Une célébration
Il y a toujours eu et il y aura toujours des musiciens de jazz pour ouvrir des voies encore vierges, pour cultiver des champs jusque-là inaccessibles. Une façon de phraser, une manière de jouer et d’interagir ensemble, un son, une écriture, un placement, une découpe du rythme, une certaine idée de la forme, un équilibre entre l’écriture et l’improvisation, entre l’écrit et l’oral, une vision harmonique qui s’affranchit des règles, une intuition et un sens du jeu collectif ; autant d’éléments qui apparaissent chez eux transformés, repensés, renouvelés. Il faut pour cela des personnes dotées d’une forte personnalité qui ont réglé tous les problèmes techniques inhérents à la pratique d’un instrument. Ce n’est pas rien - c’est énorme - mais cela ne suffit pas. Il faut également que cette matière ait été pétrie au contact des ainés et des pairs, en situation, sur scène, et qu’elle se soit nourrie d’une connaissance intime des maîtres. Jamais personne n’est parvenu à poser des choses sig