas pour nous faire marcher pour les pieds.

    Pour ce qui est des réseaux sociaux, je conçois qu'il soit important pour un artiste dans ce monde et dans ce business de communiquer avec son public et ses collaborateurs. Et pourquoi pas utiliser facebook pour ce faire. Après tout, ces outils sont disponibles et comme tu le dis, bien utilisés ils peuvent devenir de puissant vecteur de changement. Mais plus que nos talents de communicateurs c'est notre musique et nos actes qui reflètent, ou au moins devraient refléter sans compromis notre personnalité, notre engament et plus généralement notre philosophie de vie.

    Je te remercie donc d'ouvrir ce débat qui nous concerne tous et de nous permettre de nous infiltrer dans cette brèche que tu as ouverte avec toi.

    Je ne sais pas si tu te souviens de ce moment mais il m'a marqué : lors d'un cours de compo a l'edim tu as un jour brandis le morceaux d'une éléves et dit " Dans un monde ou nicolas sarkozy est président, ça c'est de la résistance !! "heureux de voir que tu continues le combat!

    A bientot

    Gab

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  144. Marine Prissette4 avril 2011 à 19:53

    Bonsoir Chers Revolutionnaires de Jazzmin,

    Juste un petit temoignage. Votre debat me tient a coeur. Je ne suis pas musicienne, mais j’aime votre musique. Mon mari, Joe Martin, est musicen de jazz, beaucoup de nos amis egalement, des deux cotes de l’Atlantique. J’ai entendu d’innombrables conversations sur votre amour de la musique biensur, mais aussi sur le musicien de jazz, son statut, ici et en France, et puis sur les autres acteurs du milieu.

    Meme s’il me semble un peu triste de devoir en arriver la, je soutiens totalement le coup de gueule de Laurent. Enough is enough ! J’espere egalement qu’il trouvera rapidement une radio de bonne ecoute, pour son projet (que je trouve formidable) de faire decouvrir la bouillonnante scene new yorkaise a un large public francais.

    Comme d’autres l’ont suggere plus haut, je trouve qu’il manque vraiment a Paris un lieu a la programmation aussi eclectique que le “smalls”; un lieu ou pour 15 euros, tu peux ecouter tous les jazz de 19h aux petites heures du matin. Est ce que vous connaissez la base de donnees que Spike Wilner (pianiste de jazz et co-proprio des lieux) met a la disposition du public ?

    http://www.smallsjazzclub.com/index.cfm?itemCategory=32334&siteid=272&priorId=0&banner=a

    On peut meme regarder les shows en streaming live! ... ce qui donne toujours plus envie d'y etre en vrai !

    Alors, qui se devoue ?

    Marine

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  145. tout à fait d'accord avec toi Joachim Govin!

    Il serait bon s'il on veut que le débat s'élargisse et ne reste pas confiné aux quelques clubs Parisiens (mais est-ce le but premier de ce blog ?) que les musiciens inconnus de toute la France (donc la majorité) et les petits lieux qui diffusent le Jazz s'expriment !

    car c'est eux en fait qui font le Jazz en France, (bars associatifs, petits clubs de la Fédé, assos culturelles, petits festivals organisé par les mairies, l'annuaire de l'IRMA quoi !) je ne pense pas que les artistes défendu par Christophe Deghelt arriverait à gagner leur vie si ils ne jouaient que dans les clubs de la rue des Lombards ou même en tournée mondiale...

    MAIS : ces clubs de la rue des Lombards, qu'on le veuille ou non (et TSF également) sont une sorte de vitrine du Jazz, si un novice veut écouter du Jazz, il met TSF ou bien il va au Duc des Lombards c'est comme ça. Et de fait ces lieux de diffusion ce doivent d'être irréprochable car ils ont un rayonnement qui dépassent les frontière de la France.

    Mais depuis le début j'ai l'impression d'être hors sujet, on dirait que tout le monde sans fou des conditions des musiciens, trop de musiciens préfèrent jouer au Sunside pour 30€ ou au baiser salé aux entrées.

    Mais que ce blog que "Laurent le courageux" (ce n'est pas de l'ironie Laurent)reste sur le sujet de qui doit être programmé là bas, bien sûr que l'on ne sera jamais d'accord de qui doit joué dans tel ou tel lieu, telle musique ( il y a presque autant de jazz que de musiciens et c'est tant mieux) mais au moins que chaque musicien soit payé pareil car il donne la même passion, la même énergie et la même générosité sur scène.

    La moitié des musiciens que je connais donne des cours (ce qui n'est pas déshonorant loin de là mais demande du temps), vivre de notre métier ne veut aujourd'hui plus rien dire.
    Mais comme beaucoup d'autres personnes l'on dit ici, c'est peut être déjà trop tard et je pense aussi que nous en sommes tous responsable et les musiciens les premiers.

    respectueusement

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  146. Bonjour à toutes et tous,
    Je pense qu'il faudrait profiter ce la dynamique créée par ce débat pour lancer une pétition qui - bien entendu - dépasserait la problématique du Duc pour dénoncer la place des musiciens de jazz dans le paysage de la diffusion (même si d'autres styles de musique ne sont pas mieux lotis).
    Pétition en ligne bien sur.
    Pé - ti -tion
    Sinon ce débat n'aura servi que de soupape pour que chacun exprime son désarroi et tout redeviendra pareil qu'avant une fois que la pression sera retombée.
    Voilà

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  147. je suis ok pour signer une pétition mais comment se mettre d'accord sur des valeurs commune sinon cela sera comme c'est déjà le cas plutôt un cahier de doléances...
    ou alors "A LOVE SUPREME" quoi !

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  148. Reno Di Matteo5 avril 2011 à 00:59

    Bonjour,
    Je suis Reno Di Matteo, producteur d'artistes, principalement de Jazz que j'aime par dessus tout et qui anime ma vie quotidiennement.
    Les artistes, je leur parle tous les jours et sans eux, je ne serai rien ( je ne suis pas grand chose d'ailleurs)
    J'interviens car il parait que les producteurs sont absents de ce débat.
    Il est quasiment impossible de synthétiser ce qui a été dit depuis 5 jours.
    Evidemment, je travaille avec le Duc Des Lombards, avec Sébastien Vidal, mais aussi avec Stéphane Portet, Maria Rodriguez pour ne citer qu'eux...
    Le Duc des Lombards est devenu ce qu'il est devenu à cause d'un mauvais architecte et je dois avouer que quand je me faufile pour y écouter quelques notes, le lieu importe peu si la musique est présente.

    Après, et cela a déjà été écrit, si vous ne voulez pas y aller, n'y rentrez pas, ne le mentionnez pas.
    Passez à autre chose.
    Sébastien Vidal a le droit de refuser une programmation, une émission.
    Si TSF fonctionne c'est aussi parce que cela plaît à une frange de la population, mais je serai aussi ravi d'entendre l'émission de Laurent sur NY. Pluralité donc.

    Evidemment qu'il est complexe de monter un lieu, de le gérer mais malheureusement je crois que chacun a son métier et qu'on essaie tous de faire de notre mieux.
    Nous essayons d'être des forces de propositions et on se fait rembarrer, alors, oui, tout le monde n'est pas d'accord, certains sont tristes, d'autres virulents...
    Certains musiciens passent le cap et créent des associations, des clubs ou Festivals ( le Crescent à Mâcon par exemple) et font vivre cette musique.
    Maintenant, le musicien doit appréhender de nouvelles formes ( le contact avec son producteur, vérifier si cela ne vaut pas le coup d'aller voir un éditeur, prendre contact avec un attaché de presse, gérer ses réseaux sociaux, répéter en groupe, écrire de la musique.....).


    Mais le vrai problème n'est pas là.
    Oui, l'économie de marché, libérale et aigüe est insidieuse et elle ne fait pas de bien.
    Malheureusement dans les discussions de tous les jours avec les directeurs de théâtre de ville, festivals ou clubs, elle est prépondérante.
    On me le rappelle TOUS les jours. Ils ont besoin d'un retour sur ce qu'ils programment et oui, lorsque programmation il y a, ce n'est que le début du boulot.
    Jusqu'au concert, un nombre de d'intervenants multiples que j'ai cité au dessus va se mettre en branle et essayer de faire au mieux pour que le concert soit une réussite.
    Je ne dis pas que c'est juste, c'est la réalité.
    Nous vivons aussi de notre côté un cauchemar avec des coupes franches ( par exemple de l'Adami qui vient d'annoncer à bon nombre de festival que leur aide ne serait pas renouvelée....par mail).

    Encore une fois, il faut se lever tous les matins, la rage au ventre pour défendre des coups de coeur, de la musique qu'on respecte mais c'est de plus en plus dur...
    On reçoit des disques, on les écoute, on essaie de répondre à tout le monde ( même si ce n'est pas infaillible).

    La solution pour le moment n'existe pas, c'est comme les ventes de disques.
    On y verra plus clair dans 5 ans j'espère...
    Maintenant, je suis à l'écoute de tout ce qu'on propose et en premier de nouvelles musiques et d'intervenants.

    Une chose est sure, il faut TRAVAILLER, encore plus ( l'instrument pour certains, les téléphones et les mails pour les autres....) tous les jours et j'y retourne de ce pas pour défendre les artistes.
    A très vite.

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  149. Tout d'abord merci à Laurent Coq pour soulever des questions qui méritent certainement de l'être, merci d'avoir pris ce 'risque'. Je suis en accord avec beaucoup de points qui ont été abordés. Bien d'accord avec Joachim, notamment.

    Je retrouve hélas un peu dans ce débat certains aspects qui avaient animés la polémique depuis l'attribution de la bourse à Magic Malik par la villa Médicis.
    On y découvrait notamment une bataille rangée entre tenants d'une certaine musique contemporaine (je suggère d'ailleurs l'excellent 'Requiem pour une avant-garde' de Duteurtre) et tenants des ‘musiques actuelles’, vaste fourre-tout qui ne veut pas dire grand chose.

    Rien de bon n’était sorti de cette polémique. On pouvait y lire les frustrations des uns, les aigreurs des autres, un beau gâchis. On pouvait y lire surtout les incompréhensions, la méconnaissance et parfois le mépris.

