Dans la vie, il y a des cactus.

Bonjour à tous,

L'été est là et Paris a commencé à se vider au profit des festivals et des contrées plus - ou moins - ensoleillées. Nous n'avons pas encore eu de suites à nos démarches auprès d'Aurélie Filippetti, mais nous ne regrettons pas de l'avoir contactée dès les premiers jours qui ont suivis l’élection de Hollande, sans attendre les résultats des législatives. Elle a été élue, et c'est bien elle qui est désormais en charge des dossiers que nous voulons défendre.

Néanmoins, il faut être réaliste et admettre que nous n'obtiendrons probablement pas un rendez-vous avant septembre. Idem pour la Ville de Paris que nous avons contactée à nouveau il y a trois semaines avec une proposition de projet de lieu à Paris porté par un collectif de musiciens que nous avons constitué, Pierre de Bethmann, Fred Maurin et moi-même. Là non plus, nous n'attendons pas grand chose avant la rentrée. Aujourd'hui, c'est plutôt l'heure des chaises musicales dans les cabinets, et ce sera bientôt la trêve estivale.

Quant au groupe de travail, après une année d'effort et un rapport qui fera date avec de nombreuses propositions de chantiers à mener, la question de son avenir se pose aussi. Comment allons-nous continuer à exister et rester unis quand tant de forces concourent à nous diviser ? Le climat économique ne cesse de se dégrader et les discours les plus alarmistes se relayent de jours en jours pour décourager toute initiative en faveur de la culture. 

Au sein même du groupe de travail, les deux grandes fédérations que sont la Fsj (Fédération des Scènes de Jazz) et l'Afijma (Association des festivals innovants en jazz et musiques actuelles) connaissent de grandes restructurations. La première a rejoint la Fédurok et la deuxième est en train de s'ouvrir à de nouveaux lieux qui programment toute l'année. Autant de bouleversements qui impliquent des repositionnements et qui mobilisent les énergies. 

Pour autant, nous sommes nombreux à vouloir prolonger l'aventure afin de passer enfin de la parole aux actes. Par conséquent je vous donne rendez-vous à la rentrée (à moins que l'actualité exige que je la relaye ici avant) et vous souhaite à tous d'excellentes heures estivales gorgées de soleil, de bonnes musiques et de bons moments à partager avec ceux que vous aimez. 

Laurent.

PS : Excellente interview du contrebassiste Henri Texier sur le site Rue89 où il ne dit pas autre chose que ce que nous disons depuis un an. Que cela vienne de lui, ça fait plaisir quand même.

Commentaires

  1. Attention Laurent, très bien de créer un collectif de musiciens pour proposer un projet de lieu, mais vous allez vous faire traiter de communistes car dans la tête des gens le collectivisme est encore un résidu du Léninisme-Stalinisme.
    On va tout de suite vous répertorier dans le Front de Gauche au côté de Mélenchon alors que ce parti ne gouverne pas du tout.
    C'est vrai qu'il est assez difficile de faire évoluer les mentalités, j'ai essayé moi-même de créer un groupe auto-géré avec quelques musiciens parce que je ne me sentais pas capable d'en être le leader et cela a échoué à cause du nombrilisme de chacun.
    Ceci dit je ne veux pas être alarmiste mais il faudrait peut-être se presser de mettre en pratique les promesses tenues du côté de nos élus:
    - Réforme de la loi Hadopi
    -Prise en compte de la grande précarité des intermittents du spectacle
    -Encourager les petits entrepreneurs comme par exemple les labels de disques indépendants
    - ... etc ... etc ...

    Pour l'instant, on ne voit rien venir. Filippeti, elle l'a bien dit que "votre" maison de la musique n'était pas budgétée.
    Votre groupe de travail, il en dit quoi?
    Rien pour l'instant, c'est le statu quo.

    On commence à croire que votre révolution de Jazzmin est un pavé dans la marre.
    Comme celle des printemps arabes, il va y avoir de la récupération au profit du plus hargneux.

    Christophe Salinier

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  2. Centre National de la Musique, je voulais dire, vous l'aurez compris.

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  3. Christophe,

    Merci de vos messages. Je vous réponds depuis Marciac où nous jouons ce soir pour les Victoires du Jazz avec Pierrick Pédron. Si je mentionne cela, c'est parce-que la ministre de la Culture ainsi que le président se rendront au festival pour l'ouverture demain. C'est un signe plutôt encourageant, et j'ai la prétention de croire que toute cette année d'activisme n'y est pas pour rien.

    Je partage votre scepticisme et parfois, j'ai l'impression qu'à part nous réunir à Paris, rien de concret de ne sortira jamais de ce processus. Je n'avais aucune expérience avant l'année dernière, ni aucun rapport avec la puissance publique, et j'ai beaucoup appris en une année. Je ne regrette pas toutes les heures passées à plancher sur les questions propres à la communauté du jazz en France, ni toutes les rencontres que j'ai faites en un an. Nous espérons obtenir un RDV avec la ministre à la rentrée, et pousser quelques dossiers phares.

    Peut-être que tout ceci n'aura été qu'un pavé dans la marre comme vous dites. Mais qui ne tente rien n'a rien. Et nous n'avons pas encore baisser les bras.

    Bon été !
    L.

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  4. Dur d'imposer ce type de musique à Paris

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