    La plupart avaient juste oubliés que nous faisons partie du même monde : le petit monde de la création. Dès lors, pourquoi ne pas unir les forces plutôt que diviser, pourquoi pointer du doigt les insuffisances du système plutôt que de se faire force de proposition ?

    Le monde du jazz est un petit monde. Merci La Palisse.
    Très large en aspirations, énergies et courants, très petit en rayonnement.

    Mais il faut bien reconnaître que, dans un si petit monde qui, de surcroit, subit ‘les crises’ de plein fouet, le cumul des mandats, des responsabilités, la concentration des pouvoirs sont autant d’éléments qui ne peuvent ni se justifier ni s’accepter du point de vue des artistes.
    Juge et parti (producteur à fm, journaliste, journaliste radio, programmateur, chroniqueur...), dans un monde comme le nôtre, ce n’est plus possible. Cela devrait être une époque révolue, comme le temps du règne Ircamo-Bouliezien. Heureusement la musique contemporaine, tout le comme le jazz, est plurielle.

    Je passe sur un petit phénomène étrange que, de manière très personnelle, je trouve scandaleux : serait-il possible d’arrêter de trouver nos disques encore cellophané en vente sur Amazon alors qu’ils étaient destinés à une éventuelle chronique ? Bon c’était mon coup de g…

    Nous avons besoin les uns des autres, ne l’oublions pas. Les agents, si peu nombreux dans notre milieu, font un travail indispensable. Les chroniqueurs, amateurs pour la plupart, sont des passionnés. Quant au professionnels qui ont, faut-il le rappeler, nécessiter d’être viable comme nous musiciens pour survivre, ils font des choix avec lesquels on peut être en désaccord. Mais ils font leur choix. C’est la raison pour laquelle je n’écoute plus TSF, ou le jazz contemporain a si peu sa place. Mais je ne jette pas la pierre pour autant aux programmateurs. Je ne voudrais pour rien au monde être à leur place.

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  150. Concernant le jazz contemporain, Pierre de Choqueuse a raison de dire qu’il se doit d’être sensible et ne peut pas oublier son public sur le chemin. Je pense qu’on est tous d’accord sur ce point. Il ne faut pas non plus oublier que ce ne sont ni les journalistes ni les médias qui écrivent la musique et la jouent. Seuls les musiciens décident de ce qu’est le jazz, de ce qu’il est aujourd’hui. Et personne ne peut prétendre savoir ce qu’il sera demain.


    Pour paraphraser Stravinsky je dirais que la plupart des gens aiment la musique parce qu’ils comptent y trouver de la joie, de la douleur, un rêve, ils y cherchent une drogue.
    Avant de nous poser la question de ce qu’est le jazz, posons nous simplement la question de savoir quelle musique nous avons envie d’entendre et de jouer. Le reste n’est que classification pour bibliothécaire vivant à un point figé de l’espace-temps.

    Une pétition pour -énoncer plus que dénoncer- le peu de place qu’à le jazz dans le paysage médiatique me semble une bonne chose.
    On pourrait d’ailleurs y associer, enfin, les artistes de ‘musique contemporaine’, ceux qu’on classent dans les ‘musiques actuelles’, et tant d’autres qui nous font aimer notre métier et nous rappelle à quel point la musique est essentielle.
    Ce débat mérite très largement de s’élargir…..

    Pour finir merci aux –trop- rares chroniqueurs, médias et agents qui sont intervenus afin que ce débat ne reste pas entre musiciens.

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  151. re bonjour ,

    je suis entierment d'accord, chacun fait Son bouleau, la musique, la pub...les agents...

    alors je rejoins l'idée d'une table ronde pour en parler et faire des propositions concretes, echanger nos compétences, en créant des petites choses mais ENSEMBLE sans essayer de se bouffer le foie,

    voyons nous, prenons rdv, petition ...

    et c'est vrai, arretons de parler de Vidal et compagnie, on leur a assez fait de la pub

    Alexis AVAKIAN
    saxophoniste

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  152. Jean-Louis Damant5 avril 2011 à 02:14

    bonjour à tous,

    merci à la personne qui a mis le lien «small jazz club », je connaissais déjà, mais une piqûre de rappel est toujours la bienvenue, spécialement pour les initiatives réellement créatives, d'autre part, ayant lu tous les précédents messages avec beaucoup d'intérêt, je me permets de vous informer pour la deuxième MAIS dernière fois d'une initiative que je trouve (comme je l'ai dit dans mon premier post), excellente.
    En résumant (non pas la tête, par la tête) la pensée de beaucoup de musiciens et artistes en général, est-ce que vous aimeriez :

    jouer dans des bars de moins de 200 personnes
    être déclaré avec GUSO
    avoir un cachet de 90 €
    que le patron de bar soit aidé et avec le minimum de paperasserie
    etc.

    Comme mon premier message n'a amené aucun retour, je pense qu'il était mal formulé,DONC, si vous avez répondu oui à une des propositions du paragraphe précédent, suivez le lien :http://www.snam-cgt.org/

    je vous explique mon point de vue :
    j'ai 55 ans, j'ai fait beaucoup de séances de studio, j'ai accompagné beaucoup de chanteurs, j'ai fait beaucoup d'émissions de télé, j'ai joué dans les grands orchestres des cabarets parisiens, j'ai eu une chance énorme, j'en suis très conscient, et suis triste à pleurer de voir la situation dans laquelle de jeunes musiciens commencent leur vie musicale. MAINTENANT, il n'y a plus de séances de studio, et quand il y en a, il faut céder ses droits, il n'y a presque plus de chanteurs à accompagner, à cause des maisons de disques, il n'y a presque plus de musiciens à la télé, il n'y a plus UN SEUL grand orchestre dans les cabarets parisiens (ville lumière), c'est pourquoi, je pense qu'il est très utile de lutter contre des moulins à vent à la manière de Don Quichotte, et je respecte beaucoup pour cela l'initiative courageuse de Laurent, mais il faut penser aussi à des initiatives populaires, le peuple ( public) est en demande.
    S'il vous plaît, je serai triste si vous n'alliez pas par vous-même prendre connaissance de ce projet, et vous forger votre propre opinion.

    @Laurent : un lecteur l'a demandé, et je suis de son avis, il serait bien, si c'est techniquement possible que le blog ne soit pas sur une seule page très longue ( tant mieux, si elle est très longue) mais, en plusieurs pages consécutives, je pense que ça faciliterait le suivi de la lecture.

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  153. Chers révolutionnaires,
    Cette lettre ouverte initiée par Laurent Coq, je la reçois comme un beau bol d'air frais, comme un brainstorming où il est temps que les acteurs du jazz se retrouvent autour du table. Si il y a eu plus d'une centaine de commentaires en qq jours, c'est qu'il y a un problème, une stagnation, des souffrances de la part des artistes.
    En tant que label, il est vrai que je me suis souvent fritté avec TSF et S Vidal, difficile d'accepter un refus de sa part, mais bon je me bats, il s'explique, je défends l'artiste que je représente.
    Finalement TSF et le Duc sont deux sociétés privées et non du service public. Si on n'adhère pas à leur programmation, on n'y va pas, on n'écoute pas, c'est la loi du marché.
    Quand il y a la possibilité de bosser avec TSF et le Duc, on la prend, il est vrai que c'est rare en ce qui me concerne, mais en business il n'y a pas d'état âmes, il n'y a pas lieu de s'énerver, se sentir rejeté, aigri...
    Ni le Duc ni TSF ne sont destinés à représenter la majorité des artistes qui sont intervenus sur ce blog. Ils ont vocation à offrir à leur panel (public/auditeurs) de la musique en majorité ''grand public''.
    Ce que l'on conclu donc, c'est qu'il manque cruellement un lieu ALTERNATIF à PARIS ET RENTABLE, et d'une autre RADIO également.
    Pour cela, il faut que tous on se remette en question pour le/la créer.
    Pour terminer, on jette la pierre sur une personne, une radio, un lieu, je n'ai lu à aucun moment que peut être il y a avait une remise en question à faire chez les artistes. Je me suis tjs demandé pourquoi quand je me pose dans un club à NYC, je suis ''catché'' dès le premier morceau. Pourquoi en France, il faut 1 ou 2 set pour la machine prenne (trop tard c'est l'horaire du dernier métro ! :):)))) ?
    Je jette peut être un pavé dans la marre, mais c'est quelque chose qui m'a tjs énormément dérangé : pas de communication avec le public, set list non préparée, look vestimentaire, ponctuaité, etc...
    On ne peut pas critiquer un coté de la profession sans remettre en question le coté principal, la création : les artistes.

    Mohamed Gastli
    Label BEE JAZZ

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  154. Le post de Deghelt(15.35) est la deuxieme bonne nouvelle sur ce blog.
    la première, c'est qu'on parle .
    ce post traduit un début de re-positionnement.
    le ton paternaliste qui prédominait au début dans les mails de vidal,duthil deghelt va être peu à peu abandonné.
    (au fait,christophe,tu peux m'appeler lourau y a pas de souci).
    Avant toute proposition de notre part,le but de ce blog est de provoquer un re-positionnement, je pense.
    et je pense que,non-seulement il va avoir lieu mais que la deuxième phase va être,comme en tunisie,une tentative de récupération.
    il ne faut surtout pas sous-estimer l'institution.
    Je ne parle pas que des institutions d'état mais de tout ce qui l'est de fait.
    TSF est une institution,le Duc est une institution.
    C'est donc une première victoire.
    Restons vigilant,chacun de notre coté,car nous sommes encore très isolés et vulnérables.
    Deuxième point intéressant dans le post de deghelt:les acteurs du jazz.
    Je suis d'accord pour penser que le jazz ça n'est pas que les musiciens.
    On a déjà assez de conneries à faire qui ne relève pas de la musique,ça a été très bien dit ici.
    Quand je me fais engueuler par un organisateur parceque je n'ai pas mis une date sur myspace je dis "eh on se calme,c'est pas mon boulot la promo,il doit bien y avoir quelqu'un payé pour ça quelque part?"
    est ce que vous êtes payé pour faire vous même votre résa de train ou d'avion?Avant c'était le job de quelqu'un.en plus si on se plante on peut gueuler sur personne.
    bref,vous voyez ce que je veux dire.
    Je ne pense pas qu'on ai envie de tout faire soi même,les programmateurs sont des filtres pour le public,comme l'étaient les labels.
    tu sais que sur blue note tu vas trouver un truc et sur ecm un autre,à Marciac un truc,au Mans un autre etc c'est pratique non?
    Et si on devait se critiquer les albums les uns les autres,franchement,ça serait le carnage.
    La plupart des journalistes ont une culture bien plus large que la mienne parce que la musique je ne la regarde pas,je la fait.et on peut pas tout faire.
    D'autre part si on regarde le jazz comme "genre de vie" je pense qu'il y a des gens qui ont une vie plus "jazz" que beaucoup de musiciens de jazz.
    J'aime ce débat parce que c'est un débat ETHIQUE.
    c'est comme ça qu'il a démarré et c'est comme ça qu'il doit continuer,à mon sens.
    Prenez de l'avance,demandez vous quelle est votre position réelle par rapport aux club de la rue des Lombards,aux clubs de banlieue,aux festivals,aux subventions,à l'intermittence,à la création,à l'interprétation,aux vins de bourgogne ou d'afrique du sud etc
    Encore d'accord avec deghelt (que je ne connais pas,et puis c'est marrant au début j'étais pas d'accord du tout avec lui,voyez?) sur le fait qu'il n'y a pas assez de monde qui participe.Je ne vois pas beaucoup de gens avec qui j'ai travaillé s'exprimer ici,ça fait bizarre.
    Quant aux grands anciens,qui se sont gavés d'argent public pendant les années 80/90,ça serait classe de dire un petit quelque chose ici,non?
    Le débat serait tronqué?
    Bullshit et veulerie.
    C'est le premier débat-jazz electronique du 21eme siècle!!!
    Allez on pousse encore un peu,et on baisse pas le niveau,
    fraternellement,
    J.L.

    P.S:le bonjour à Marine Prissette que je n'ai pas vu depuis des années!

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  155. Stephane Nicault5 avril 2011 à 03:25

    A ma question : "tout ceci, n'est-ce pas trop tard ?"
    Il m'a été répondu : "que se serait il passer si ceux qui ont oeuvré pour l'abolition de l'esclavage c'étaient dit "tout ceci n'est-ce pas trop tard?""

    Donc je précise : n'est-ce pas trop tard pour s'apercevoir de cet esclavagisme ? (même si je veux bien être esclave comme Prince prétendait l'être ;o) )

    Je me souviens d'une réunion au New Morning pour la création de l'UMJ (si mes souvenirs sont bons) où Aldo Romano avait pris la parole pour dire "j'ai peur pour l'avenir du jazz" (il m'avait bien fait flippé d'ailleurs), en contre-partie, sous les railleries, Jack Diéval, qui avait une émission de télé à l'époque, avait pris la parole pour manifester un certain optimiste (toujours si mes souvenir sont bons, je pense que je peux être facilement corrigé ici ;o) ).

    Alors comme je vois qu'à priori les "Diévalistes" semblent avoir pris le dessus sur les "Romanos", si j'ai bien lu ce qui est écrit ici, comment envisagez vous de sortir de ce bourbier alors que la sonnette d'alarme avait déjà été tiré jadis ?

    Précision, par "bourbier" j'entends la place qu'à le jazz à l'heure actuelle en France.
    Comme dit plus haut, que représente le Duc des Lombards pour le citoyen lambda ? Rien, nada...

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  156. Pourriez-vous, par égard pour vos lecteurs français qui sont franchement majoritaires (3 posts en anglais sur 158), mettre la version française de la présentation avant la version anglaise? Merci

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  157. Bonjour à tous,

    Une remarque d'abord pour les gens qui sont choqués.
    Il n'y a pas de bonnes manières de faire.
    Même dit avec des pincettes, qui accepte facilement la critique dans son travail? Même pas nous musiciens.
    Bref , Laurent tu as tout mon respect, comme je te l'ai déjà écrit.

    8 réflexions. Et d'avance excusez la longueur. Je ne suis pas parvenu à condenser plus.

    1/ Excellente idée que celle de se rencontrer.

    Pourquoi pas à une jam du Duc par exemple?
    Sans foutre la merde.
    On pourra parler au coeur du sujet. C'est sain, ouvert.
    On n'a pas à avoir honte et se retrouver dans un lieu isolé, loin des Lombards comme des parias.
    C'est retomber dans les travers de la non transparence que Laurent a débloquée.
    Ces endroits sont aussi nos lieux, pourquoi s'en exclure pour une discussion?
    Ca nous fera tous nous rencontrer. Avec le jazz comme parrain.
    Tous les acteurs de la musique sont les bienvenus.
    Personne ne mangera personne.
    On joue à l'une de ces jam, on boit un coup, on cause.
    On prend rendez-vous?



    2/ Le cadre du Duc par rapport à Sebastien Vidal.

    On ne peut pas reprocher le cadre du Duc à Vidal, il n'a pas fait le lieu, il fait avec le lieu.
    Le Duc signifiait quelque chose du temps de Didier, je crois me souvenir que c'était son prénom, pour ceux qui l'ont connu.
    Il y avait du risque, il y avait des chances données aux plus jeunes, j'en ai bénéficié.
    Depuis qu'il a vendu, c'est parti en sucette. C'est aujourd'hui un club au look de nouveau riche russe, oui, mais ça n'est pas de la faute de Vidal.
    Le Duc est mort, ce lieu utilise son nom, utilise une réputation qui ne lui appartient plus depuis les premiers travaux de démolition.
    C'est autre chose désormais.
    RIP
    Pour les tarifs exhorbitants pratiqués, je ne sais pas quelle est la marge de manoeuvre de Sebastien.
    Ceci dit parfois on joue dans des bars à poivrots, parfois dans des cadres magnifiques ou simplement chaleureux, parfois dans des lieux de mauvais goût, parfois dans des lieux juste moches.
    On s'en fout, arrangeons-nous par la musique pour essayer, modestement, de les rendre jolis ces lieux.
    Et surtout ne regrettons pas un club qui n' existe plus. Ca fait ressasser et piétiner.

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  158. Pierre durand suite5 avril 2011 à 04:46

    3/ Le fait de manger à un concert / Le bruit.

    En oubliant un instant le prix d'entrée scandaleux, et pour un set en plus. Parce que je conçois qu'à ce prix là on peut s'attendre à du silence surtout quand on a que 75mn.
    Ecouter de la musique dans une ambiance salle Pleyel c'est très agréable.
    On peut bien profiter de toute la finesse d'une musique.

    Revendiquer cette attention à tous les lieux, là je ne suis plus d'accord.
    Le jazz a aussi ses racines dans le "pas sage", dans l'indiscipline. Les musiques se nourrissent aussi du public. Et inversement, la musique fait le public.
    Si le public est queue de pie (façon de parler) vous aurez à terme une musique queue de pie.
    Je déteste l'uniformité, vive la musique Pleyel mais qu'il n' y ait que ça et je ne me reconnaitrai plus dans le jazz.
    Tout est important, cette diversité aussi.

    Oui les gens font du bruit parfois quand on joue. Mais ça rend les choses vivantes et surtout quotidiennes.
    Un concert jazz n'est plus dans ce cas-là un évènement un peu exceptionnel où on doit faire attention à ne pas faire de bruit, applaudir poliment après les solos même si l'on s'est ennuyé.
    Au contraire ça devient une manifestation normale, familière...Le prix à payer pour ça, c'est un peu d' indiscipline pour de la spontanéité.
    Franchement ça ne me pose pas de problèmes.

    Remettons les choses à leur place, des mecs qui causent au Duc ça n'est quand même pas le Dédé du coin qui fête son anniversaire dans un bar en gueulant comme un putois, bourré.
    Vous avez vécu ça comme moi, vous savez faire la différence.
    On connait tous des centaines de blagues sur le peu d' inconnus dans les concerts jazz à Paris ( dans la salle j'entends ).
    Les gens qui bouffent et qui boivent des coups en parlant fort sont aussi ces inconnus.
    Le but est de les retourner, de les convaincre, de les faire venir dans nos univers.
    Je ne dis pas que c'est facile, je suis le premier armoire avec ça, mais c'est à faire.
    Il n'y a pas plus belle récompense que quelqu'un qui vous dit " le jazz c'est pas mon truc mais vous, j'ai aimé".
    On l'a tous entendu et c'est ça qu'il faut chercher, tout le temps.
    Ca prendra peut-être des années mais il comprendra que ce qu'il a aimé c'est aussi un genre, pas seulement une personne ou un groupe.
    Et il aura le plaisir de faire de nouvelles découvertes.
    Ca fait un converti, et d'un.
    Bien sûr à charge également pour l'équipe du Duc d'éviter les excès. C'est son rôle aussi.

    Beaucoup d'entre nous doivent avoir le sentiment d'être mis à l'écart.
    Le jazz est une musique qui depuis le début porte ça en lui. Je ne revendique pas la loose. Je n'affirme pas qu'un "vrai de vrai" doit être sur la paille et galérer mais par contre oui, le jazz est une musique qui porte dans certains cas une part de rameries et de " ça ne va pas de soi " (les directions qu'on choisit tout seul comme un grand en tant qu'artiste).
    Sinon il faut jouer un autre style de jazz.
    Et bien non, l'attention du public ne va pas de soi. Parfois, il faut le marquer à la culotte.
    Ca a le mérite de nous faire descendre de notre piedestal de nain et de remettre les pendules à l'heure.
    Après tout la remise en cause c'est un peu l'essence de cette musique non?

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  159. Pierre durand suite5 avril 2011 à 04:47

    N'oublions pas que nous sommes nous-même responsables de ça avec nos gueules d'enterrement sur scène comme si on avait perdu quelqu'un.
    Il y a un côté maladroit, artisanal que j'aime là-dedans mais il ne faut pas se plaindre après que le public ne soit pas acquis d'avance et que oui, il bouffe en même temps qu'on joue, qu'il parle aussi.
    Un concert de jazz ça n'est pas forcément un récital qu'on va voir!
    Je dis ça parce que, comme vous, je connais un peu tous les cas de figures: les concerts devant 1000, 2000 personnes voire plus et les concerts devant 10 gars dont 14 bourrés... Tout ça la même semaine.
    Sans parler des gigs devant 1 personne, qu'on connait, forcément... et le serveur qui se plaint parce que vous faites trop de bruit ( " ne jouez pas plus fort que les enceintes de la chaîne ").

    Et bien même si c'est pénible, ces plans galères tant qu'ils ne soient pas nombreux, donnent un son particulier à la musique. Ca l'alourdit, ça lui donne du poids, du sens, du vécu.
    Ca lui donne un ton un peu moins "premier de la classe", un peu moins "jazz de chambre". Je n'ai rien contre ce ton, au contraire, mais disons que les difficultés en concerts sont aussi au final une force dans le son et dans l'intention.
    Ca permet de ne pas oublier le sens pour la pure performance.

    Régulièrement j'entends des mecs halluciner sur la qualité de son et "en plus pas fort, t'a vu !? " des batteurs américains par exemple. Mais ils n'ont pas le choix. Là-bas ils jouent dans des bars ou des pizzerias, s'ils jouent trop forts ils se font virer! Mais ça fait leur force, leur style.
    Beaucoup vantent les Etats-Unis mais c'est exactement comme ça que ça se passe. En pire. Pas de reconnaissances, payés une misère, des gens qui s'en foutent, pas de respect. Beaucoup d'appelés et presque pas d'élus. 3 mois de tournée pour ramener 2 mois de loyer...La plupart ont tous un boulot à côté. Le résultat c'est cette attitude où il s'agit de convaincre à chaque concert et faire avec le public plutôt que l'inverse.

    Quand j'écris ça, je n'oublie pas tous ceux qui paient au prix fort les gigs difficiles.
    Et qui en ont légitimement marre parce qu'ils en ont eu plus que leur comptant.
    Je dis juste qu'il ne faut pas oublier de balayer devant nos portes et de voir la force que ça peut nous procurer.

    A propos de balayer devant sa porte, j'ai trop vu des musiciens se faire allumer parce qu'ils ne répondaient pas à des critères de sélection émis par d'autres musiciens.
    On est un petit milieu, des querelles de chapelles j'en ai vues et entendues (boppers, old school, joueurs de free, standards contre anti-standards, new jazz, anti-ceci, pro-cela, pseudo chercheurs contre pseudo gardiens du temple).
    Evitons de montrer du doigt les musiciens qu'on ne respecte pas. Sinon quand est-ce que ça s'arrête? A partir de quel moment quelqu'un est jugé respectable, digne d'intérêt? A partir de 320 à la noire? à la justesse? au groove? à l'harmonie? à la métrique? Au nombre de scuds vendus? Au nombre de specials qu'il connait? Au nombre de super copains sur Facebook? Il y aurait beaucoup de recalés. Et pas des moindres.
    On ne vaudrait pas beaucoup mieux que certains décideurs que nous critiquons.
    Je suis effaré du manque de ponts entre les courants du jazz à Paris.
    Tant de gens qui ne se connaissent pas simplement pour des histoires de style.
    Le vrai danger en ce moment, là où je rejoins Laurent, c'est mon 4/

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  160. Pierre durand suite5 avril 2011 à 04:49

    4/ La question de l'uniformité. Lisez tout cela Sebastien et Bruno, SVP!

    Je comprends la position qui consiste à dire:
    " Je me suis battu pour qu'existe cette radio, personne n'y croyait, ça n'est pas maintenant que ça commence à peine à marcher qu'on va me dire quoi faire! "
    Après tout, TSF personne ne l'avait fait avant.
    Je comprends ça, vraiment.
    Il a fallu de l'acharnement et de la tenacité.
    On doit pouvoir respecter ça, on sait ce que c'est.
    La force et la particularité de TSF c'est qu'il émet 24h24. Le danger c'est le conformisme de la programmation.
    C'est vrai, elle est réelle. La nier c'est ne pas assumer, dommage... Penser que ça n'a pas de conséquences et que ce sont des choix personnels qui ne regardent personne, c'est un peu court.
    Je m'explique:
    La responsabilité qui va avec le succès d'une entreprise c'est l'exemple qu'on donne et l'influence qu'on peut avoir. Valable pour une radio comme pour un musicien.
    Ne pas voir cette responsabilité c'est comme si un jazzman, qui voudrait être aussi leader refusait les rôles de: producteur, tourneur, agent, administrateur, compositeur, baby-sitter, musicien, roadie.
    Et une fois que ça marche de ne pas filer un coup de pouce à ceux qui font la queue.
    Je peux comprendre que surfer sur une vague est nécessaire quand on ne veut pas finir dans le rouge avec la compta. Par contre laissez cette vague dominer et c'est la catastrophe surtout, qu'on le veuille ou non, quand on devient un référent à Paris.
    Il y a un courant "popisant" dans le jazz hérité entre autre de Jarret avec Redman, Haden et Motian - cf. The poor (and the rich) album Treasure Island -
    En soi c'est très bien, c'est une direction comme une autre et donc plus que respectable. J' aime ça, j'en fais aussi. Le problème est qu' elle trust de plus en plus l'espace de découverte parisien.
    Et donc on laisse de moins en moins de chance aux gens de tout simplement aimer d'autres styles musicaux.
    Vous savez Sebastien et Bruno que crise du disque oblige, les espaces de diffusions comme TSF sont trustés par les gros poissons, qui prennent objectivement peu de risques.
    Et malgré ça ils ne vendent pas assez, donc ils occupent le plus possible le terrain. Ca va jusqu'à acheter des salles de concerts pour passer leurs artistes.

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  161. pierre durand suite5 avril 2011 à 04:51

    Je comprends les réalités financières, ce que représente l'achat de pages publicitaires et la pression qui en résulte, mais ne tombez pas totalement dans le piège!

    Il faut faire confiance à l'auditeur. Il a envie d'être surpris. Pas forcément tout le temps mais il a quand même cette envie.
    Ca fait un bail maintenant que je joue à la Huchette, depuis plus de 10 ans et régulièrement, déjà à l'époque d' Ignace. Ca ne m'empêche pas de jouer 1/2 ton au-dessus d'un bonne vieille grille de blues avec 2 disto en série et de faire du son dans les suraigües ambiance free quand ça me chante. On est à la Huchette, ça n'empêche pas les gens de danser, ils s'amusent tout aussi bien et ils sont même contents d'entendre ça. Pas parce que c'est génial ce que je fais, mais parce que c'est sincère.
    La sincérité peut plus toucher qu'une tendance. C'est à vous Sebastien et Bruno, si jamais vous nous lisez encore, qu'incombe cette responsabilité.
    N'oubliez pas que certains artistes morts que vous programmez aujourd'hui se sont fait hués à des concerts en leur temps.
    Et pourtant ils ont été défendus à cette époque par des inconnus aujourd'hui et cela vous permet d'avoir des traces pour les diffuser et même bénéficier de leur notoriété.
    Tant mieux pour vous et merci à ces oubliés qui ont pris ces risques.

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  162. Faire une radio dédiée au jazz c'est en soi, déjà, une prise de position, un risque , une revendication. Bravo.
    Vous pouvez entendre que cette prise de position est aussi dans le choix de la diffusion et dans l'éventail de ce qui est proposé. Que ça dépasse forcément le goût.
    Je suis convaincu que vous avez déjà passés en playlist des artistes que vous n'aimiez pas. Vous avez fait un choix malgré tout. Ca se respecte. Entendez de notre part que la diversité est vitale pour nous.
    Comprenez également que cette discussion a lieu parce que le nombre de programme jazz (télé, radios) à Paris n'est pas si vaste que ça, on en fait vite le tour.
    Tout un pan de cette musique ne sera peut-être jamais découvert par les auditeurs , parce que pour eux le jazz c'est TSF.
    Vous les éduquez que vous le vouliez ou non.
    Et ça implique une responsabilité qu' on ne peut balayer d'un revers de service public.
    On ne me fera pas croire que " Tomorrow is the question" qui est un vieux titre maintenant fera pousser des hurlements à vos auditeurs.
    La balle est vraiment dans votre camp.
    Sinon quoi?
    Et bien, pour prendre l'exemple de TSF, en gros John Zorn avec Massada on l'entendra à 3h du mat (entendu vendredi soir de retour de la Huchette).
    De MIngus on aura droit à Goodbye... mais pas plus. Peut-être Boogie stop shuffle, mais sûrement pas les titres engagés que même que si tu captes pas l'anglais que tu comprends de quoi il cause.
    Ornette? Connais pas, Liberation? Connais pas. Les mecs qui jouent de l'impair (façon de parler) ? Connais pas.
    Les gens que nous connaissons personnellement et avec qui nous jouons parfois même? Pas beaucoup plus.
    D'où le rôle tellement important de chaque acteur.
    C'est là que je comprends le manager de Brian Blade, c'est un tout petit monde dans lequel nous évoluons, bien fragile.
    Oui mais encore faut-il pouvoir causer et échanger pour construire et consolider les liens (pour le rendez-vous autour d'une jam je suis très sérieux ).
    Cela étant, à Paris, question radio il n'y a pas que TSF.
    Il y a Radio France qui a de plus une diffusion nationale avec des programmateurs à l'écoute des artistes (j'en ai bénéficié, alors que le premier enregistrement que je fais sous mon nom n'est pas encore sorti, merci à eux), il y a Alligre ou encore FIP et hors de Paris, quand même ne les oublions pas, il y a par exemple RCV Lille ( merci aussi! ).
    Dernier point: on critique le Duc et TSF pour leur conformisme, on pourrait en dire pareil pour certains ayatollahs: Faites de l'open ou du free mais avec parfois quelques accords et demandez à jouer aux Instants...on va rire.

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  163. 5/ La programmation du Duc.

    Franchement les gars, on croirait que vous êtes surpris.
    On sait que le jazz alternatif, les découvertes se font plus à l'Olympic, le centre culturel tchèque ou pour ceux qui veulent/peuvent louer une salle, à l' Hermitage.
    Je ne sais plus qui se demandait où boire des coups. Qu'il aille dans ces lieux par exemple, avec pour moi une nette préférence pour les lieux qui ne louent pas leur salle, il entendra des groupes qu'on ne voit pas beaucoup ailleurs, à Paris.
    On entendra ces formations relativement régulièrement là-bas, et pas une fois tous les 36 aux Lombards.
    C'est très parisien tout ça. Heureusement que la France n'est pas Paris.
    Je ne dis pas qu'il faut se résigner, mais ne pas tomber des nues, ça fait longtemps que c'est comme ça.
    Le problème est la peur et le manque de confiance envers le public. Il est curieux, donnons-lui les moyens de le montrer et notamment par un tarif abordable.
    L'époque n'est pas au risque alors que paradoxalement c'est ce que veulent voir les gens, le risque justement. Une bouffée d'oxygène.

    Pour Paris, s'il y avait 10 lieux où jouer la musique qu'on voudrait, ce débat n'aurait pas lieu, je suis d'accord avec un des intervenants.
    Ce serait bien que Sebastien entende cette réalité en tant que programmateur, et je pense variété de styles, de générations, de notoriétés en disant cela.
    Là encore, qu'on le veuille ou non, le contexte actuel implique une responsabilité.

    Je suis d'accord avec Jérôme Gransac ( salut ! ) à propos du mélange de casquettes.
    Je me rappelle d'un ancien programmateur du Parc Floral qui était également tourneur en activité...

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  164. pierre durand suite et fin5 avril 2011 à 04:55

    6/ Les droits à l'image.

    Bon cette histoire je n'en savais rien.
    Je comprends la préoccupation. Ca demande une réponse.
    Mais Il y a quand même une chose positive qu'il faut accorder au Duc. C'est qu'il déclare! Même si le cachet est plus petit que je ne pensais. Je croyais que c'était 150.
    Mais pas loin il y a un club qui exploite à mort les musiciens, où il n' y a pas de droits du tout (quand il n'y a pas une prod derrière pour rallonger) et qui me laisse un mauvais goût salé dans la bouche. Je suis surpris que personne n'en parle. Pour moi c'est sans comparaison aucune avec le Duc.
    Je ne démarche pas le Baiser Salé parce que quand j'ai arrêté de jouer là-bas, c' était une vraie honte. Une exploitation, une vraie, et en plus bien assumée.
    Peut-être que les choses ont changé, dites-moi.
    Le Duc je ne le démarche pas pour d'autres raisons. Et ce, depuis qu'il a été refait et que j'y suis allé comme spectateur, c'était le duo Badeault-Emler. Ca date.
    Pas pour les conditions des musiciens ( je ne vois plus ce lieu comme le Duc que j'ai connu, c'est un endroit anonyme pour moi où jouer).
    Même si je m'y sens mal en tant qu'auditeur.
    Mais parce que je ne voudrais pas demander à des gens de venir payer cher pour un seul set. Ou alors à moitié prix.
    Ou alors pour un set d' 1h30 sans compter un éventuel rappel.
    Donc pour une soirée de 2 vrais concerts, 3h en tout.
    Ce qui ne serait pas accepté si mon groupe avait été retenu.
    Et rien ne dit qu'il aurait été d'ailleurs.

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  165. Pierre DURAND, terminé, désolé pour la longeur5 avril 2011 à 04:56

    7/ La façon de faire entendre les revendications présentes dans ce blog.

    D'abord on ne peut pas reprocher à des musiciens de jazz d'être individualistes. On nous demande de l'être. Il faut trouver son propre style, son propre jeu, son propre son.
    On attend ça de nous.
    Forcément il faut se regarder le nombril et se remettre en cause et chercher sa propre voie.
    Donc être dans une démarche individualiste.
    Pour autant, ça n'empêche pas de se regrouper (regardons le nombre de collectifs qui se font, à ce propos bravo, je n'ai fait aucune démarche comme ça, grosse erreur ).
    Pour représenter ce raz-le-bol du conformisme qui s'étend tout doucement, il faut soit créer quelque chose de nouveau comme une asso, soit utiliser quelque chose existant déjà, ce qui est quand même plus pratique.
    Dans mes souvenirs, l'UMJ, à l'époque où il y a avait des adhérents significatifs (pourquoi y en a-t-il moins c'est un autre débat), avait bataillé ferme pour que le Parc Floral ne choisisse pas que des américains à l'époque où il n'y avait que ça.
    C'était il y a une petite dizaine d'années. Moralité c'est un combat qui a été gagnant.
    Je lisais quelqu'un se plaindre de l'UMJ. Mais quel pouvoir ont-ils avec le peu d'adhérents en ce moment?
    Vous n'aimez pas son fonctionnement? Il suffit de se l'approprier et d'en faire ce qu'on veut. N'oublions qu'il a été crée il me semble par et pour les musiciens de jazz.
    Je ne suis pas à jour dans mes cotisations, j'ai même oublié de me faire représenter à la dernière AG.
    Et vous?

    8/ Un lieu alternatif.

    J'ai joué dans les lieux cités: l' AMR, Eaubonne, Conflans, la Fabric' (une pensée pour eux).
    Si vous discutez avec tous ces gens formidables, musiciens ou passionnés, vous comprendrez vite le travail de Titan que ça représente et l'échec qui nous attendrait si nous voulions faire de même.
    Car ça signifie mettre entre parenthèse pas mal de choses, ce qu' objectivement personne ne ferait.
    Soyons pragmatiques, on peut utiliser un lieu de concerts qui existe déjà.
    A voir et à trouver.
    Il faut en parler au responsable, voir ce qu'on peut faire.
    Une prog régulière?une fois par mois? plus? moins? Plusieurs groupes dans la même soirée? Un genre de gros festival? Combien de groupes et combien de temps pour chaque formation?
    Le débat est ouvert.
    Je commence: pourquoi pas l'Olympic, je ne connais pas vraiment le patron mais il y a toujours un moyen de le contacter.

    Pierre Durand
    durandbendurand@free.fr

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  166. Stephane Nicault5 avril 2011 à 05:07

    Je ne connais pas le niveau de bruit ambiant au Duc mais pour mes jeunes oreilles de l'époque qui découvraient "Live at the village vanguard" de Bill Evans était très surprenant.

    Est-ce donc possible que les gens parlent pendant que d'autres jouaient cette musique qui m'était inaccessible et que je rêvais jouer un jour ?

    Non !!!!!!

    Siiiiiiiiiiiiiii !!!!!

    lol

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  167. Stephane Nicault5 avril 2011 à 05:11

    Oups !

    "Je ne connais pas le niveau de bruit ambiant au Duc mais pour mes jeunes oreilles de l'époque qui découvraient "Live at the village vanguard" de Bill Evans celui enregistré dans ce lieu était très surprenant."

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  168. M. Durand, c'était long, mais c'était très bien, très très bien. Vous apportez un peu de calme et beaucoup de raison à ce débat.
    Merci

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  169. Pour les amateurs de débats initiés par M. Coq, un lien intéressant:
    http://blogs.mediapart.fr/blog/laurent-coq/140809/de-la-gratuit%C3%A9-encore

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  170. Les vraies questions à se poser ont été soulevées par Christophe Deghelt. Merci.

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  171. Merci Laurent pour ce coup de gueule salutaire.Des choses très intéressantes ont été dites de part et d'autre,et maintenant que le débat prend un ton plus posé (belle synthèse de Pierre Durand), il serait temps que les différentes "parties" se rencontrent pour un échange réellement constructif.

    Olivier ZANOT saxophoniste.

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  172. Allez... une mélowomane qui s'exprime? Une du public, amatrice de jazz, passionnée de jazz, fêlée de jazz?...
    Merci tout d'abord Laurent pour ton initiative.
    Je découvre ce blog depuis hier soir, et je suis comme à un fantastique concert en club... immense big band, sur scène et dans la salle!
    Interpelée dès l'intro, passionnée par certains solos, qu'ils soient d'une ou deux mesures ou à la Coltrane, gênée par ceux qui font du bruit (comme en club disais-je...), j'apprécie les interactions, les oppositions, les ouvertures, je remarque les accords, les patterns qui ne sont pas repris, les dissonances voulues, les couacs, les regroupements implicites, les ruptures, les clins d'œil, les citations, les transpositions... et, comme à un concert, mon intérêt varie en fonction du propos, je tique aux banalités, et m'enthousiasme à certaines envolées lyriques ou chorus particulièrement intéressants...
    Bon... vous m'avez comprise.
    En bref, il se passe quelque chose de passionnant, qui pourra je l'espère déboucher sur un superbe tutti. Avec, effectivement, tous les acteurs représentés - et ouverts au dialogue.
    Tout ça pour dire que si, dans ce tutti, le public peut/doit faire entendre sa voix... à votre service.

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  173. philippe ghielmetti5 avril 2011 à 07:40

    tout a fait d'accord avec ce que dit pierre durand.
    concernant le parc floral, la programmation en est toujours confiée à un agent et je pense que si moins d'américains y jouent, c'est que les budgets ont baissé et que les agents y programment leurs poulains tout simplement...
    philippe ghielmetti, producteur retraité (ou presque)

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  174. Henri Roger.
    L'antenne de TSF Nice, disparue, a fait du bon travail pour les musiciens de la région.
    Programmation nationale TSF et le Duc c'est pas mon truc mais les difficultés pour les musiciens dépassent les styles alors un coup de gueule, oui, même si excessif, merci Laurent Coq.
    Action collective, exemple la
    grève des scénaristes
    d'Hollywood ... ;-)

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  175. Bonjour,

    J’ai lu avec intérêt les échanges d’emails et nombreux commentaires. Notamment des musiciens qui parlent d’engagement et de création artistique. Je me contenterai donc de donner mon avis en tant que simple spectateur et amoureux de cette belle musique qu’est le jazz.

    Tout d'abord, bravo pour ce débat et le fait de soulever de nombreuses questions de fonds. J’espère que c’est le début d’une démarche constructive qui aboutira sur quelque chose.

    Laurent, votre parcours musical et vos nombreux projets parlent pour vous. J’avoue que j’aurais été très intéressé de vous entendre parler à la radio de la scène jazz actuel new yorkaise (notamment parce que j’y ai vécu deux ans et y ai assouvi ma passion, notamment au Smalls à écouter Jean-Michel Pilc et Ari Hoenig en 2004-2005). C’est dommage... A défaut, je continue de me tenir informé des nouvelles « pépites »… à distance.

    J’imagine que les diffuseurs de jazz au sens large font un métier difficile, et qu’ils le font avec intérêt et passion. Je conçois également que leur marge de manœuvre financière est réduite, d’où une politique de programmation et de diffusion qui peut parfois laisser à désirer. Je partage les différents avis formulés également sur le « cumuls » des fonctions.

    Je n’évoquerai pas la radio TSF. Tout simplement parce que j’écoute rarement la radio, en raison d’une curiosité qui me pousse à aller écouter parfois ce qui ne se donne pas encore à écouter à la radio. J’ai eu l’occasion de rencontrer quelques « salariés » de TSF et avoir rencontré des personnes sympathiques, ouvertes et aimant leur travail.

    Faisant partie du public mais ayant également des amis musiciens, je m’attarderais donc plus particulièrement sur le peu de salles donnant à écouter « tous les jazz ». Je me souviens avoir lu un article il y a peu disant de Paris qu’elle était une des plus mal classée en terme de vie nocturne. C’est un constat que je partage…

    A titre personnel – en qualité de simple spectateur néanmoins averti (car musicien amateur à mes heures), je cours les concerts et festivals autant que possible. J’avoue avoir un faible pour quelques salles où je m’y sens bien et à ma place, mais surtout pour les festivals qui mettent en avant les projets musicaux (comme ceux réalisés chaque année avec des collégiens du 93 par Banlieues Bleues – une manière de faire découvrir la musique aux plus jeunes et l’idée d’un accès à la culture pour tous qui m’est chère).

    Certaines entreprises sont privées, d’autres bénéficient de subventions publiques (quand il y en a encore…).

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  176. ... suite et fin ...

    Pour être imagé, être musicien devient un véritable concours d’équilibriste : entre création artistique et qualités pour se vendre (le terme n’est sans doute pas approprié j’en conviens car sans doute trop péjoratif). Votre frustration est compréhensible : être en position de « demandeurs » alors que vous nous offrez plus que de la musique ... des émotions de prime abord.

    Vous soulevez une question générale qui est celle de la culture, de l’accès de la musique pour tous, de la mise à disposition et de l’existence de lieux permettant à toutes les musiques de s’épanouir, ainsi que de son financement.

    Concernant le Duc, je vous avoue qu’en tant que spectateur c’est la formule d’un seul set de près d’une 1h15/1h30 qui me convient peu – car ne me permettant pas de m’imprégner de la musique et de ce que les musiciens sont prêts à partager avec le public - l’idée de communion que j’ai souvent retrouvé dans certains clubs comme au Smalls ou même au New Morning.
    Je conviens que c’est subjectif de ma part – c’est mon sentiment. De fait, je m’y suis peu rendus ces cinq dernières années (2 fois de mémoire). Je ne remets néanmoins pas en cause la programmation qui me semble variée (c’est le premier endroit où j’ai pu écouter Jeremy Pelt) et commune avec les autres clubs de la rue des Lombards.

    Il aurait été intéressant de savoir quelles sont les conditions offertes par les autres clubs et salles parisiennes aux musiciens … J'ai lu un commentaire sur les autres clubs depuis.

    Je regarde très souvent d’un œil amusé et avec plaisir le public des concerts : tout âge confondu. Ce qui me laisse penser que cette musique vivante a de l’avenir. « Jazz is not dead » et les nombreux commentaires le confirment.

    J’ai un profond respect pour les musiciens et j’espère que vous trouverez les moyens de vous consacrer pleinement et entièrement au jazz dans des conditions de travail adéquates.

    A titre personnel, j’anime un blog consacré au jazz notamment et qui se veut empreint d’humilité et de respect – ma seule satisfaction étant de faire connaître la musique que j’apprécie (http://akcentuatethepositive.over-blog.com )

    Amicalement,
    yannis

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  177. Julien GAYRARD5 avril 2011 à 09:57

    Houla ça swingue* ici !

    *: ca balance pas mal

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  178. (suite et fin)
    Pour être imagé, être musicien devient un véritable concours d’équilibriste : entre création artistique et qualités pour se vendre (le terme n’est sans doute pas approprié j’en conviens car sans doute trop péjoratif). Votre frustration est compréhensible : être en position de « demandeurs » alors que vous nous offrez plus que de la musique ... des émotions de prime abord.

    Vous soulevez une question générale qui est celle de la culture, de l’accès de la musique pour tous, de la mise à disposition et de l’existence de lieux permettant à toutes les musiques de s’épanouir, ainsi que de son financement.

    Concernant le Duc, je vous avoue qu’en tant que spectateur c’est la formule d’un seul set de près d’une 1h15/1h30 qui me convient peu – car ne me permettant pas de m’imprégner de la musique et de ce que les musiciens sont prêts à partager avec le public - l’idée de communion que j’ai souvent retrouvé dans certains clubs comme au Smalls ou même le New Morning.
    Je conviens que c’est subjectif de ma part – c’est mon sentiment. De fait, je m’y suis peu rendus ces cinq dernières années (2 fois de mémoire). Je ne remets néanmoins pas en cause la programmation qui me semble variée (c’est le premier endroit où j’ai pu écouter Jeremy Pelt) et commune avec les autres clubs de la rue des Lombards.

    Il aurait été intéressant de savoir quelles sont les conditions offertes par les autres clubs et salles parisiennes aux musiciens …

    Je regarde très souvent d’un œil amusé et avec plaisir le public des concerts : tout âge confondu. Ce qui me laisse penser que cette musique vivante a de l’avenir. « Jazz is not dead » et les nombreux commentaires le confirment.

    J’ai un profond respect pour les musiciens et j’espère que vous trouverez les moyens de vous consacrer pleinement et entièrement au jazz dans des conditions de travail adéquates.

    A titre personnel, j’anime un blog consacré au jazz notamment et qui se veut empreint d’humilité et de respect – ma seule satisfaction étant de faire connaître la musique que j’apprécie ( http://akcentuatethepositive.over-blog.com )

    Amicalement,
    yannis

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  179. Laurence Allison5 avril 2011 à 12:36

    Bonjour à tous, toutes,
    J'ai pris beaucoup de plaisir (même si les sujets abordés sont parfois douloureux) et de temps à vous lire.
    La colère de Laurent, que je connais bien (sa colère aussi), n'est en général jamais stérile.La preuve est ici.

    On sort du consensus! Ouvrir ce débat et analyser tous ces phénomènes (avec justesse, merci à Jérôme Sabbagh, ou Pierre Durand pour ne citer qu'eux) est salutaire.
    Beaucoup envoient des pistes de réflexions ou d'actions à entreprendre.
    Il faut maintenant nous rencontrer. Où, quand?

    Je suis heureuse de constater que les musiciens qui s'expriment ici, viennent d'horizons variés, et que si leurs musiques sont diverses, leurs avis convergent souvent.

    Je n'ai pas lu encore beaucoup de musiciennes (à part Géraldine Laurent); il y en a moins, mais il y en a ! Que pensent-elles des "concerts de filles"?
    Peut-être"quand il faut on y va"... Quand la "thématique" est "les femmes" (le cinéma des femmes, la photo et les femmes, gnagna...) on y va (on refuse difficilement du travail? non?) Je n'ai pas trouvé Laurent misogyne à ce propos. C'est le fait de parquer les femmes dans des manifestations qui leurs sont réservées qui l'est. J'ai joué dans des orchestres où il y avait la parité, mais ce n'était qu'à cause des qualités de musiciennes des groupes.
    On devrait faire des blindfold tests plus souvent: "orchestre de filles ou pas?", littérature de fille ou pas? Pianiste fille etc... Le résultat serait édifiant! (bon c'était mon 1/4 d'h "fille")

    J'espère qu'un plus grand nombre d'acteurs de la musique (non musiciens) tels que journalistes, programmateurs (il y a des musiciens aussi parmi eux), tourneurs, auditeurs... barmen (j'ai apprécié qu'il y ait ce commentaire inattendu de Daphné du "duc")vont s'exprimer ici.

    Certains, on l'a compris, ont trouvé Laurent violent; je trouve explicable et sain de l'être dans certains cas. Le cynisme que nous vivons souvent est aussi une forme de violence (qui s'exerce sans grands risques et en toute impunité)
    Pour finir par le "duc" avec lequel cela a commencé:vous rappelez-vous
    que l'on nous a proposé d'acquérir "en souvenir" des éléments-lambeaux de l'ancienne déco "de votre cher club qui va fermer pour vous rouvrir les bras tout rajeuni" ? Je cite la formule approximativement de mémoire... N'est-ce pas un peu cynique?!...
    Non, mais je suis trop sensible.
    Merci à tous pour ces heures de lecture et à bientôt.
    Laurence

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  180. Un peu de math!
    Sonorisation et ingé son 3000€
    lumières et ingé lumière 1000€
    Location d'une salle de 150 personnes 500€
    backline 500€ si piano 1500€
    Remplir une salle de 150 spectateur a 30€/personne
    150*30 = 4500€ et merde!
    on a pas assez et on a toujours pas payé les musiciens!

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  181. Bonsoir à tous.

    Juste pour vous signaler qu'un interview réalisée par Guillaume Lagrée dimanche dernier est dorénavant en ligne ce soir sur son blog.

    http://lejarsjasejazz.over-blog.com/

    Un article a aussi été publié sur http://www.qobuz.com/

    Je suis très impressionné de la qualité des interventions, et de la richesse de ces échanges. Bravo à vous tous qui faite de cet endroit une expérience unique et excitante.

    Et ce n'est pas fini.

    Une rencontre s'impose, c'est certain. Un table ronde me paraît être une bonne idée. Je continue de penser cependant qu'après quatre jours seulement, ce blog continue d'être opportun. Il y a tant de musiciens qui ne se sont pas encore exprimés, et beaucoup d'autres acteurs de notre milieu.

    L.

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  182. Hello everybody,

    Juste un mot pour soutenir un peu Mathieu Boré (objet de ridicule par certains) dans le débat. Je le connais bien, c'est un bon chanteur de rock qui écrit la musique intéressante, ce n'est pas un musicien de jazz - il baigne là dedans car les medias ont crée la demande(crooner etc.) et il en profite. Je pense qu'Il préférerait jouer sa musique originale mais dans le milieu rock c'est encore plus dur donc il est obligé de gagner sa vie dans le jazz!

    Sur une note plus personnelle, j'ai quitté l'Angleterre en 1988 pour Paris attiré par "Paris jazz life", c'est ici que j'ai rencontré mes idoles de la contrebasse - j'ai pris un cours avec Ray Brown dans sa chambre d'hotel en 1992. Je continue de penser que les français ne se rendent pas toujours compte de la chance qu'ils ont: d'avoir accès au jazz si facilement :- radios, intermittence, croisement des cultures, le nombre de conservatoires pour apprendre la musique, bon d'accord c'est de pire en pire... J'étais adhérent en 1992 à l'UMJ, ça me paraissait incroyable que tant de personnes voudraient se réunir pour le jazz. En faisant du jazz en Angleterre j'étais marginal - le jazz c'était pour les vieux.

    Maintenant comme pour tous les acquis sociaux, il faut se bouger sinon le marché du grand public (ils ne sont pas très fan du jazz contemporain) va faire disparaitre la riche diversité du jazz en France. Je soutien Laurent dans son combat.

    Bonne musique
    Gary

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  183. Bonjour à toutes et tous,

    Je viens de prendre connaissance de l'ensemble "du dossier", via François Laudet que je remercie..

    Je suis musicien de Jazz, compositeur et arrangeur depuis un certain nombre d'années, et avant d'aller plus loin , je tiens à dire que je n'ai aucune frustration :-)


    Je suis parfaitement solidaire de Laurent qui met clairement les points sur les "i", avec professionnalisme, même si le ton peut déplaire à certains.

    C'est clair, le mot clé pour moi est le professionnalisme. Oui, le musicien de jazz montre son professionnalisme par son travail assidu au quotidien, son attitude créatrice constante, et ses prises de risques aussi bien au niveau musical, financier et.. paroles :-)

    En plus il prospecte, téléphone,anticipe, cherche, envoie, relance...c'est à dire qu'il fait le même travail qu'un agent ou qu'un programmateur fait, ou devrait ( bien) faire.

    En face, après un certain nombre d'années sur le terrain,il me semble que les professionnels du secteur sont peu à être vraiment dignes de cet adjectif, et c'est peut être pour cela que ça coince ?
    Un exemple, pour les programmateurs:
    Lors de la sortie de mon dernier CD consacré à Thelonious Monk en version Latin Jazz, j'ai envoyé- par voie postale- ce CD à plus de 100, programmateurs, agents., radios ;-) . et autres" professionnels "que j'avais eu au téléphone , avant l'envoi..
    Résultat quatre réponses positives et deux réponses négatives..
    Et les autres?

    Les programmateurs sont débordés ?ils ont trop de disques à "écouter", ils ne veulent pas prendre de" risques" mais, qu'ils fassent un autre boulot... Le jazz est une prise de risques pour tous les intervenants du secteur...hein les p'tits pépères..

    Peut être faudrait t'il que certains révisent l'histoire du Jazz ???

    Oui il faut dénoncer ces clubs Bizness,qui ne respectent pas les musiciens au point de leur faire payer leur propre captation et ceux qui marchent au remplissage de salles par les soins des musiciens,la location exorbitante de salle et je ne parle pas du salaire des musiciens............................

    Je n'insiste pas sur la programmation musicale Jazz de TSF.

    En tout cas, on peut imaginer que le post d'un musicien de la stature de Bob MINTZER devrait donner à réfléchir aux personnes concernées.

    Bonsoir
    Ronald

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  184. Jean-Louis Damant5 avril 2011 à 14:01

    "Sans ce que vous faites, au delà même de ce que vous dites, beaucoup ici n’auraient pas la sensation d’exister autant. Votre premier mérite est de susciter la réflexion et de permettre l’expression. Plus elles seront diversifiées, plus votre blog prendra de la force avec tout ce que cela peut comporter de risques d’erreurs. Mais il y en aura d’autant moins que les idées seront discutées, justifiées, soumises à contestation."

    Ce n'est pas de moi, mais d'une autre personne sur un autre blog très intéressant: http://www.pauljorion.com/blog/?p=22945#more-22945

    mais j'ai trouvé qu'elle était parfaitement adaptée à ce qu'il se passe ici.
    Oser se lever,parler ou jouer ne nous permet-il pas d'exister?
    Encore une fois, bravo Mr Coq d'avoir eu les c....s de lancer le débat qui dorénavant ne vous appartient plus en propre, mais à tout ce milieu du jazz qui vous est cher.

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  185. philippe chagne5 avril 2011 à 14:22

    j"aimerais que jean michel proust qui a crée (avec fanck tenot ) TSf (c'etait une grande idée) et qui etait employé par l'ancien DUC et employé par le nouveau DUC et a donc vécu la transition s'exprime;je dis cela sans double langage ;je serais tres curieux de savoir ce qu'il pense de ce débat si crucial.
    Je suis tres heureux ,vraiment, que tout cela arrive enfin !
    l'idée de solliciter la ville de paris (j'ai dit dans un de mes premiers messages que le DUC d'aujourd'hui etait bien a l'image du paris d'aujourd'hui:un truc moribond et frelaté qui vit sur son passé culturel (glorieux) et qui est reservé aux riches ...) est une bonne idée (une de plus ) de laurent coq !
    si il se presente a la mairie de paris je vote pour lui !
    message personnel :bise a antonin ,zanot,ronald ,yannick rieu que je n'ai pas vu depuis longtemps

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  186. hmmmm.....

    Je vois une tendance sur les derniers commentaires....
    attention les amis a ne pas commencer a pleurnicher...J'en vois qui pointent clairement dans cette direction.

    Tous les musiciens ne font pas du jazz de la meme qualite, TRES loin s'en faut et il est bien plus fun d'etre musicien que postier.

    Le jazz au final aura peu d'elus, les cds pleuvent sur les programmateurs, les contraintes financieres sont reelles que l'on soit privé ou sponsorisé par Pierre et Vacances.

    Au final on peut soit ignorer, soit prendre, soit detester. Une chose est sure c'est que du moment que l'on envoie son cd aux programmateurs/producteurs/promoteurs/agents, ces refus feront partie de la vie.

    Ne pleurnichez pas. Apprenez de vos defaites et peut etre meme de vos succes.

    Les personnes en charge, le public, et....les musiciens (nous sommes aussi de sacrees langues de putes, allez, avouons-le) aiment ou n'aiment pas. Et Chick Corea ne joue pas comme ....????, n'a pas le meme passé, ne coute pas le meme prix, et ne remplit pas la salle de la meme façon. Meme si tout le monde a le droit d'exister, seuls certains perdurent.

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  187. Jean Paul, musicien

    Bonjour à tous,
    J'ai un peu de mal a croire qu'il n'y a aucun musicien ici qui trouve tout ça quand même un peu tiré par les cheveux ??

    Pour faire très court :
    - c'est quand même un truc très parisien qui se dit que c'est quand même la rue des lombards le centre du monde... TSF, on capte pas chez nous (ha oui, j'allais oublier, je suis provincial)
    - j'ai l'impression qu'on découvre grace a Mr.Laurent Coq que c'est vachement dur d'être musicien... Bon !
    - des entreprises privées font ce qu'elles veulent, et oui, bon !
    - j'espère pas être le seul MUSICIEN a trouver que les propos les plus cohérents ici sont ceux de C.Deguelt

    Bref, je trouve tout ça vide ! Je regrette comme vous l'ancien Duc, je regrette comme certains qu'il n'y ai pas de Smalls a Paris, mais je regrette aussi qu'on mélange le talent de Laurent Coq avec l'étalage de ses problèmes avec Vidal... Pour quoi faire, pour faire bouger quoi, comment ?



    Un syndicat de musicien de jazz, pourquoi pas !

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  188. François Laudet5 avril 2011 à 16:10

    Merci à Pierre Durand d'avoir cité le Caveau de la Huchette, car il n'y a pas que le Duc des Lombards à Paris...

    Merci à Gary Brunton d'avoir défendu Mathieu Boré, qui ne mérite en rien les critiques qu'il a reçues dans ce blog...

    Et oui, avouons-le, nous sommes tous des vraies langues de vipères, moi le premier... Mais enfin quoi? Sommes-nous si différents des autres? Les travailleurs de chez Renault, Continental ou la Poste auraient le droit de râler et pas nous?

    Au prétexte que nous avons fait de notre passion notre métier, nous devrions nous taire? Bien sûr, il y a des maladresses et des débordements, mais c'est là le comportement normal de tout être humain qui ressent un malaise et qui exprime son mal de vivre...

    A ce titre, nous méritons autant de respect que quiconque... Oui, ce blog doit continuer d'exister, car l'abcès n'est pas encore crevé...

    FL.

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  189. François Laudet5 avril 2011 à 16:14

    Ras le bol de l'accusation de "parisianisme" !!!

    Jean-Paul nous prouve que le "provincialisme" existe aussi...

    A quand le "New-Yorkisme"?

    FL.

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  190. M. Coq nous invite à suivre une des nombreuses retombées de son "coup de gueule" sur la toile. J'y suis allé et aimerais vous faire partager les paroles de l'une de ses compositions que je me suis permis de traduire (en toute humilité) et dont le titre est en parfaite harmonie avec ce qui se passe ici.
    Vous en trouverez le lien dans le message d'accueil de ce blog (update in english further down }... Mise à jour : Interview en ligne sur le blog de Guillaume Lagrée. http://lejarsjasejazz.over-blog.com/)

    The World Belongs To Those Who Dare
    (Paroles et musique de Laurent Coq)

    The world belongs to you and me
    if only we know how to see
    the beauty that lies in a tree
    a smile, a kiss, a symphony

    The world one day will dance with you
    cause you won't fake the things you do
    but rather try to remain true
    to the kid that once was in you

    It's easier to follow the crowd
    Than to walk in the narrow path
    That leads to who you really are

    The world belongs to those who dare
    to blow a new song in the air
    so we can sing and be aware
    that music is the thing to share

    (ma traduction)
    Le monde appartient à ceux qui osent
    Paroles et musique de Laurent Coq)

    Le monde nous appartient, à vous et à moi,
    Si seulement nous savons comment
    Voir la beauté qui se trouve dans un arbre
    Un sourire, un baiser, une symphonie

    Le monde un jour dansera avec vous
    Parce que vous ne faites pas semblant
    Mais essayez plutôt de rester fidèle
    A l'enfant qui en vous était une fois

    Il est plus facile de suivre la foule
    Que de traverser ce chemin étroit
    Qui mène à celui que vous êtes vraiment

    Le monde appartient à ceux qui osent
    Lancer au vent une nouvelle chanson
    Pour que nous puissions chanter
    En sachant que c’est la musique qu’il faut partager..

    Merci M. Coq pour ce beau message!

    RépondreSupprimer
  191. Denis Jusseaume6 avril 2011 à 00:21

    Bravo Laurent pour ce coup de gueule courageux qui soulève un problème de fond.
    Si tout cela aboutit à un nouveau club, une nouvelle radio, et un nouveau festival, je dis « chapeau l'artiste ! »
    Quand je pense qu'Obama organise des concerts de Jazz à la Maison Blanche...la classe !
    Voir le lien suivant : http://www.youtube.com/watch?v=AE1suryaF5Y&feature=related
    Denis Jusseaume, musicien.

    RépondreSupprimer
  192. hélène gasparini6 avril 2011 à 01:43

    Les messages de Michael Cheret, François Laudet, Julien Loureau et certains autres me rassurent. Ceux de Christophe Deghelt me font me sentir moins seule. Celui de Reno Di Matteo m'encourage.
    Après dix ans dans ce si petit monde qu'est le jazz où j'ai fait tous les métiers souvent bénévolement, j'ai créé en 2005 "inter-lude" (je ne vous ferais pas l'affront de vous expliquer le sens littéral de ce mot). Mon but, par la création de cette société de production de spectacles (puisqu'il faut résumer quand on crée), était d'être trait d'union entre artistes et public. Je l'ai été. Ceux qui me connaissent le savent. (300 musiciens embauchés en 5 ans, plus de 300 concerts produits, organisés, programmés et/ou défendus..., quelques productions de disque ruineuses, des dizaines de dossier de presse, des millions de mail et coups de fils et heures...). SEULE.
    Quand j'ai tout perdu en décembre dernier, après m'être battue comme une lionne pour sauvegarder les emplois, c'était comme si on me prenait mon troisième enfant.
    Quelques agents,tourneurs ou producteurs m'ont alors témoigné leur compréhension, des centaines de gens du public m'ont témoigné leur amitié et m'encouragent encore aujourd'hui à remonter au feu en me proposant leur aide. Quelques musiciens m'ont donné de jolis témoignages d'amitié. Mais la plupart d'entre eux ont été au mieux silencieux, au pire insultants, ayant peur pour leur propre devenir et me taxant de malhonêteté !
    Pour avoir en cinq ans subi tous les contrôles du monde (ursaf, impôts, inspection du travail, congés spectacles...) qui sont exclusivement fait sur dénonciation et m'être battue en redressement pendant près d'un an avec un rendez-vous tous les deux mois au tribunal, je pense savoir où j'en suis avec la notion d'intégrité. Néanmoins, comme certains d'entre vous, j'étais épuisée, déçue, perdue, me sentant seule et incomprise par certains. Et alors ? On s'en fout !
    Toujours est-il que ce débat me redonne envie de me battre pour faire connaître cette musique au plus grand nombre !
    Je comprends aujourd'hui grâce à vous où je me suis trompée !
    Jusqu'à présent, je me battais pour faire connaître les artistes !
    Alors que c'est du jazz dont je suis amoureuse. Peu importe qui ? où ? quand ?
    Et Messieurs, dames, pour mettre tout le monde d'accord, regardez vers le haut et regardez dans cette ville qu'est Dunkerque, le travail d'une femme qui sait s'entourer : Françoise Devienne (jazz club de Dunkerque si jamais la précision était nécessaire) se bat corps, coeur et âme pour ces musiques depuis 29 ans !
    Au boulot !
    Chacun a sa place et, puisque les noms d'oiseau semblent faire plus débat que le fond, les chèvres seront bien gardées !!! lol

    PS : les réunions, ça ne sert pas à grand chose. Et je sais de quoi je parle ! Les pétitions, à se sentir moins seuls ?
    Il y a déjà beaucoup de chose qui ont été dite sur ce blog et si vous voulez, je veux bien en faire une synthèse juste et honnête. (profitez-en j'ai un peu de temps et de compétences mais cela pourrait ne pas durer)
    Ensuite, je pense qu'il faut faire circuler cette synthèse, recueillir le maximum de réactions de ceux qui voudraient s'exprimer. Et la diffuser au reste du monde !!!
    A vous de voir.
    Belle journée à tous !
    Hélène

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  193. Bonjour à tous,

    J'ai déjà réagi sur cette page (3 avril)... et après avoir lu tous les nouveaux post, je voulais rajouter certaines choses.

    Je connais Laurent et j'ai eu la chance de bénéficier de ses cours pendant 2 ans à l'EDIM, de découvrir sa magnifique musique, sa rigueur ... ses coups de gueules. Je réaffirme mon soutien.

    Je reprends une remarque précédente, mais en fait, j'ai l'impression qu'il faut jouer à fond la carte du "local" et ne pas tout miser sur Paris. Perso, je suis dans les Yvelines et je propose mes projets aux salles locales (St Germain en Laye, Guyancourt, Plaisir, Voisins le Btx, etc.). D'accord, cela ne vaut pas la "prestigieuse" rue des Lombards, mais c'est un moyen pour faire vivre cette musique, la décentraliser et la faire PARTAGER !! (et d'être pas mal payé du tout d'ailleurs !).

    Bonne journée à tous ...

    Stephen Binet

    http://www.stephenbinet.fr

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  194. Bravo Hélène, voici un discours digne d'un John Coltrane !!!

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  195. Benoît Lugué6 avril 2011 à 03:30

    Bonjour,

    Benoît Lugué, bassiste et contrebassiste.

    Très bon titre pour ce débat ! Il est intéressant en premier lieu de constater qu'il y a toujours dans ce genre de débat (a forciori sur internet), un clivage entre ceux qui l'ouvrent, et ceux qui en face, considèrent qu'il faudrait plutôt la fermer. Pour ma part, je trouve ce débat plutôt sain.

    Il est intéressant, car finalement même en province, les difficultés et réalités sont les mêmes. L'exemple Laurent Coq est symptomatique. On a tous vécus ça à un moment ou un autre.

    A Bordeaux, la situation est de mon point de vue celle-ci : Un nombre de musiciens "de jazz" (tous courants confondus, et il s'en passe des choses ici) croissant, avec un niveau qui grimpe. Et une offre de travail (clubs, programmations d'assos etc) qui décline sérieusement. La situation est assez dramatique à vrai dire.
    Pour ceux qui en vivent (intermittents notamment, j'en suis), le combat est âpre. Aucun club ici te déclare. Certains ont les licences d'entrepreneur etc. Mais tu dois tout leur fournir (factures..). Le Guso ? Oh là, trop compliqué pour eux. Tu te démerdes, mais surtout, fais de la pub à mort, je veux que tu me le remplisses mon club ! On décharge beaucoup de choses sur le dos des musiciens aujourd'hui, et je crois que le malaise vient aussi de là.

    Quand ton groupe marche bien à Bordeaux et que tu regardes vers la capitale, là aussi tu déchantes sérieux. Accueil et conditions minables rue des Lombards (j'ai joué au Baiser Salé et au Sunset avec le groupe FADA), donc tu perds de l'argent à monter là-haut. Il est intéressant je trouve de comparer la dynamique parisienne avec une ville comme Bruxelles. Peut-être les conditions de travail sont proches (peuvent pas être pires qu'à Paris tu me diras), mais au moins là-bas l'état d'esprit me paraît plus sympa, plus franc du collier aussi. Encore une foi, je n'ai pas joué partout à Paris, loin s'en faut. Il est certain que les contre exemples existent (je l'espère du moins).

    Le tableau est noir, mais justement, c'est peut-être le moment de sortir les craies. Il y a quelques beaux exemples sur le territoire. Prenez le Périscope à Lyon. Un club super chouette, monté par des zicos, avec une super dynamique en ce moment. Ils avancent, sont de plus en plus reconnus par les institutions chez eux. Ils sont partis de la base, ont construit intelligemment. Je dis chapeau. ça nous montre que c'est faisable pour nous Bordelais par exemple.

    Pour finir, un énième détournement de langage de Bernard Lubat que je trouve pas mal :

    "Ce n'est qu'un combat, continuons le début !"

    Bien à vous tous
    Benoît Lugué

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  196. Jean-Paul, une grosse partie des gens concernés par ce sujet/débat sont d'accords avec vous, ainsi qu'avec les propos de C.Deghelt; raison pour laquelle ils suivent ce débat sans trouver d'intérêt à y participer...pour l'instant.

    piqure de rappel:

    Anonyme a dit…
    Un peu de math!
    Sonorisation et ingé son 3000€
    lumières et ingé lumière 1000€
    Location d'une salle de 150 personnes 500€
    backline 500€ si piano 1500€
    Remplir une salle de 150 spectateur a 30€/personne
    150*30 = 4500€ et merde!
    on a pas assez et on a toujours pas payé les musiciens!
    5 avril 2011 12:47

    ...

    Anonyme a dit…
    On a compris pour M. Vidal et la TSF!
    On ne gagne pas grand chose à les lapider de la sorte surtout que le problème est ailleurs. C'est celui de la condition du jazz en France, à NY et ailleurs dans le monde, de la pérennité de cette musique, de sa transmission aux jeunes, de son enseignement.
    Les attaques personnelles sont contreproductives. Que diriez-vous si ces mêmes personnes se mettaient à dévoiler les bourdes, erreurs ou faiblesses commises par les musiciens, ou bien faut-il croire q'ils sont tous exemplaires!
    Cette révolution annoncée sur ce blog commence à ressembler à une règlement de compte personnel.
    M. Coq faites donc des propositions, constructives. Vous n'êtes pas le seul à avoir essuyé des revers et subi des humiliations. Vous vous réjouissez de la réaction à votre blog, vous avez le soutien de vos amis, il faut maintenant avancer dans ce débat que vous avez ouvert. Le cas échéant, votre blog n'aura servi qu'à alimenter les petites conversations de salon et à griller, même s'ils s'en fichent, pas mal de vos copains!
    Le Duc et la TSF auront pris bonne note des remarques faites par les plus raisonnables de vos lecteurs.
    A vous maintenant de profiter ce cet élan de solidarité pour recentrer le débat. Faites donc des propositions!
    4 avril 2011 03:48

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